BDSM : les besoins du soumis et du dominant

Dans une séance BDSM, d’une première apparence, le soumis sert le dominant sur la base du consentement.

Mais la réalité, plus profonde, est que le dominant aussi bien que le soumis sont au service de la dynamique de l’échange de pouvoir lui-même.

Le Power exchange est un jeu de réciprocité et de partage qui doit apporter de la satisfaction aux partenaires.

C’est un espace temps ou il est possible de se nourrir abondamment, physiquement, émotionnellement, intellectuellement et spirituellement.

La première des trois étapes du processus BDSM est la négociation.

C’est le moment dédié à établir le cadre et les règles du jeu.

Mais avant de développer cette phase, il convient de définir quelques prérequis.

La pratique BDSM est une expérience humaine. Elle vise à répondre à des besoins humains fondamentaux, des dimensions intérieures ataviques qui sont rarement explorées et nourries.

Je vais donc consacrer un préambule important pour définir la nature de ce que sont ces besoins. Ceux du soumis et ceux du dominant qui sont le miroir de l’un par rapport à l’autre.

Domination et Soumission

L’un à besoin de nourrir son dominant intérieur. L’autre à besoin de nourrir son soumis intérieur.

C’est dans la collision entre ces deux polarités qu’émerge l’échange de pouvoir.

Pour que chacun soit parfaitement satisfait, ils faut que les deux incarnent intensément leur rôle respectif.

Nous avons tous une part de soumis et part de dominant en nous. Je développerais tout cela dans le chapitre suivant.

Les besoins de domination et de soumission semblent une évidence, c’est le but le plus apparent.

Il n’est toutefois pas inutile de les mentionner parce que ces besoins se ramifient dans des dimensions plus précises

Contrôle et lâcher prise

La domination induit le contrôle.

Le besoin de contrôler, de prendre prise sur l’instant est naturel. Il permet de nourrir la confiance en soi.

Les deux protagonistes sont responsable de la qualité de la séance mais c’est le dominant qui est est en vigilance sur le bon déroulement.

Le soumis est dans le lâcher prise. C’est un besoin majeur qui est difficile à trouver. C’est l’image miroir du contrôle.

Le BDSM est la voie idéale pour entrer dans cette dimension de relachement très recherchée.

Pour que le soumis rentre dans ce lâcher prise, le dominant doit incarner sa présence et montrer qu’il contrôle, maîtrise vraiment les choses.

Si ce n’est pas le cas, le soumis le détectera assurément.

Cela peux s’exprimer de manière verbale, par des gestes precis

Le charisme et l’intensité du regard sont très signifiants dans ce domaine. Ils donnent de la crédibilité au dominant.

C’est une dimension qui ne s’improvise pas. Cela demande du travail sur soi.

Incarner le dominant réclame un apprentissage.

Il y a des moment ou le soumis est mis de coté et doit attendre. La gestion des frustrations fait aussi parti de l’apprentissage

Mais être mis de coté est une consignes claire. Ce ne sont pas des moments vides.

L’art de la domination s’aiguise et s’affine avec le temps et l’expérience.

Encadrement

Le contrôle est une dimension qui mérite d’être préciser.

Le soumis a un puissant désire de bien faire, d’incarner son rôle. Il est là pour cela et réclame un contrôle affirmé.

C’est l’endroit ou le contrôle s’incarne dans l’encadrement.

Pour que l’alchimie fonctionne, le dominant à tout intérêt à donner des ordres et des consignes claires applicables

Elles donnerons au soumis la matière pour incarner son rôle. Il cherche une ouverture maximale dans l’expérience.

Un vide dans le contrôle et la direction peut entraîner une désorientation malsaine, voir toxique.

Un dominant peut éventuellement jouer avec la dimension du vide. Ceci pour évaluer les réactions du soumis, voir si le sub prend des initiatives.

Mais ce vide peut aussi entraîner une chute du niveau de Power Exchange et décrédibiliser dominant.

Un dominant qui ne contrôle pas, n’incarne pas son rôle.

Un soumis sans direction se sent perdu.

L’encadrement découle du contrôle dans un dimension plus consciente et plus maîtrisée.

Il ne faut pas négliger l’aspect technique qu’exige la domination.

Pour rentrer dans le lâcher-prise, le soumis à besoin de rentrer dans une ouverture. Ceci exige qu’il soit en confiance.

C’est la même choses que dans le monde du travail, particulièrement à un nouveau poste.

Imaginez qu’on vous donne une tache à faire sans les infos essentielles ni les outils nécessaires pour mener les choses à bien. Vous ne savez pas comment vous positionner.

Est-ce qu’il faut demander ?

Vous avez peur de faire une erreur.

C’est frustrant, vous doutez de vous, un malaise et une insécurité s’installe. C’est toxique !

Le vide n’est pas propice à la confiance.

Un dominant qui veut un bon soumis doit lui donner les moyen de l’être.

Le service

Cette dimension concerne d’avantage une relation Master / Slave

L’intimité qui existe entre un Slave et son Maître dépassent en profondeur la dimension du dominant et du soumis. Le slave rentre dans l’intimité du Maître.

Le slave a un besoin intense de servir pour plaire et honorer son Master et ses domaines de services peuvent être très variés.

J’ai conscience que je sors ici du cadre de projection d’une séances BDSM. Mais je souhaite ouvrir quelques perspective.

Au delà de la sphère physique sexuelle qui concerne également le soumis, le slave mettra ses talents personnels à profit.

Le besoin de servir peut s’exprimer dans des taches domestique de ménage, ou dans l’acte plein d’amour de cuisiner pour le Maître.

