BDSM : La négociation

BDSM : La négociation

La négociation est la première phase, celle qui précède la rencontre.Il faut y attacher la plus grande attention. La marge d’action du dominant pour la séance à venir est déterminée par cette phase. Des personnes ont vécu de mauvaise expérience dans le BDSM, ou en vivront. La cause récurrente est quasiment systématiquement que la négociation a été mal faite ou totalement absente. C’est une réalité. Un simple dominant n’y passera peut être que peu de temps, un Master lui accordera la plus grande importance. Bien sur, le temps passé pour la négociation est proportionnelle à l’intensité des pratiques engagées.Mais même si les pratiques sont soft, les dimensions du respect des limites et du strict consentement sont à aborder avec la plus grande rigueur. La qualité du Power Exchange est liée à l’engagement moral de chacun des protagonistes. Pour s’engager dans le jeu, il faut que tout les deux aient une idée extrêmement précise des règles du Jeu. Si les règles du jeux ne sont pas correctement définies et floues, comment jouer en confiance et sereinement ? Que je sois en position de Slave ou de Master, j’aime les jeux puissants et intenses. Je ne participe pas à un jeu dont je ne connais pas précisément les règles. J’ai besoin de rigueur et de précision pour m’engager dans la partie. J’espère que ceci éveille déjà un intérêt à ne pas bâcler cette étape fondamentale. Nous allons, maintenant, rentrer progressivement dans l’établissement d’une négociation concrète et aiguisée

Le premier contact

Aujourd’hui la grande majorité des contacts se font sur les applications de rencontres et sur les réseaux sociaux. La négociation se déroulera logique en ligne sous forme de tchat. Le premier contact est un moment clé qui va grandement influencé la suite de la discussion et donc de la négociation. Le développement qui suis est évidement basé sur le fait que votre orientation BDSM, Dominant ou Soumis est clairement exposée. Mettons de coté les personnes qui n’ont pas lu votre profil, c’est un grand classique. Allons droit au but. Si vous identifiez clairement la personne comme attiré par votre coté soumis ou dominant, les premiers échanges vont poser le décors pour la suite. Nous voyons immédiatement si nous avons à faire à un curieux ou à une personne qui semble avoir une certaine expérience. De même de votre coté, vos premiers échanges sont signifiant et pose le décors. Il faut en avoir conscience. Je ne veux pas développer en détails mais seulement soulever deux points.Ce que je vais exposer est en phase avec ma sensibilité est n’est pas un absolu. Je souhaite juste proposer une réflexion sur le sujet. Déjà de base, je n’engage pas la discussion par un coucou, un salut mais par un bonjour. Pour le power exchange, il me semble que ça veut dire beaucoup. Le deuxième point possède deux facettes et concerne le « dirty talk »: Si vous êtes dominant et que vous abordez un soumis en l’insultant directement en l’appelant batard, lope ou autres, je pense que vous vous plantez complètement. Pourquoi j’aborde ce point particulier ? Parce que j’ai beaucoup de retours de soumis qui vivent mal cela. L’insulte, la féminisation, l’humiliation verbale, en gros le « dirty talk » ne sont pas une norme implicite ni une étape obligatoire. En tant que soumis, tu n’as pas pas à accepter ça en te disant que c’est la normalité parce que ça ne l’est pas. Et quand bien même cela ferait partie de tes kinks, il y a tout de même un problème sur l’établissement du protocole. Si dans votre dominance, vous ne pouvez pas exister sans ce type d’approche, je pense que vous devez réviser vos codes. Le BDSM vaut vraiment mieux que cela… ! En tant que Master, je préfère entamer une discussion sur le mode de la courtoisie. Je pense qu’ être polis, bienveillant et à l’écoute, impose un plus grand respect. Avoir une langage correcte, soutenu et une certaine maîtrise de son sujet reflète d’avantage l’autorité que le comportement précédent. C’est simplement l’esprit dans lequel j’aborde le BDSM et le Power Exchange. L’insulte, la féminisation et l’humiliation verbale sont des kinks et comme n’importe quels kinks, ils doivent être négociés. Si votre kinks est l’uro, vous ne pissez pas sur la personne pour entamer la discussion… C’est aussi simple que ça. Chacun fera comme bon lui semble, en fonction de qui il veut être et de l’image qu’il veut renvoyer. Le BDSM est une vois d’éducation. Je suis fatigué de la voire salie et décrédibilisée par des comportements inconséquents.

Le contenu de la négotiation

Le BDSM est un multivers de formes et de pratiques, de sensibilités différentes. La clef d’une bonne négociation reste définitivement la précision. Plus vous êtes précis plus cette négociation sera efficace, pertinente et rapide. Et cette précision réside dans le fait de savoir ce que vous voulez et avec encore plus de précision, ce que vous ne voulez pas pas. C’est valable pour le dominant aussi bien que pour le soumis. Ceci est lié directement à se connaître soi même ! La négociation est un temps de discussion ouvert ou les protagoniste présentent, leurs envies, leurs kinks.Les pratiques de chacun, favorites, optionnelles ou proscrites sont exposées dans le but de trouver une compatibilité dans le jeu. C’est aussi un temps pour définir si des fetishs seront engagés lors de la rencontre ( cuir, latex, etc… ) Le dominant pourra donner ses exigences en terme de temps. En effet, le BDSM n’est pas un simple plan cul. Certaines pratiques peuvent demander un longue mise en œuvre et l’installation de matériel. Aborder avec attention le sujet des limites de chacun est incontournable, les limites souples et les limites infranchissables. Je développerais cela un peu plus loin.

