BDSM : Insultes, exposition, mise à disposition et humiliation

Exposition

En tant que domi, avec ton soumis vous aller probablement, à un certain moment, avoir envie de sortir, d’aller dans un lieu dédié, un bar fetish, un club SM, etc…

Pour cela il est important que tu sois au clair avec ta responsabilité en tant que domi. Tu peux avoir à gérer des situations particulières.

Il faut se rendre compte qu’il y a un manque de compréhension et d’éducation au consentement, même au sein de la communauté fetish et BDSM.

En tant que soumis tu dois aussi considérer ta responsabilité et mesurer ton comportement et savoir tenir ta place. Tu ne dois pas mettre ton Maître dans une position inconfortable ou qui met son autorité sur toi en défaut.

Certaines personne ont du mal à comprendre qu’un soumis, accompagné ou non, n’est pas un objet mis à la disposition de tout et de tous.

En tant que domi, lors d’une sortie en publique, tu vas devoir veiller à la sécurité et l’intégrité de ton sub. Il est sous ta responsabilité et sous ta protection. C’est important que tu en soit conscient et que ton sub le sente. C’est à toi de gérer son degré de liberté et d’être toujours vigilant. Il doit se sentir encadrer. Une négociation au préalable pour définir les règles est toujours bienvenue, particulièrement si c’est la première sortie du soumis. La communication est essentiel dans le power exchange.

Si tu dois d’absenter un moment, par exemple aller aux toilettes, ne laisse pas ton soumis sans encadrement. Confit le à quelqu’un de confiance ou amène le avec toi. Ne laisse pas ton soumis livré à lui même.

Mon but n’est pas d’instiller de la paranoïa ou de la suspicion. Mais il vaut mieux avoir conscience que même dans le milieu BDSM, il y a parfois des comportement immatures et inappropriés. Autant être préparé.

Mise à disposition

Lors d’une soirée, tu peux, s’il t’en fait la demande ou si c’était négocié auparavant, partager ton soumis. Dans ce cas, tu dois veiller à ce que les règles de power echange soient respectées par l’autre domi. Les limites de ton sub restent les mêmes. Ça mérite une brève négociation entre toi et l’autre master pour que ça soit cadré sur le consentement du sub et les mots de sécurité.

Sous la main d’un autre, ton soumis aura besoin de sentir que tu es là et vigilant pour lui.

Garder un regard mutuel, le soutenir et l’encourager avec un clin d’oeil, un geste particulier.

Voici une expérience qui illustre un des rôles que tu peux avoir :

J’étais avec un de mes subs dans une boite à cul. Mon slave avait envie d’être mis à disposition. Je l’ai installé à quatre pattes sur une table tournante.

Les mecs s’approchent, beaucoup pour mater, quelques uns pour en profiter. L’un deux me dit : « je veux baiser ta salope ! ». Je lui réponds qu’il n’a pas à parler de mon sub comme ça et je lui demande d’attendre un peu. Parfois je trouve que c’est fatiguant qu’un soumis soit systématiquement insulté et féminisé. Donc je m’autorise à corriger ce genre de comportement. Êtres domi c’est aussi éduquer autour.

Mon soumis, mes règles !

Mon sub n’étant pas sous prep et exigeant une pratique safe, c’était mon rôle de domi de veiller à ce que tout ceux qui voulaient profiter de son cul portent une capote. c’est ce que j’ai fait.

Ce n’était pas un temps de power exchange intense, nous n’étions pas dans une situation bdsm, mais je devais tout de même tenir mon rôle et m’assurer que mon soumis se sente encadré et en confiance afin qu’il puisse, sereinement et pleinement profiter de son trip.

Et nous avons passé un excellent moment.

Humiliation

La pratique de l’humiliation est très courante dans le jeu du power exchange. Certain soumis éprouvent une excitation immense à être humilier. Cela peux s’exprimer de nombreuses manière, par le besoin d’être insultés, giflés, considérés comme un animal, manger dans une gamelle, promené en laisse etc …

L’humiliation est quelque chose de très subjectif. Elle existe dans la pensée et le ressentis de celui qui la subit. Elle peut se créer entre le soumis et son maître, dans une volonté de jeu kink. Certains maîtres aiment humilier, d’autre non, certain soumis en on besoin, d’autres pas. A chacun de faire les bonnes connexions.

Aussi une pratique peut sembler humiliante d’un point de vue extérieur et ne pas du tout l’être dans le ressenti et le vécu.