Le slave voudra probablement s’investir dans le donjon de son Maître avec de une participation matérielle ou financière, l’aide dans divers travaux pour le donjon.

C’est aux Master d’identifier les talents pour lui permettre de s’exprimer pleinement dans le service. Cela demande un degrés supérieur dans une confiance fondée sur une plus grande intimité.

Personnellement, j’adore me faire laver par mes slaves.

Et dans les taches domestiques, j’éprouve un énorme plaisir à voir un slave occupé a l’entretiens de mes cuirs.

C’est aussi très agréable d’avoir un slave qui sert à table lors d’un repas avec des amis initiés.

Ce sont quelques perspectives d’un fonctionnement plus profond.

Focus

Lors de la rencontre le soumis a besoin de se focaliser sur son dominant et le dominant de se focaliser sur son soumis.

Le Power exchange est un territoire cérébral et émotionnel ou l’un se projette vers son partenaire.

Chacun est le totem de l’autre .

Les attentes mutuelles peuvent être très grande.

Nous sommes habitué par notre société à nous servir, à prendre avec une avidité qui peux être toxique.

Dans le Power exchange, la clé est de comprendre que c’est le don qui active le focus.

Offrir sa présence en intensité, je dirais même avec passion, est une clé majeure.

Pour recevoir il faut premièrement savoir offrir.

confiance

La confiance est le fondement d’une pratique BDSM constructive et équilibrée.

C’est le besoin le plus essentiel.

De toute manière sans confiance, il n’y aura pas d’échange de pouvoir. C’est aussi simple que cela. C’est le besoin premier des partenaires dans le power exchange.

Le soumis doit être en confiance sur le point fondamental que ses limites et son consentement seront parfaitement respectés lors de la rencontre.

Il aura un ou plusieurs mots de sécurité ou d’autres formes de codes d’alerte pour sa tranquillité d’esprit. Je developperais ce point particulier plus loin.

Mais on oublie souvent que le dominant, lui aussi, a besoin de se sentir en confiance et en sécurité.

J’ai eu l’occasion à mes début de dominant, maîtrisant mal les codes, de recevoir des personnes pas toujours équilibrées à différents niveaux. Et sans me sentir en danger, de ressentir parfois un profond sentiment de malaise profond.

Faire un correctement un négociation permet de détecter beaucoup de choses et de se prévenir de mauvaises rencontres.

Des soumis qui viennent dans mon donjon me racontent parfois de mauvaises expériences, parfois traumatisantes.

Ce n’est pas fréquent, mais cela arrive.

En creusant un peu, il y a toujours un point commun. La négociation a été systématiquement bâclée ou inexistante

Il faut se rendre compte qu’une mauvaise expérience peu induire une crainte et bloquer la fluidité pour des expériences futures.

Abîmer la confiance est une chose grave qui a des conséquences

Êtres en confiance doit produire une stimulation, une envie, un enthousiasme.

Allez voir votre dominant avec une mauvaise appréhension, de l’angoisse, est le signe que quelque chose ne va pas.

D’autre part, il me semble cohérent de ne jamais réclamer la confiance d’un soumis.

Pourquoi ? Parce que lorsqu’on réclame ma confiance, ça allume une alerte et ça produit même l’effet inverse.

La confiance est quelque chose qui se construit. Elle ne se décide pas, elle s’impose avec le temps, pas à pas, progressivement.

C’est au soumis d’offrir librement sa confiance. Elle ne doit pas être exigée.

La confiance est un sujet extrêmement important. C’est un besoin fondamental, essentiel, primordial. C’est probablement le sujet le plus important de cet ouvrage.

Si vous êtes soumis débutant, vous vous poserez très certainement cette question :

« Je vais vivre ma première expérience, comment être en confiance ? »

C’est une excellente question !

Déjà je développerais l’art de la négociation au prochain chapitre. Cela vous donnera des clés. Vous pourrez poser le cadre d’une expérience équilibré avec les codes et protocoles de sécurité nécessaires.

Cela vous permettra de mesurer si le dominant en face gère les choses correctement ou pas.

Il ne faut pas non plus rentrer dans la paranoïa. Les mauvaise expérience sont marginales et souvent le fruit d’un négociation absente ou mal faite.

Si vous négociez avec application, vous assurez votre sécurité.

Il ne faut pas non plus plus imaginez que vous ne serez pas tendu avant la première rencontre. C’est un moment initiatique donc vous ressentirez une tension plus ou moins forte. C’est normal et cela fait parti du jeu.

Ne laisser pas le moulin du mental tourner en roue libre non plus. Sinon vous ne parviendrez jamais à rentrer dans l’expérience.

En tout cas vous avez deux composantes essentielles, un cerveau et un instinct. Il vous faudra écouter les deux pour faire une synthèse équilibrée. Et sur cette synthèse, avoir confiance en vous même pour oser vous lancer.

Communication

Le dominant et les soumis on une nécessité à communiquer. Le BDSM est basé sur la communication.

Un soumis a le droit et le devoir d’utiliser un mots de sécurités ou d’utiliser une code d’alerte à tout moment s’il en éprouve le besoin. C’est une règle absolue.

Mais sous cette règle, une soumis lors d’un rituel BDSM, peux ne pas être autorisé à parler. Il faut maintenant définir que communiquer est bien plus que parler. La communication corporelle est très importante.

Je mentionne la communication ici parce que c’est un besoin fondamental pour les partenaires.

Le BDSM est un terrain d’interactions.

Dans ma pratique, mes soumis et slaves sont limités en parole.