Chronophage

Il n’y a rien de plus agaçant que de répéter sempiternellement les mêmes choses. À la base j’avais fait mon blog pour présenter mes pratiques, ma démarche et mes demandes spécifiques au niveau du matériel exigé pour recevoir un soumis Mais aussi, pour expliquer les concepts de base, l’ethnique et les codes du BDSM, le fonctionnement et la mise en place du power exchange, les règles élémentaires de sécurité et du respect du consentement. La négociation est une phase incontournable qui peut être longue, surtout avec des novices parce qu’il y a beaucoup de choses à mettre en place, de concepts de bases à définir.Elle peut devenir vraiment routinière et fatigante. Je parle en connaissance de cause. Si le soumis est débutant, il y a un gros travail de pédagogie et d’explication des codes à mettre en place. Et il faut impérativement le faire. Lorsque les partenaires se connaissent, la phase de négociation s’allège grandement. Il est toujours intéressant de préparer une bonne fiche de présentation avec vos informations essentielles (présentation, pratiques incontournables et optionnelles, matériel etc.) et de l’envoyer par email. Ça fait gagner du temps.

BDSM test

Le but de la négociation est de mettre en place une compréhension mutuelle pour rentrer dans un jeu riche et complet. Et pour cela il faut avoir un maximum de compréhension sur la sensibilité de l’autre sans y passer inutilement des heures. Le BDSM test est un test en ligne qui permet de voir les orientations kink d’une personne, qu’elle soit dominante ou soumise. Cet test est précis et pertinent. Cet outils est utile parce qu’il permet à la personne de s’identifier et de mieux se connaître.Concrètement, la lecture des résultats fait gagner un temps précieux. Je demande systématiquement les résultats de ce test en début de négociation, et cette demande est déjà un bon filtre.Une personne qui ne veux pas faire l’effort de faire ce test est immédiatement disqualifiées. Elle ne prend pas sa démarche avec rigueur. Ce test déblaie grandement le travail de négociation et on voit déjà le niveau de compatibilité entre les deux protagonistes. Cela fait le tri d’un côté comme de l’autre. Inutile de s’engager dans une négociation stérile si vous savez déjà que vous n’avez aucun point d’accroche communs au niveau de vos kinks. Plus spécifiquement, ce test vous permettras de définir des orientations fortes.- Sur les pratiques : Bondage, Sm, humiliation etc…- Sur le type de power echange : soumis, slave, animal de compagnie, etc… Ce test est disponible en français sur bdsmtest.org.

Crade

Le BDSM test ne prend pas en compte tous les kinks. Il y en a un qui me semble très important. C’est celui du crade et de la dimension pig (cochon en anglais). Cette dimension, comme tout les kinks est un spectre de pratique qui vont du soft au hard.Le niveau de pig s’étend du simple kink des odeurs corporelles jusqu’à des dimensions scato en passant par l’uro. Je ne développerais pas ce sujet, mais il y a tout de même un minimum essentiel à aborder lors de la négociation. Si vous êtes branché odeur naturelles douce ou fortes et que votre partenaire arrive parfumé, cela peut produire un anti kink.Le sujet des odeurs est fondamental parce que ça peut foutre en l’air une rencontre. Il y a une négociation à ne pas éluder dans ce domaine

Affiner

En anticipant avec ces éléments, vous pourrez concentrer votre énergie, en ayant des informations déjà spécifiques pour développer une négociation plus efficace. En tant que dominant, c’est le moment de poser des questions précises au soumis. La manière dont vous conduisez la négociation est révélatrice du la qualité de la dominance ou du mastering que vous proposez. Quelle est son expérience s’il en a, ses pratiques favorites. Et s’il n’a aucune expérience, quelles sont les pratiques qu’il aimerait explorer. Les résultats du BDSM test orientent évidement ces questions.En tant que dominant ou Master vous êtes sensé guider et orienter un novice.Pourquoi il veut être dominé, quel est le sens de sa démarche ?Le but de ces question n’est pas d’être intrusif. Mais savoir à qui on a à faire est une question de sécuritéLa qualités des réponses vous stimulerons ou pas. Par-dessus tout, interrogez le sur ses limites. Savoir ce que le soumis veux est important mais identifier ce qu’il ne veux pas l’est plus encore.Il faut prendre du temps sur ce sujet. De son coté, le soumis doit essayer d’être aussi honnête sur sa position, ses envies, l’expression claire de ses limites et de son consentement. Il doit aussi prendre en compte que le dominant lui accorde beaucoup de temps, ce qui est normal pour une négociation. Mais il a probablement un boulot, une vie à coté, une famille, d’autres soumis. Si vous êtes un soumis débutant ou totalement novice, il est totalement normal d’avoir besoin d’être rassuré parce que c’est un moment de vie initiatique. Un bon dominant aura conscience que vous sortez de votre zone de confort. Il vous accompagnera. Mais la crainte et l’appréhension font partie du processus. D’un coté comme de l’autre, rester concis est un bénéfice.