Je donne deux exemples :

– Lorsque Mon MAITRE me promène en laisse en publique. C’est une position humiliante d’un point de vue extérieur. Mais ma réalité intérieure est que je ne me sens pas le moins du monde humilié. Je me sens parfaitement à l’aise et je l’assume.

Pour tout dire, nous avons, mon compagnon et moi, une fois été invité au mariage d’amis hétéros totalement hors milieu kink. Je leur ai demandé s’il y avait un dress code. Il m’ont dit que non, que je pouvais venir comme je le voulais. Alors je leur ai demandé si je pouvais venir en clébard avec mon homme. Il ont rigolé et ils ont dit oui.

Mon Handler m’a aussi emené en laisse au PMU de mon village pour boire un pot. Mon chef d’équipe du boulot était là. Ça n’a posé aucun problème, ni pendant, ni après.

Je ne dit pas que tout le monde à apprécié. Je ne dis pas non plus que c’est possible partout avec tout le monde et tout le temps. Mais quand j’ai envie de le faire et quand je le sens et que j’estime que c’est possible, je n’ai aucun complexe à vivre mon fetish.

C’est très facile de vivre ses fetishs dans le milieu fetish. J’avoue que c’est sensiblement plus existant de l’assumer dans un cadre publique et non kink.

Cet autre exemple est basé sur la pratique particulière de l’uro. J’ai une sensibilité très dog style, en tant que soumis et en tant que domi.

J’aime pisser sur mes soumis, j’aime que mon Maître me pisse dessus.

Pour certain maîtres c’est une pratique faite pour humilier leurs slaves. Mais pour moi ce n’est pas le cas. Quand je pisse sur un de mes dogs, c’est une marque d’acceptation et d’affection, une façon de dire : « Je t’accepte et je te reconnais comme compagnon de jeu ».

La pisse est un marqueur territorial.

Le soumis peut se sentir humilier par ça, pourtant ce n’est pas mon objectif. Au contraire ! S’il n’est pas consentant, je ne le fait évidement pas. De toute manière tout cela à été négocié auparavant. Pas de mauvaises surprises dans le power exchange !

L’humiliation est conditionné par le regard de l’autre sur soi. Plus tu es autonome intérieurement, moins l’humiliation à de prise sur toi.

Perso je n’ai pas besoin d’être dans la volonté d’humilier pour imposer ma domination. Et comme je connais la position de soumis et que je l’assume pleinement

Je sais que nous ressentons les motivations de l’autre au travers de l’empathie.

Une position qui peut sembler humiliante d’un point de vue extérieur peut être une position de grand confort lorsqu’on est immergé dans le flux du power exchange.

A chacun de le vivre à sa mesure et dans le respect de son propre consentement.

En ce qui concerne le regard extérieur, il faut ce rendre compte que la position intérieure compte énormément. Lorsque je me suis exposé en dog dans des milieux conventionnels, je ne l’ai pas fait par défi. Je veux simplement vivre un de mes fetishs. Je l’ai fait parce que j’en avais envie et que je me sentais bien à l’idée de le faire à ce moment là. Pour le reste j’avais un comportement normal, dans mon rapport avec les gens, manger, boire des canons, discuter etc…

Encore une fois, ce n’est pas possible partout et tout le temps, mais je fait confiance à mon instinct et à ma conscience pour savoir à quel moment je peux m’exposer ou pas. Il y a toujours un risque mais YOLO !

Il faut aussi se rendre compte que beaucoup de gens sont heureux de découvrir des curiosités. Il faut assumer et ne pas prendre ombrage d’être une attraction ou une bêtes de foire à ce moment là, à gérer quelques lourdingues aussi. Mais ça conduit à de bon dialogue et à dédramatiser la culture kink. Si tu es à l’aise et sympa ça va passer crème. n’oublie pas que tu fais ça aussi pour t’amuser.

Même si ce que je viens d’exposer sort du cadre de l’apprentissage du power exchange. Je pense que ça offre un peu de sensibilité et de perspective pour approcher ces dimensions.

En conclusion

Je parle du point de vu de mon expérience et de ma sensibilité particulière.

Même si mon expérience de soumis est récente, elle est intense. J’aime la mettre en avant parce qu’elle équilibre mon point de vu de dominateur.

En tout cas j’espère que ces réflexions t’aideront.

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout.

Un commentaire et bienvenu, ainsi qu’un partage sur tes réseaux.

A très vites pour de nouvelles publication !