Mais même si je limites les mots, j’ai besoin de feed back.

Il n’y a rien de plus perturbant pour moi dans ma position de Master qu’un sub impassible.

Limiter l’expression verbale n’est absolument pas supprimer la communication et l’echange.

Le feedbak est essentiel pour le dominant

Limiter les mots est l’endroit pour développer un autre langage, plus animal, premier, sincère, primal !

Les regards, les grognements, les gestes, les gémissements sont des vecteurs puissants d’interactions sensuels et érotiques.

Je développerais cette dimension ultérieurement dans les chapitres qui concernent la séance let l’after care.

Se connaître

Nous avons besoin de nous connaître nous même, de nous reconnaître.

Le BDSM est une voie magnifique pour explorer nos limites et se dépasser.

Voici l’inscription au seuil du temple grec antique de Delphe

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux »

Bien entendu, le BDSM n’est pas une spiritualité, encore moins une religion.

Il est hors de question ici de rentrer dans un délire mystique sectaire. Mais on ne peut nier qu’il y a une dimension spirituelle dans le BDSM.

Transcendance

Le soumis éprouve souvent un besoin de dépassement, une volonté d’explorer ses limites.

La douleur est une voie royale pour cela. Mais tous les soumis ne sont pas maso.

L’apprentissage de la douleur est incontournable dans ma pratique.

Elle est parfaite pour purger les tensions et la dépression, pour créer du lien affectif.

Il faut savoir présenter correctement les choses, savoir être pédagogue et progressif. Il est aussi important de comprendre que l’exploration de la douleur n’a rien a voir avec une quelconque violence ou toute forme de brutalité toxique.

Je suis bien placer pour comprendre ce domaine puisque je suis un Master sadique et aussi un soumis Maso.

Lorsque je switch en slave rien ne m’intéresse d’autre que de recevoir de la douleur. Et ceci non pour la douleur elle même mais pour la détente quelle produit durablement après. Lorsque j’ai un coup de mou, physique ou moral, c’est ce qui me remet droit dans mes bottes.

Les personnes qui craignent le plus la douleur sont souvent celles qui en on plus besoin. Vaincre la peur est un des grand but initiatique du BDSM.

Certains soumis trouveront leur dépassement dans l’entrave, le bondage, l’isolement, la privation sensorielle, la séquestration.

Ces dimensions du BDSM ne sont pas mes kinks. Il ne répondent simplement pas à mes propres besoins. Mais je comprend qu’ils aient un sens puissant et profond pour d’autres kinkters.

Mon Maître est Switch également.

Lorsqu’il passe en soumission, son attrait va vers la séquestration.

Il lui arrive de partir à l’étranger pour ce faire séquestrer une semaine entière.

Mon Maître est une personne hyperactive. La séquestration est le moyen pour lui de parvenir, par le power exchange, à casser son rythme et à s’obliger à stopper complètement toute activité, pour trouver le repos.

Ceci n’est pas si éloigné du processus de Quête de Vision. L’individu s’isole pour retrouver son centre.

Un autre cas de figure est celui d’une personne qui est en responsabilité dans la vie, avec une image forte à présenter et représenter publiquement, socialement.

Cette personne pourras trouver dans la dégradation une déprogrammation pour relâcher la pression et se rééquilibrer.

La société, l’image sociale qu’on projette sur nous est une pression et cette pression peu devenir insupportable.

Le processus de dégradation dans le BDSM est un excellent moyen de casser les schémas imposés et de relâcher la pression. Ceci peux passer par l’insulte, des pratiques de sexe crade, etc…

Ce sont des processus de transcendance. Il n’ont pas à être jugé, encore moins condamnés. Ils répondent simplement au besoin de retrouver un équilibre.

D’un point de vu extérieur, les kinks sont parfaitement incompréhensibles. Pourtant il ont un sens réel et une logique profonde.

On retrouve certaine de ces résonances dans les rituels chamaniques de peuples premiers.

Nos sociétés modernes sont désacralisées. L’humain a besoins de rites. Le BDSM est une bonne voie pour retrouver et se réapproprier nos rituels.

Le besoins de transcendance peut aussi trouver un application dans des prises de décisions de la vie quotidienne et peuvent être établis en projets entre un Master et son slave.

Un slave peu avoir envie d’arrêter de fumer mais n’y arrive pas de lui même et pour lui même.

Il pourra trouver la force de se libérer, s’il prend la décision de le faire, sous le regard et l’autorité de son Maître, dans le cadre de l’échange de pouvoir.

Je connais un slave qui fait un programme sportif de remise en forme et de perte de poid sous l’autorité de son Maître.

Un Maître est un coach, un mentor.

Appartenance

Ce besoin ne concerne pas le dominant et le soumis.

Mais elle est fondamentale dans la dimension Master / Slave

Le rapport d’appartenance est la différence cruciale entre ces deux formes d’échange de pouvoir.

Un Master à besoin de sentir que son slave lui appartiens et un slave à besoin d’appartenir à un Maître.

C’est la raison pour laquelle je me sens slave. J’ai besoin de sentir que j’appartiens à Mon Master. D’ailleurs je ne l’appelle Maître, mais Mon Maître. Lui ne m’appelle pas chien, mais mon chien.

Il n’est pas une question de possession, mais d’appartenance. Saisissez vous cette puissante nuance ?

Cette dimension peut s’incarner dans l’esprit de clan d’une famille BDSM. C’est un territoire de grande affection. C’est ce que je vis.

C’est l’essence d’INSIDIOME

Je sors ici un peu du cadre de la thématique. Mais cela méritait d’être mentionné.