Le language

La négociation est aussi le moment d’instaurer les règles de langage. Pour moi un soumis ne tutoie pas un dominant. Cela peut paraître vieille école voire même égotique. La réalité est que ça pose un cadre psychologique pour le jeu de rôle du power exchange. A ce titre vous ferez vite la différence entre un soumis qui vous contacte en vous vouvoyant et en vous parlant avec respect et déférence et un mec qui vous balance ; « hey gro ! Tu meu lop kan ? » Je vous assure que ça arrive ! En tant que personne, je n’ai pas un besoin égotique d’être vouvoyé. Mais en tant que dominant et Master, c’est une figure de style qui me permet de voir si le soumis tient son mental et reste dans l’esprit du jeu. Cela crée la distance propice pour l’échange de pouvoir. C’est essentiel pour la dimension cérébrale du jeu de rôle. A l’opposé, lorsque je suis soumis, je veille à tenir mon langage avec mon Master, à m’exprimer correctement lorsque j’ai la permission de parler, avec toute ma révérence. La manière dont je m’exprime est un outil mnémotechnique pour maintenir mon état de conscience. Ca m’aide à rester dans l’esprit du jeu de pouvoir. En tant que Master je me rends compte que certaines personnes ont déjà besoin d’apprendre l’éducation la plus élémentaire, la civilité, la courtoisieIl y aurait beaucoup a dire sur ce sujet… Ce n’est pas une remarque méprisante, c’est un simple constat de terrain.

Le temps

La négociation est aussi le moment de définir la durer nécessaire à la rencontre. Le power exchange n’est pas un simple plan cul. C’est un rituel et il faut donner le temps au temps. Je pense que le format vite fait n’est pas adapté aux rapports Domination / Soumission. Le choix de la durée de la rencontre dépendent de plusieurs facteurs :De l’expérience individuelle du dominant et du soumis.

De la qualité de la relation. La qualité est liée à la connaissance mutuelle. Si le dominant et le soumis ne se connaissent pas, il ne faudra pas avoir les yeux plus grand que le ventre.

Du type de techniques qui seront mis en œuvre. Certaines pratique comme le bondage et la suspension, par exemple, nécessitent du temps pour la mise en œuvre. Le power exchange est une expérience immersive pour les protagonistes. La négociation permet de convenir de poser la mesure. Lorsque je reçois un soumis pour la première fois, novice ou expérimenté, je ne dépasse jamais les 3H. Une première rencontre est pour moi une prise de température. Même si la négociation est très encourageante, je choisis de ne jamais trop monter les curseurs la première fois. Je préfère essayer plusieurs jeux et bien observer le comportement et les réactions du soumis dans une forme d’évaluation. En tant que Master, on se rend vite compte que la plupart des demandes des gens sont pour du plan cul épicé, juste se faire loper en se faisant insulter. Le BDSM est bien plus que cela… Une fiche de présentation, un profil ou les choses sont clairement exposé est un bon filtre.Cela fait naturellement le tri de manière propre, sans méchanceté ni agressivité. A chacun de savoir ce qu’il veut, de poser sa propre dimension. Je vous assure que si vous faites le boulot avec rigueur et rectitude, ca paye.Effet boule de neige, les demandes commencent à pleuvoir, ça devient vite ingérable si vous ne posez pas des condition claires.Ne transigez pas, reste fidèle à votre style, votre sensibilité, votre art. Vous serez toujours gagnant à privilégier la qualité à la quantité. Encore une fois, la négociation est un temps extrêmement chronophage. Vous aurez vite besoin d’instaurer des filtres pour toutes les demandes que vous recevrez. Allez directement à l’essentiel et respectez avec bienveillance toute les personne même si vous ne les recevrez pas. Dans une logique de gestion du temps, il n’est jamais bon que la négociation ait lieu 30 ans avant la rencontre.Une négociation qui traînent produit du flou et des frustrations.Ce n’est ni constructif, ni profitable.