Je voulais vous offrir cette perspective.

L’émeregence de la Old Guard

Préambule

Les pratiques du BDSM et plus particulièrement des pratiques de l’échange de pouvoir (power exchange) dans les jeux de domination/soumission consentis se démocratisent.

Il m’a semblé opportun de revenir sur les fondements du BDSM gay moderne, parce que pour savoir où l’on est et définir ou l’on veut aller, il convient de savoir d’où l’on vient.

Replacer les choses dans un contexte historique, en objectivité, me semble être un vecteur de conscience et d’équilibre.

Bien sur les pratiques BDSM trouvent leur sracines dans les rites initiatiques des peuples premiers, dans des cérémonies ataviques d’avant l’antiquité. Je ne remonterais pas si loin.

Les bases du BDSM gay moderne tel que nous le connaissons et pratiquons aujourd’hui remontent à la fin de la seconde guerre mondiale avec l’émergence de la « Old Guard » ( Vieille Garde ou Garde Ancienne) puis de l’apparition de la « New Guard » ( Nouvelle Garde ).

Ce sujet me semble fondateur. Je vais donc essayer de présenter le fruit de ma compréhension sur le collectage d’informations que j’ai fait sur ces racines historiques.

Avant de vous proposer ma compréhension de ce sujet, il est à noter que les concepts de « Old Guard » et de « New Guard » ne définissent pas des courants figés dans le marbre, monolithiques. Ce sont des courants historiques d’une contre culture homosexuelle. Ils se sont développés avec leur sensibilité propre, mais qui ne sont pas parfaitement homogènes.

Le BDSM gay moderne est un mode de vie, avec une histoire.

L’émergence de la Old Guard

Il est évident que le terme de Old Guard est un terme récent, et très probablement inapproprié.

Mais lorsque nous utilisons de ce terme, nous voyons immédiatement à quelle période nous faisons référence. Je l’utiliserais donc pour mon développement.

Il y a beaucoup de discussion sur la validité de ce terme. Il est évident que ceux qui ont fait naître cette contre culture ne se considéraient pas comme une garde ancienne. Ils étaient des précurseurs et ont initié un nouveau mode de vie.

Faut-il rappeler que la société d’alors n’étais pas aussi ouverte et libérée qu’a notre époque !?

La Old Guard n’est pas apparue d’un coup, elle a émergé grâce à des hommes.

Mais qui étaient ils ?

Elle fut fondée par des soldats américains au sortir de la seconde guerre mondiale.

C’est ce point fondamental qui nous permet de comprendre l’orientation, la sensibilité et l’esthétique de cette société. Elle influence aujourd’hui encore le monde du BDSM et du Fetish.

A l’époque, l’univers militaire était le contexte de découverte et d’éveil de l’homosexualité.

Il est logique que cette dimension martiale, de l’esprit de corps et de camaraderie, la discipline qui est le grand D du BDSM, renforcé par le stress immense de la survie au combat, défendre la liberté, voir ses camarades mourir, fut une imprégnation extrêmement puissante pour ces hommes.

Sans comprendre ce contexte intense et particulier, il est difficilement possible d’aborder la nature des fondations de la Old Guard.

Les fondateurs de la Old Guard étaient des vétérans de guerre. Il es donc logique qu’il battirent leur communauté sur des valeurs d’uniforme, de discipline très hiérarchisée. Leur uniforme était le cuir.

Bien entendu, tous les homosexuels de l’époque n’étaient pas des militaires, mais ce sont de toute évidence ces militaires qui donnèrent une orientation structurelle et une influence fortes aux communautés homosexuelles de l’après guerre.

Il est logique qu’au retour à une vie civile, ces hommes cherchent à prolonger cette intensité de vie et leur sexualité sous une forme similaire. C’est dans ce sens qu’ils fondèrent des clubs de motards très structurés et hiérarchisés, le goût du frisson, de la discipline et de la camaraderie virile. Un mode de vie et de sexualité paramilitaire en somme.

Ils créèrent des insignes, des codes, des rituels d’initiation semblable au protocole militaires…

Ce n’était pas une société totalement homogène. Certains étaient plus orientés sur la pratique de la domination et de la soumission, du SM, d’autres était plus sur le fétichisme du cuir, d’autre plus focalisé sur la moto, d’autres encore sur d’autres formes de kinks.

L’amour de l’uniforme s’orienta logiquement sur le cuir. Des codes distinctifs avec des insignes apparurent afin de mieux s’identifier, mais aussi des rituels d’initiation semblable au protocole militaires.

Les clubs où se retrouvaient ces Hommes attiraient évidemment les gays n’ayant pas le même background.

Et même si ces derniers n’avaient pas d’emblée le goût du cuir, des motos, du SM, de la domination ou d’autres kinks, force et de constater qu’ils devaient bel et bien s’adapter à l ‘ambiance et au style de relations proposés.

C’étaient les seuls endroits où l’on pouvait se retrouver entre homosexuels pour socialiser et plus…

Cette sous société n’était pas particulièrement inclusive et les codes n’étaient pas ouvertement expliqués. Mais cela faisait partie de la logique initiatique. Mais c’était surtout un moyen de se protéger d’une société qui était hostile, agressive et répressive face à l’homosexualité. Il faut bien garder ce contexte en tête.

Il est logique que les différences de sensibilités au sein de la Old Guard conduisirent à des ramifications et à des spécialisations. Les fétichistes du cuir pratiquant le SM se différenciaient de ceux qui étaient plus sur un mode de vie de biker. C’était une évolution naturelle. Malgré leurs sensibilités différentes, ils faisaient vraiment corps dans une communauté soudée.

Il est également à noter qu’ils étaient disséminés. Les USA sont très vastes. Et les codes variaient d’une ville à l’autre. Mais l’esprit restait le même

Le courant qui est resté centré sur un fétichisme du cuir paramilitaire et très codifié et sur des sexualités BDSM et d’autres kinks imposait puissamment sa marque. On peut dire que l’âge d’or de cette scène fut la période des année 70.

Cette scène était ce qu’on appel aujourd’hui, a tors ou à raison, la Old Guard.

Insidiome : Lettre de nouvelle #2

Bonjour chers lecteurs et lectrices d’Insidiome,

2021 est arrivée après une année compliquée pour les raison que nous connaissons.

J avoue que j’ai pour ma part avoir terminée 2020 avec un certain enthousiasme.

J’ai lancé officiellement le blog en Novembre et les choses ce sont rapidement enchaînés.

Je vous souhaite le plus chaleureusement du monde le meilleur du Fetish, des plaisirs kinks, de la créativité dans vos projets et surtout la santé.

J’en profite également pour saluer et souhaiter la bienvenue aux nouveaux inscrits qui sont de plus en plus nombreux.

Je vous remercie pour tous vos retours qui ont été riches, nombreux et bienveillant. Ça me motive et ça me fait un bien fou en ces temps moroses. Je ne m’attendais pas une tel retour d’’énergie. C’est formidable.

Le projet Insidiome s’est ramifié, et c’est en partie grâce à vous.

Voici les nouveautés :

– Suite à la disparition d’un groupe facebook pour les dominateurs et les soumis, et après consultation, j’ai lancé un nouveaux groupe dédié : Gay dominateurs et soumis francophones

– J’ai souhaité réviser la charte graphique du blog dans un esprit plus comics en noir et blanc. La mise en place et encore en train…

– Dans cet esprit graphique arty, j’ai lancé une chaîne porn sur Xvideos

Je souhaite que cette chaîne reste séparée pour ne pas diluer l’aspect informatif du blog.

– En ce qui concerne l’atelier, j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’échanger avec des dominas et d’étendre ma créativité vers de nouveaux projets. Je suis gay mais j’aime la mixité. C’est un plaisir d ‘étendre mon expérience de création « fetish » avec les femmes.

J’explore de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux. L’année 2021 sera riche de nouvelles créations.

– Enfin, ce blog et ses ramifications me permettent de communiquer avec beaucoup de soumis et de dominateur. Le constat est lourd et cruel. Le monde de la nuit se relèvera difficilement de cette pandémie et de la gestion de cette crise sanitaire. Les lieux « fetish » et BDSM sont déjà rare.

Le besoin de nous retrouver est criant, hurlant même.

Je réfléchis sérieusement à organiser des événements dédiés ponctuelles pour que nous puissions nous retrouver entre kinksters.

La situation ne le permet pas mais c’est un bon temps pour essayer d’imaginer des projets. C’est important de rester créatif et de se projeter dans des perspectives.

– J’ai encore d’autres dimensions d’exploration en attente mais il est trop tôt pour les dévoiler.

Cette lettre touche à sa fin.

Il y aura donc bientôt de nombreuses nouveautés. Restez donc connectés au blog Insidiome !

Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2021

Sam

BDSM : Insultes, exposition, mise à disposition et humiliation

Quatre petits articles compilés en un.

L’insulte

Des premiers retours que j’ai reçu au sujet des problématiques rencontrées dans la démarche Kink est celle qui traite de l’insulte.

J’ai échangé un moment avec une personne qui vit mal le faite de se faire insulter. Mais globalement c’est un thème qui revient de manière récurrente dans les discussion avec des soumis qui me contactent via INSIDIOME.

Je vais donc développer ici certaines réflexions qui me semblent importantes à poser.

Comme je l’ai déjà exprimé à plusieurs reprise, je constate que, pour beaucoup de personne, la domination se résume au « lopage » et à l’insulte. Ce n’est pas mon approche, pas ma sensibilité dans les rapport de domination / soumission.

J’ai parfaitement conscience que c’est un outils important dans le processus de déprogrammation.

Ce que je veux exprimer, c’est que ce n’est pas un outils obligatoire. Il n’y a pas un besoin absolu d’être dans l’insulte pour établir le power exchange.

Pour trop de personnes, ça semble devenir une norme. Je trouve ça regrettable.

Cette personne dont je parlais un peu plus haut, m’expliquait qu’elle vivait vraiment très mal le faite de se faire insulter lorsqu’elle était soumise. Ça soulève plusieurs points importants :

Déjà il y a un problème de négociation. Les règles du langage n’ont pas été abordé lors de cette phase.

Les bonnes question ne semblent pas avoir été posées, le limites du consentement mal définit.

La réalité c’est qu’il n’y a pas eu de négociation.

En tant que soumis tu dois savoir poser tes limites.

En tant que domi, c’est à toi lors de la phase de négociation d’identifier le cadre de consentement dans lequel le soumis veut jouer. Si tu ne négocie pas tu vas finir par avoir des problèmes.

Un soumis n’est pas le dégorgeoir de tes plus bas instincts. Tu as un être humains en face de toi. Plus tu vas dans les jeux de rôles les plus tordus, les pratiques les plus intenses, plus tu dois garder une attitude empathique envers ton partenaire de jeu. Et ce même si tu ne le montres pas évidement.