Consentement et Limite

C’est une des dimensions les plus importante à intégrer pour rentrer dans le Power Exchange. Le respect du consentement est le cadre infranchissable. On pense évidemment au consentement du soumis, mais le consentement du dominant dois tout autant être respecté. Il est très important dans ce cadre d’aborder le sujet des limites ! Nous avons tous nos limites, il faut essayer au maximum de les connaître, d’apprendre à les identifier. Pour nous connaître nous-même quel que soit notre rôle dans le jeu. Cette connaissance nous permet de nous définir nous même, pour être conscient de notre propre identité et d’être plus en phase avec soi. Je vois parfois sur certains profils de personnes dans le BDSM le #NOLIMIT . J’ai une position fermement arrêtée sur ce sujet. Déjà, je pense que je peux trouver très rapidement les limites d’un personne #NOLIMIT , avec une simple discussion. Il ne me semble pas utile de développer ce point… Un Master de grande expérience, avec qui j’échange régulièrement, m’a fait un jour une remarque signifiante.Elle me semble très éclairante sur le sujet de limites. La voici : – « C’est très difficile aujourd’hui de trouver des Slaves qui n’ont pas de penchant suicidaire ! »J’ai beaucoup médité sur cette parole qui résonne fort avec mon ressenti. Il existe différentes sensibilités dans la domination. Pour ma part, je ne suis pas un Master dégradeur. Mon BDSM s’exprime dans une volonté de construction et d’aggradation de mes slaves. Je ne méprise pas la dégradation, car c’est un processus de déprogrammation puissant et nécessaire. Mais s’enkyster dedans est dangereux pour l’âme. Le BDSM est une voie de transcendance et de dépassement. L’exploration et la découverte de ses limites est un des buts premiers de cette expérience. L’une de mes plus importantes limites est que je ne veux pas jouer avec des personnes qui sont dans des processus d’autodestruction. Je ne veux pas participer à cela, ni en être un instrument. Le BDSM est une voie de développement personnelle constructive, pas l’inverse. Je connais mes limites et je suis rompu dans l’art de la négociation. Je détecte très rapidement ce genre de penchant… Avançons ! C’est le rôle du dominant d’identifier les limites du soumis. Il suffit simplement de poser la question. Si le soumis est débutant un de ses objectifs sera probablement de découvrir ou se trouvent les siennes. Il convient aussi d’être subtiles dans la négociation en définissant ensemble les limites moles et les limites dures. Les limites moles sont celles qui peuvent êtres chatouillées, celles sur lesquelles le soumis veut travailler. Les limites dures sont celles qui sont indépassables et avec lesquelles ils ne faut absolument pas jouer. Tout cela doit être négocié pour définir un cadre de jeux où chacun se sent à l’aise, soumis et Dominant. Le floue et le doute ne sont pas bons pour la pratique d’un BDSM équilibré.

Projection

Négocier, c’est ce projeter vers l’expérience.Anticiper tout ce qui peut se présenter, pour un dominant, est d’assurer sa maîtrise et sa tenue intérieure. Quand bien même les pratiques peuvent être extrêmes, les scenarii et les rituels de la plus grande perversité, l’échange de pouvoir est un jeu de rôle qui existe exclusivement entre adultes consentants. L’échange de pouvoir est fondée sur un respect absolue des limites, le consentement des protagonistes est une frontière infranchissable. Il est essentiel d’assimiler que la relation Dominant / soumis n’est pas la culture de l’abus et encore moins du viol. Pardonnez-moi la redondance des propos, mais c’est volontaire parce que c’est essentiel. Le BDSM n’est pas une voie toxique ! Et même dans le cadre de ce consentement, le soumis peut atteindre sa limite, un coup de fatigue peut arriver. C’est au dominant de détecter cela.La vigilance n’est pas une option. Le dialogue doit être présent dans le jeu. Les mots de sécurités mis en place pour cela. Mais un soumis peux vouloir aller au-delà du raisonnable et de la sécurité. Cela arrive parfois. Je donnerais des exemples plus loin. Un dominant ou un Master qui ne respecte pas les protocoles de sécurité élémentaire, qui insiste pour pousser le soumis à faire quelque chose que ce dernier refuse de faire, est toxique.Un dominant qui tente de prolonger alors qu’un mot d’alerte ou de sécurité a été utilisé est une personne qu’il faut fuir ! Il est également important de comprendre que la toxicité peut aller du soumis vers le dominant. Le soumis peu insister en réclamant quelque chose qui dépasse le cadre du consentement du Dominant, une pratique que ce dernier n’accepte pas, ou vouloir prolonger un rituel au-delà des limites de la santé et de la sécurité. Ceci est dangereux pour les deux partenaires. En cas d’incident, les deux protagoniste sont responsables. Mais c’est le dominant qui est en charge du bon déroulement de la rencontre et qui tiens les rênes du contrôle. Il doit garder l’esprit clair, les pieds sur terre et la maîtrise complète de tout ce qui se passe. Les soumis ne sont pas toujours très raisonnables et peuvent être manipulateurs. Que vous soyez dominant ou soumis, si votre conception de la domination se résume au scénario d’un mec qui « lope » un autre mec en l’insultant, avec quelques claques sur les fesses… c’est une première approche, ça ne va pas bien loin… Le BDSM est un peu plus que cela ! Si vous endossez la position de dominant, vous devez vous rendre compte que c’est une dimension très exigeante et que vous allez porter une grande responsabilité, particulièrement si vous voulez vous orienter vers des pratiques intenses. D’autre part en tant que soumis, vous devez aussi prendre vos responsabilités et veiller à ce que les règles de sécurité élémentaires soient en place et respectées. Il y a un vaste panel de pratiques « kink ». A chacun d’identifier ses besoins et d’aller vers la concrétisation de ce qu’il désire ou veut explorer. Il faut juste que les choses soient bien cadrées et pratiquées en maîtrise et en conscience afin que l’expérience soit safe, puissante et satisfaisante pour les protagonistes. La négociation est faite pour cela. C’est une phase incontournable du processus

Frustration

Parfois une négociation se passe extrêmement bien et produit beaucoup d’envie et d’exaltation. Et puis la personne disparaît. Il faut se rendre compte que les fantasmeurs existent, que certaines personnes on simplement besoins qu’on leur accorde du temps et de l’attention. Mais ne concrétiserons jamais la démarche.Cela peut être très frustrant.C’est ainsi, ça fait partie du jeu. Il faut apprendre à le gérer.Avec le temps on apprend à ajuster sa mesure, et curieusement, les fantasmeurs apparaissent de moins en moins. Comme si une maturité intérieure filtrait naturellement les personnes qui prennent contact avec vous…