L’insulte peut faire partie du jeu, tu peux avoir un goût pour ça, quelque soit ton rôle. Mais elle ne doit pas être automatique. La domination ne se résume pas à insulter une soumis.

D’une manière générale, je refuse à jouer à un jeu dont je ne connais pas les règles, ni à un jeu dont les règles changent au milieu de la partie.

D autre part, le power exchange n’ai pas l’expression de la culture du viol ou de la maltraitance !!!

La suite de cet article traite :

  • De l’exposition, lorsque un domi et son soumis sortent en soirée
  • De la mise à disposition d’un soumis
  • De réflexions sur la notion d’humiliation

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BDSM : Le couple

Dans l ‘email de retour que j’envoie suite à l’inscription à la lettre de nouvelles, j‘interroge les inscrits sur les problématiques rencontrées sur le terrain du power exchange. Ceci me permet de répondre au mieux aux attentes de mes lecteurs avec des articles spécifiques.

Une des problématique qui revient est celle du BDSM dans le couple. Particulièrement sur la configuration d’un couple ou l’un est kink et l’autre ne l’est pas.

Je ne vais évidement pas apporter de recette miracle, mais j’ai une expérience qui me permet de poser quelques pistes de réflexions.

Je suis concerné par cette problématique, puisque je suis en couple et que mon compagnon est plutôt vanille (sexe conventionnel) alors que moi je suis très kink.

J’ai le privilège d’avoir un donjon ou je dresse mes soumis et lorsque j’ai un besoin de soumission mon compagnon me laisse aller voir mon Maître dans son propre donjon.

Il faut avoué que j’ai un mari en or et que nous avons trouvé un bon équilibre.

Mais c’est quelque chose qui s’est construit. Ça n’est pas arrivé du jour au lendemain. Au début de notre relation, nous ne vivions pas ensemble. Mon homme savait que j’étais kinkster et que je recevais des soumis chez moi.

Nous étions des le début un couple libre. Nous sortions dans le milieu fetish.

Puis nous avons décidé de vivre ensemble. Sauf que mon compagnon ne m’avait jamais vu en position de dominateur. J’avoue que j’avais très envie qu’il me voit ainsi.

Alors j’ai commencé doucement à négocier avec lui. J’aime mon homme mais je ne pouvais pas renier cette dimension de moi même.

Il n’y a pas de solution miracle, mais la communication fait des merveilles.

Nous avons accueillis un soumis et je l’ai dressé devant lui. Puis nous en avons accueilli d’autres. Je veillais à ce que mon homme sois satisfait. C’était nouveau pour moi et une figure de style particulière. Je dominais, en quelque sorte, en alpha. Je devais veiller à la fois sur le soumis mais aussi à mon compagnon. Il commençait à apprécier d’avoir des soumis à ses pieds. Mais pour moi, c’est une configuration assez exigeante et éprouvante en terme d’attention.

En ce qui concerne mon besoin de soumission, j’ai négocié, avec mon Maître, une rencontre avec mon compagnon. Nous sommes allé dans son donjon et il m’ont gentiment torturé tout les deux. Bon en terme de power exchange, c’était faiblard parce que je ne pouvais m’empêcher de rigoler comme une andouille. Mais nous nous sommes tout de même bien amusé. L’objectif de dédramatiser ma position de soumis auprès de mon homme était atteint.

J’ai un privilège énorme, mon homme et mon Maître sont deux belles âmes et en plus, ils s’entendent très bien et s’apprécient beaucoup. Je peux aller voir mon Maître sans problème et sans mon homme chaque fois que c’est nécessaire.

Il n’en demeure que j’avais besoin de retrouver ma pleine dimension de dominateur. C’est une évidence que mon power exchange est moins puissant lorsque mon mari est présent. Et lui n’a pas toujours envie d’avoir un soumis dans ses pattes.

Nous avons donc choisi de dédier une pièce très peu occupée pour en faire un donjon ou je peux recevoir seul mes soumis. Je peux désormais retourner dans un power exchange plus puissant avec des pratiques plus intenses. J’ai retrouvé ma pleine dimension.

Cela peut sembler idyllique, quelque part ça l’est. Mais c’est quelques chose que j’ai construit sur la base de la communication, en prenant soin du bien être de mon compagnon. Ceci réclame du temps, de la patience et de la bienveillance.

Mise en lumière

Si tu es en couple, tu peux vivre ton kink de manière caché. J’ai des soumis qui sont dans ce cas. Certains on même ce fetish de cette double vie avec dimension cachée qui les excite. Chacun gère sa méthode, nous sommes des adultes.

En tant que Master, je respecte. Je prends mon rôle en conscience. J’avoue préférer que les choses soient ouvertes et transparentes. Mais j’accepte aussi d’être l’homme de l’ombre.

Si tu es kinkster en couple avec une personne vanille, et que tu veux ouvrir le dialogue, la première étape est d’informer ton compagnon que tu as ces besoins. Ça peut paraître trop évident. Mais c’est majoritairement cette première étape qui est la plus complexe à franchir. La communication est essentielle dans le couple.

Le nœud se situe souvent, pour le kinkster au niveau du regard qu’il porte sur lui même. Pour moi le le power exchange est vital. Il est important de conscientiser qu’un besoin de domination ou de soumission est quelque chose de naturel. Renier ce besoin n’est pas bon. On avance mieux dans la vie satisfait plutôt que frustré.

Sur cette base de compréhension, tu peux commencer doucement, avec patience et bienveillance, à rentrer en négociation avec ton compagnon.

Dans le couple

Sur un autre cas de figure, j’observe certaine personnes qui cherchent une relation domi / soumis et une relation de couple en même temps.

Voici mon point de vu basé sur mon expérience et ma sensibilité particulière.

Perso je ne veux pas de power exchange dans mon couple. Je ne veux pas être soumis ou dominer mon compagnon de vie, et lui non plus.

Ma position est de sectoriser ces aspects.

Pourquoi ?

J’aime un power exchange fort. Et pour qu’il soit fort, il faut qu’il soit séparé. C’est ce que j’exprime dans mon article sur l’esprit du dojo.

Lorsqu’on est en permanence dans les choses, elles s’usent et s’altèrent. Pour garder toute l’intensité dans la domination ou la soumission, j’ai besoin d’y entrer et j’ai besoin d’en sortir.

Pour illustrer ma position : J’aime aller à la salle de sport, j’en ai besoin, mais je ne vis pas dans la salle de sport. Ou comme autre image : J’ai besoin d’aller prier dans un temple, mais je ne vis pas dans le temple.

J’ai ma vie de couple avec mon compagnon, j’ai mes soumis et j’ai mon Maître. Les choses sont clairement définies et l’ équilibre est bon.

D’autre part et pour montrer que mon point de vu n’est qu’un simple point de vu, j’observe des couples, beaucoup, qui sont parfaitement épanouis et heureux dans une relation domi / soumis. Donc c’est à chacun de trouver la bonne équation, celle qui lui convient. Il n’y a pas de règle. Mais il me semblait important de présenter mon fonctionnement spécifique et ma sensibilité particulière dans le cadre d’un couple qui fonctionne bien.

Merci d’avoir lu cet article. Il y a encore beaucoup de choses à dire sur le sujet et cet article sera développé et augmenté très prochainement.

N’hésites pas à commenter et à partager. Un échange fait toujours plaisir.

Bdsm : Le soin avant tout

Le soin qu’on apporte

Quand on parle d’after care, on parle du soins et de l’attention qu’on apporte après la séance.

Mais est-ce que ça veut dire qu’on n’est pas dans le soin et l’attention avant ? Et puis soin et attention à qui, à quoi ?

Pour moi le care, c’est cette dimension de soin et d’attention qu’on porte à ce que l’on fait, à qui l’on voit et rencontre.

C’est une dimension qui touche à la qualité de ce qu’on veut être, de qui on veut être.

Ça concerne le domi aussi bien que le soumis. Ça nous concerne tous et ça devrait être un axe majeur pour la qualité de nos pratiques BDSM.

Bear over

Un soir un ours est venu me voir pour une séance de domi cérébrale et de dog training. Il était entendu dans la négociation qu’il n’y aurais pas de douleur. C’était sa première expérience. Il est arrivé dans un état de stress total. C’était hallucinant de voir ce grand gaillard massif dont la tête touchait le plafond, trembler de la tête aux pieds avec les larmes aux yeux. Il y avait une mare de sueur à ses pieds. Je ne pouvais pas travailler avec lui dans un tel état.

Soit je le renvoyais chez lui, soit j’intervenais vraiment. Je savais qu’il avait vraiment envie de cette séance avec un puissant besoin de servitude et qu’il serait profondément blessé si je le renvoyais. Je ne voulais pas qu’il reparte avec un sentiment d’échec, ce n’est pas une douleur constructive.

Je lui ai parlé doucement en lui expliquant qu’il n’y avait qu’une solution : la ceinture.
Il a accepté. Je n’ai pas été progressif, j’ai frappé fort directement. Je lui ai donné dix rudes coups et il les a compté en gueulant.

Puis je l’ai installé, plein de larmes, à quatre pattes devant moi avec sa tête sur mes cuisses. Il s’est endormi un bon moment.

Nous n’avons rien fait d’autre ce soir-là. Mais il se sentait très bien en se réveillant. L’excès de stress et la tension nerveuse s’étaient envolés. Il m’informa plus tard que son bien être l’avait porté plusieurs jours.

Il est resté mon chien, Puck, quelques temps et j’ai toujours beaucoup d’affection pour lui. Mais il ne s’entendait pas du tout avec mon compagnon. j’ai dû mettre de la distance.

Nous restons en excellent termes.

Cette expérience est intéressante sur plusieurs point précis.

Déjà elle illustre parfaitement la tension initiatique et aussi la pression que peut se mettre un soumis avant de rencontrer un maître. C’est impressionnant et en tant que domi, tu dois avoir beaucoup de considération et de respect, parce que ça demande énormément de courage de dépasser sa peur. De plus, il est important de relativiser par rapport à une personne qui décommande au dernier moment ou une autre qui te pose simplement un lapin et ne donne plus aucune nouvelle. C’est pas sympa, ça agace, mais on peut comprendre…

L’autre point qui est délicat au niveau éthique, c’est que pour que tout fonctionne, j’ai dû transgresser certaines règles fondamentales. Et même si je pense que tu as compris pourquoi, je vais quand même préciser et développer un peu.

Nous avions négocié, et la douleur était pour lui une limite infranchissable à son consentement. Pourtant je l’ai frappé.

Je connais la douleur, je la donne et je la reçois sur le terrain du power exchange d’un point de vue technique. Je sais que c’est un vecteur puissant de relâchement des tensions physiques, émotionnelles.

C’est un outil qui demande discernement et expertise, elle est parfois indispensable.

J’ai dû faire un choix.

Mais j’ai encadré, j’ai expliqué et j’ai obtenu son consentement sans forcer, sans toxicité. J’ai senti et j’ai vu dans ses yeux que je pouvais le faire.