La crainte

Sans parler de peur, il peut y avoir une certaine crainte avant une rencontre. C’est normal, ça fait partie de la dimension initiatique du Power Echange. La négociation est le théâtre des première du jeu. Avec un soumis débutant, Il faut savoir doser correctement l’intensité. Je ne pense pas qu’il soit utile de créer un climat de tension. Le soumis se mettra lui même la pression et il n’est pas utile d’en rajouter une couche. Le dominant a besoin d’imposer son style tout en ayant conscience que le novice sort de sa zone de confort et peut, malgré son envie, se sentir en totale insécurité. Le soumis doit aussi comprendre que son besoin d’être rassuré ne peut pas être comblé. Déjà, le dominant n’est pas assistante sociale et la crainte fait partie du processus. Le dominant doit rassurer le soumis mais pas trop. Je pense que recentrer le sujet sur la notion de consentement de respect des limites et parler des mots de sécurité doit être déjà suffisant. Rappeler que le BDSM n’est pas la culture de l’abus ni de la maltraitance est toujours une bonne pédagogie. Si vous mettez trop de tension dans la négociation le soumis renoncera à venir. Il préviendra peut être mais inventera une excuse bidon au dernier moment pour justifier qu’il ne vient pas. Si vous ne montrez pas votre autorité du sujet, cela va nuire au Power Exchange. C’est un dosage qui s’affine avec l’expérience. On apprend à comprendre rapidement, par empathie, la personne et à ajuster naturellement son curseur d’autorité. Cela s’appelle la maîtrise. Le dominant peut aussi ressentir une tension, une appréhension avnt une rencontre. C’est parfaitement normal lorsqu’on veut bien faire. Les plus grand artistes témoignent d’avoir toujours le trac avant de monter sur scène. Un excès de confiance est l’attitude avec laquelle on multiplie le risque de commettre une erreur. Et cette erreur peut faire mal à une personne.Ce n’est pas le but.

Etre à la hauteur

Il y a une chose qui revient très fréquemment, même avec des soumis experimentés. C’est la peur de ne pas être à la hauteur. En tant que dominant, vous devez mesurer la pression psychologique, sociale et culturelle pour une personne, lorsqu’elle s’apprête à être initiée au Power Exchange. Vous devez parvenir à comprendre cette peur initiatique.Si vous êtes switch vous savez ce que c’est. Il faut accompagner, car initier un novice est un privilège et quelque chose qui va potentiellement changer sa vie.Le but du jeu n’est pas d’être un alpha lambda, mais bien d’être un dominant de qualité. Vous êtes alors un initiateur. Grace à vous la personne découvre de manière positive ce qu’est le BDSM. La première expérience est toujours particulièrement marquante et significative. Vous avez une grosse responsabilité par rapport à cela. Vous avez, en tant que dominant, le devoir de lui faire vivre vivre une expérience initiatique et transcendante. En tout cas, cette peur de ne pas être à la hauteur revient sans cesse sur le tapis de la négociation. Personnellement, je ne met pas de pression au novice. Je suis ferme mais rassurant avec le soumis par rapport à cette insécurité. J’essaye de dédramatiser cela avec un trait d’humour en reprenant les mots de Coluche : « Si tes pieds touchent par terre, tu seras à la hauteur !». Sur le terrain du power exchange, une personne se désarme, s’expose et sort de sa zone de confort. C’est particulièrement courageux pour un débutant. Vous devez jamais l’oublier et avoir du respect et une considération emphatique pour elle.

Justesse

Maintenir un contact sobre et régulier par message les jours précédant la rencontre est un bon moyen d’accompagnementIl convient d’oublier les effets de manche et rester au plus près de son autorité naturelle. Il n’y a rien de plus agaçant que d’avoir l’impression de rencontrer une personne différente lors de la rencontre que celle avec laquelle on a négocié. C’est valable dans un sens comme dans l’autre. Cela peut être une source d’insécurité et de malaise. Si vous êtes dominant débutant, assumez le intérieurement. Tout le monde a le droit de débuter. N’en faites simplement pas trop, au risque de vous ridiculiser. Si vous êtes un soumis expérimenté, laissez sa chance à un dominant débutant. Profitez du temps de l’after care pour lui donner des clés de développement. J’ai eu la chance en tant que jeune dominant, de recevoir des soumis très expérimentés qui m’ont beaucoup appris par leur attitude, leur naturel et la qualité de leur service. Je n’ai pas de complexe à dire qu’ils ont été des Maîtres pour moi. Le power exchange n’es pas toujours là ou l’on pense qu’il est…

La gestion de la parole

C’est un sujet qui est crucial pour moi. J’ai beaucoup de mal avec le verbiage et le bavardage. L’expression verbale ou écrite est un vecteur de compréhension mutuelle, mais ça peut aussi produire l’effet l’inverse. Un excès de paroles et d’écrits a des incidences nuisibles sur le power exchange. Un soumis qui a besoin de parler avec excès est une personne en état de stress.Elle parle en abondance parce qu’elle est tendu. C’est un réflexe de protection, un moyen de ne pas abandonner son contrôle.Sauf qu’elle est la pour abandonné son contrôle… Je vais être directe par rapport à mon vécu et mon ressenti. Les personnes qui ont un besoin excessif de parler, ou de discussions interminables sont d’essence vampirique. Mais je ne suis pas une proie. S’exprimer à outrance est un moyen de prendre le pouvoir. Le dialogue est positif.Mais la logorrhée est un procédé de domination inconsciente. Le BDSM est le terrain idéal pour explorer les relations de pouvoir.Pour être un bon dominant et plus encore un Master, il convient d’avoir une expertise pour savoir décrypter et désamorcer certains processus.

Les mots de sécurités

Avec un soumis débutant, la négociation est occasion d’expliquer ce que sont les mots de sécurité et les codes d’alerte. La phase de négociation peut être le moment de donner le ou les mots de sécurité au soumis. Si vous êtes novice, vous ne savez peut être pas ce qu’est un « safe word ». Le mots de sécurité est utile pour que le dominant soit alerté par rapport à une détresse du soumis qui a besoin de reprendre son souffle, de calmer le jeu ou tout simplement d’arrêter le jeu totalement. Les mots « arrêtez », « stop », ou « pitié » peuvent faire partie du jeu rôle. Pour alerter, il faut au soumis des mots qui sont complètement hors contexte pour prévenir qu’il y a une chose qui ne va pas. Plus les pratiques seront extrêmes, plus on devra sécuriser le temps de jeu. Un seul mot de sécurité n’est pas forcement suffisant. Pour moi il faut avoir des nuances. Perso j’utilise souvent deux mots« rotule » et « rivet »ces mots n’ont aucun rapport avec la séance, donc signifiant en terme d’alerte. Le mot simple : « rotule » est utilisé pour une pause.Le soumis peut l’utiliser s’il a vraiment besoin de reprendre son souffle, calmer le jeu s’il n’en peut vraiment plus ou a un besoin physiologique essentiel (boire, uriner etc.). En ce qui concerne l’hydratation, c’est à moi en tant que maître, d’anticiper ces besoins essentiels. Il est entendu que si un soumis utilise le mot rivet parce qu’il a soif, Je suis pris en faute et j’ai de bonnes raisons de ne pas être fier de moi. Un mot ultime : « rivet », est utilisé si le soumis veut arrêter le jeu. S’il utilise ce mots, la séance s’arrête définitivement.Cela ne m’est jamais arrivé, mais si ça m’arrivais, je ressentirais probablement un gros besoin de me remettre en cause. J’aurais alors loupé quelque chose de très important lors de la rencontre… L’utilisation du mot de sécurité ultime ne dispense pas de faire l’after care.C’est même tout l’inverse. Si la personne veut mettre fin à la séance, c’est qu’il y a un sérieux problème. Il faudra désamorcer la situation, voir ou s’est situé le problème et veiller absolument à ce qu’elle reparte le mieux possible.Que le dominant reconnaisse son erreur n’est pas un déshonneur.Ce n’est pas confortable, c’est une évidence.Mais c’est une honnêteté qui peux pacifier une situation et ne pas la laisser s’envenimer. Un Dominant ou un Master sont des humains qui peuvent commettre des des erreurs. Mettre la poussière sous le tapis, suite à un incident, est le chemin le plus certain pour aggraver les choses.C’est dit ! En ce qui concerne les codes d’alerte, si la personne est bâillonnée, il est évident qu’elle ne pourra pas utilisé ses mots de sécurité. Il faut donc pré établir d’autres codes d’alertes, des codes gestuels. Si la personne est bâillonnée et entravée, il sera plus que nécessaire de redoubler de vigilance. Je reviendrais sur l’application concrète des protocoles de sécurité lorsque je développerais la rencontre.

La santé

Certaines pratiques BDSM peuvent être éprouvantes, le bondage, le sado-masochisme… Il est important pour le dominant de savoir si le soumis a des soucis de santé qui pourraient proscrire certaines pratiques ou les pratiquer dans une moindre intensité.Je me permet lors de la négociation si le soumis a des problèmes cardiaque, de tension ou de diabète.Ce n’est pas pour être intrusif, c’est une question essentiel de sécurité. Puisque j’aborde les problématiques de santé, il faut également aborder le domaine de la santé mentale. Le power exchange est un terrain bouleversant pour le soumis. Tu peux tomber sur une personne avec une fragilité psychologique ou un désordre mental. Tu ne peux pas le savoir et c’est délicat, lors de la négociation, de demander à une personne si elle a des problèmes de cet ordre. Mon but n’est pas d’instaurer une climat de psychose. Mais c’est quelque chose qui peut arriver et dont on doit avoir conscience. La phase de négociation permet de détecter cela. En tant que soumis tu as la responsabilité et le devoir moral d’informer le dominant si tu as des problèmes de santé, de fragilités émotionnelles ou psychologiques. En tant que Master, avec une expérience certaine de négociation, je peux ouvertement dire que je ne fait pas absolument confiance dans ce que me raconte un soumis. J’analyse et je ressens. J’ai appris à être prudent et à me protéger. Je ne développerais pas le sujet des IST. Je pense que c’est un sujet qui est libéré. Personnellement, que la personne soit sous Prep ou pas, qu’elle soit seropo ou pas n’a pas d’importance.C’est capote sans latex pour tout le monde.

Les chems

Je ne veux pas ici redévelopper l’argumentaire des dangers du chemsex. Des associations de prévention font ça mieux que moi. Il suffit de se renseigner sur le sujet. Le power exchange est un territoire de tension, pour le soumis mais aussi pour le dominant. La tentation peut être grande de se désinhiber de manière artificielle pour rentrer dans le jeu. Je ne souhaite pas être moraliste, loin de là. Je sors en soirée et j’aime m’amuser. Je ne vous fait pas un dessin. Mais la pratique du BDSM, et la rectitude qu’exige la gestion d’un donjon, c’est autre chose. Pour des raisons de sécurité, en tant que dominant, vous avez le devoir d’être lucide et en pleine possession de vos moyens pour avoir la maîtrise totale de vos pratiques. La vigilance demande de la sobriété. Et en tant que soumis vous devez avoir une connexion avec votre tête et votre corps pour détecter s’il y a un souci et être capable d’utiliser un mot de sécurité par exemple. Je rappelle que certaines pratiques comme la douleur, l’entrave, la suspension etc … ont des aspects techniques qui peuvent devenir dangereux si elles ne sont pas correctement mises en œuvre. Simplement oublier d’hydrater son soumis, particulièrement lors d’une séance longue peut être une source de détresse. En parlant avec des soumis ou en constat direct j’ai pu aborder le fait que les choses peuvent déraper. Un dominant alcoolisé qui oublie son soumis attaché très serré par exemple. Au-delà de ça, il faut aussi avoir la maîtrise sur l’adrénaline. Se laisser griser et s’emporter n’est jamais bon lorsqu’on est dans des pratiques BDSM ou kink. Je n’autorise pas les chems dans mon donjon. C’est ferme et définitif.Seul la prise de poppers est autorisée, mais sous mon contrôle strict. D’un autre côté un soumis peut être complètement déconnecté et tenter de pousser le dominant à faire quelque choses de dangereux…

Expérience

A ce titre je te partage cette expérience de la manière la plus concises possible. J’avais une personne pour un plan fist. C’était un homme mature avec une certaine expérience. Il a du attendre que j’aille aux toilettes pour prendre quelque chose. Il m’a réclamé un double Fist.Au toucher je sentais bien qu’il n’était pas prêt physiquement, sa plastique ne suivait pas. Il insistait, moi je sentais que c’était risqué.Il insistait très lourdement et je me suis rendu compte qu’il était complètement perché. Imaginez simplement que je sois, à ce moment, à l’ouest également. Je joue le jeu de la performance, je le déchire, il fait une hémorragie, on appelle le samu ou les pompiers. Je n’ai pas envie de vivre ce type d’expérience.J’ai stoppé la séance. Et je n’ai pas souhaité revoir cette personne. Dans le BDSM, on pense très souvent à la sécurité du sub. Mais la sécurité du dominant n’est pas à prendre à la légère.

Exigences

En tant que dominant, la négociation est le moment de donner vos exigences au soumis.Ces exigences sont des conditions qui doivent être remplies pour être reçue.C’est un moyen de se positionner. C’est aussi un filtre qui permet de privilégier la qualité à la quantité.C’est enfin la façon dont vous imposez votre style. Pour vous donner une idée, voici trois de mes exigences. Il y en a d’autres mais celles ci sont significatives. Ma première exigence est d’avoir les résultats du BDSM test. Si un soumis ne veux pas faire l’effort de le faire il ne sera tout simplement disqualifié. Les deux exigences suivantes concernent la chasteté et la tenue que le soumis devra porter lors de sa venue. Je les développe à la suite. Ce ne sont pas des règles, c’est juste une présentation de mon propre protocole.

Chasteté

La chasteté est une technique très répandu dans les rapport de domination/soumission. En tant que Master j’exige du soumis qu’il effectue une chasteté totale, d’un minimum de 48h heure avant la rencontre.Et a moins qu’il n’en ai une, une cage de chasteté est rarement engagée dans ce domaine et je lui fais confiance. Mon style de domination est très cérébral et ma cage de chasteté est avant tout mentale. La raison pour laquelle je demande ceci est que le sexe est une énergie et que je souhaite que le soumis vienne correctement chargé en énergie. Je ne développerais pas ce sujet. Mais je considère que le tantrisme s’accorde bien avec le BDSM. Je vous recommande donc de faire vos propres recherche sur le Tantra. Vous me direz probablement qu’un minimum de 48h c’est très peu. Mais je parle plus ici d’un soumis, plutôt débutant.Avec mes slaves les exigences sont plus grandes, mais la relation plus intime et profonde. Je ne fais pas une révélation insensé en vous écrivant ici que beaucoup d’hommes, même en couple se masturbent énormément. 48h de chasteté peut être une véritable épreuve pour un débutant. En tout cas ce sujet est abordé lors de mes négociation. Mais c’est une condition et elle n’est pas négociable.

La tenue

Une tenue vestimentaire peut être demandé au soumis pour sa venue. Pour ma part c’est une exigence.J’impose une chemise blanche, une cravate sombre et un pantalon. Le jeans est proscrit. La raison est qu’une tenue correcte est une marque de respect vis à vis de mon mastering. Cela demande un effort et marque psychologiquement l’orientation formelle du jeu. Le D de BDSM est celui de la Discipline. Il ne faut pas l’oublié.Et l’uniforme en est la une dimension fetish.

La participation

Je remarque, lors des négociations nombreuse que je fais, une grande exigence des soumis sur l’hygiène, la qualité et la technicité des pratiques.Rien a redire sur cela, il n’est jamais mauvais de relever le niveau. Mais d’un autre coté certains soumis confonde une séance BDSM avec une simple plan cul. Il viennent et ils repartent, les mains dans les poches. Mais si vous vous développer dans le BDSM, vous remarquerez que si vous voulez faire les choses bien ça finit par vous coûter très cher.Il peut y avoir beaucoup de matériel engager pour la rencontre : consommable/jetable, instruments, accessoires, structures, etc … Faire une liste de vos besoin et de la proposer lors de la négociation est une bonne chose :Rouleaux d’essuie tout, gants jetables, bouteille de Sanitol (désinfectant pour surface), capotes, etc.Rien d’extraordinaire, non ? Cela fera naturellement le tri dans les personnes que vous aller recevoir ou pas. Et ce n’est pas un mal. Certains comportements peuvent être source de frustration, de tristesse et de découragement.En tant que dominant rigoureux, il est normal d’avoir besoin de recevoir un minimum de considération. Je pense que le soumis doit participer et ne pas être conforté dans une position de consommateur ingrat.

Integrité

Un dominant doit respecter l’intégrité et le rythme du soumis. Et ceci même si la personne n’a pas une conscience très développé d’elle même et de ses limites. Beaucoup de personne sont perdue dans la vie. Elles pourront être consentantes de se livrer à tout et n’importe quoi, simplement pour avoir un peu d’attention. Le BDSM n’est pas une culture de prédation toxique. L’abus n’a pas sa place dans l’échange de pouvoir.Le but n’est certainement pas de profiter de personnes fragiles. Je suis un kinkster assumé. J’ai des pratiques hard.Mais j’ai une ethnique.Je veux pouvoir me regarder en face. Régulièrement, j’ai des demandes de soumis que je ne connais pas et qui me disent qu’ils me font confiance. Je les corrige directement en leur demandant de se recentrer. Je suis effaré de voir que des gens que je ne connais n’y d’ Eve, ni d’Adam m’offrir leur confiance spontanément. C’est flatteur mais c’est dangereux. Heureusement que j’ai une solidité interne et une tolérance extrêmement faible à la manipulation des autres ! Je suis Master BDSM et ce n’est pas un titre honorifique, c’est une fonction, une manière de gérer certains types de relations humaines. Je ne suis pas un gourou et ça ne m’intéresse pas de le devenir. Mon but est que les personnes trouvent, dans mon donjon, un terrain familiale pour assouvir leurs besoins, leurs kinks. Ceci n’est pas antinomique avec la réflexion et l’intelligence. Je ne demande pas à mes slaves de laisser leur cerveau par terre avant d’entrer dans la play room. En tant que Master, je n’ai pas envie d’avoir une méduse qui dérive, sans volonté, en face de moi. L’expérience doit être enrichissante pour les deux partenaires.J’ai envie d’avoir un slave, une personne construite qui assume sa position de subalterne en respect, déférence, révérence et discipline à mes pieds. Mais qui soit également capable de réflexions pertinentes, d’analyses et de répondant. J’ai besoin d’un slave fort devant moi.En tant que Master, j’ai moi aussi envie et besoin de progresser. Je n’ai pas envie d’être dans l’attitude d’un abrutis qui écrase des insectes innocents pour son simple plaisir. J’ai une plus haute idée du BDSM que cela… ! Ensuite, un Maître qui est switch, qui alimente, même ponctuellement, l’autre facette en devenant slave à son tour, est de toute évidence plus équilibré qu’un Master pur. Comment voulez vous avoir une conscience holistique de votre mastering si vous imposez à l’autre ce que vous n’êtes pas capable de recevoir vous même. Je comprendrais qu’un Master pur n’ai pas cette vision du BDSM. Cette approche est simplement la mienne. Je sais parfaitement aussi que certains Master sont switch et le cache. Personnellement je n’ai aucun complexe à être un switch, mes soumis et slaves le savent.Tous les généraux de l’armé ont démarré troufion et on fait leur classes… !!! Un master n’est pas un surhomme. Il a une âme et des sentiments. Il peut se tromper et commettre des erreurs. Le master et le soumis incarne et vivent la hiérarchie en conscience.Certains sont fait pour diriger, d’autres pour obéir. Les deux ne peuvent rien faire l’un sans l’autre. Et les rôles peuvent Changer, c’est le switch ! Ne pensez pas que je pratique un BDSM à l’eau de rose. J’aime jouer hard ! Mais au-delà de la forme et du scénario la réalité profonde reste l’accompagnement, celle d’un soumis dans l’exploration de ses limites et de sa soumission. Sentir sa vraie confiance naître, une complicité mutuelle, est une grande récompense pour le dominant. C’est sur cette confiance élaborée que l’expérimentation peut aller plus loin, plus fort et repousser les limites, en conscience et en sécurité. Cette sécurité doit être fondée sur le respect interactif entre un dominant et son soumis, elle existe vraiment, en intimité, entre un Master et un slave. Sur cette base de négociation et de perspective, nous pouvons sereinement rentrer dans le développement de la séance.

Le jeu avant le jeu

Je vous ai présenté ma vision et ma sensibilité de l’art de la négociation.

Concluons en musique !

Let’s play

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