Puis je l’ai accompagné avec toute ma présence et en conscience, dans l’esprit du « care », du soin.

Je n’ai pas joué les apprentis sorcier avec un rat de laboratoire.

Le résultat s’est avéré extrêmement profitable pour lui.

Mais, j’ai aussi bien conscience que j’étais border line par rapport à l’éthique et au cadre élémentaire du respect du consentement.

Il faut connaître techniquement et maîtriser ses pratiques et ne jamais être dans un excès de confiance en soi. La majorité des accidents de la route se produisent sur les routes qu’on connaît le mieux.

Tu as lu un quart de cet article. Pour continuer la lecture, abonne toi, ci dessous, à la lettre de nouvelle pour avoir un accès complet à tous le contenu !

Burn out

Bon c’est est pas forcément facile de s’exposer comme ça, sur des sujets aussi particuliers, mais je vais partager un vécu plus personnel pour illustrer d’autres aspects et angles d’approche du care.

J’aime dominer, j’éprouve énormément de satisfaction, physique, émotionnelle et mentale dans le power exchange. C ‘est un élément essentiel pour moi. Ça fait partie de mon mode de vie.

Suite à un changement de vie, je me suis immergé dans la domination. En 2018 je suis arrivé à un pic de domination. Je pratiquais intensivement le power exchange.

Je ne veux pas rentrer dans le catalogue, mais c’était carrément too much !

Enfin bref, la sanction est tombée d’un coup. J’étais immergé dans mon rythme et le moteur a serré. J’ai fait un burn out.

Du jours au lendemain, j’étais en réaction épidermique à l’idée de voir un soumis.

La charge mentale de la domination est énorme, il faut s’en rendre compte. Être dans le contrôle permanent est hyper exigeant. Et ça à même flingué ma libido pendant plusieurs mois.

Mais la vie est bien faite et je crois aux synchronicités. J’étais célibataire et j’avais l’intention de le rester. Mais j’ai rencontré mon compagnon.

Ce n’est pas méprisant pour lui, ce n’est pas l’homme que j’aurais choisi. Mais c’est clairement celui dont j’avais besoin. Je suis plutôt branché petit ours soumis et lui c’est un grand musclé très impressionnant pas soumis du tout.

Il m’a fait découvrir la vie nocturne lyonnaise que je ne connaissais pas et moi j’ai voulu qu’on s’intègre dans la vie fétichiste locale. Mon besoin de soumission s’est vraiment éveillé à ce moment-là également. On en a parlé ensemble et les choses se sont mises en place naturellement. Aimant le dog training, c’était naturellement vers le dog style que je me suis dirigé dans ma quête de soumission.

J’ai rencontré de nouveaux puppies et des dogs, certain sont devenu des amis.

Mon compagnon a commencé à m’appeler gluglu, mon nom de chien.

Mais il faut aussi comprendre que mon compagnon, s’il n’est pas du tout soumis n’est pas du tout dominateur non plus.

Évidemment, j’avais besoin de plus.

Quelques mois plus tard, j’ai dû remonter dans ma région d’origine pour régler des affaires. C’est lors de ce périple que j’ai rencontré Mon Maître. Gros ours, visage dur, full leather, hard SM.

Grace à lui, pour la première fois, j’ai ressenti la pleine dimension du power exchange dans la polarité opposée. Ce fut la découverte de l’amour de la servitude consentante, l’émoi intense d’être aux bottes, la découverte de la douleur, le repos d’être contrôlé et encadré.

Cette expérience purement initiatique m’a modifié complètement.

Voilà, il est temps de redescendre dans le sud

Je rentre chez mon compagnon, qui est choqué de voir mes fesses toutes noires et qui est très en colère. Il ne peut pas comprendre…

Ensemble, nous avançons, côte à côte.

Je me sens mieux, recadré, re-phasé. Je ne vis pas encore avec mon homme, je reprends doucement la domination, je sens que je suis changé, plus proche et plus distant à la fois. Plus calme et apaisé aussi.

J’ai besoin que mon compagnon découvre mon côté dominateur qu’il ne connait pas et nous recevons un premier soumis ensemble, puis d’autres. Parfois je choque mon homme mais il apprend à apprécier d’être servi et de me voir en action. Il rentre dans le kink.

Nous performons sur scène ensemble, mode dog training. Nous nous amusons.

Bientôt nous avons nos chiens, nous les aimons.

Ca fait quelques mois que je n’ai pas dominé seul, ça me manque, je vais reprendre.

Mon but n’était pas simplement de te partager mon histoire et de me sentir un peu déstabilisé et à poil sur la place publique en partageant des moment très intimes de ma vie et de mon histoire. Mais ça illustre bien certains points importants que je souhaite aborder dans l’approche du care BDSM.

Retour à soi

Réécrire cette expérience et te la partager est un moyen pour moi de revenir au sens des choses et de te partager les réflexions qu’elles soulèvent.

Comment être dans un processus safe n’care dans le BDSM si tu ne l’es pas avec toi-même.

Qu’on soit soumis ou dominateur, si on pratique le power exchange, il y a toujours un risque de se perdre dans le jeu. L’aspect immersif est puissant et cette dimension peut être totalement addictive. On peut s’y noyer complètement.

Temps d’apprentissage

Le temps est un facteur non négligeable dans la progression. Tu peux discuter avec d’autres domis et soumis.

Prend le temps d’évoluer, n’essaie pas d’aller trop vite. Intègre les choses petit-à-petit. Construit ton expérience. Ne joue pas à ce que tu n’es pas. Assume que tu dois apprendre et te former. Essaye d’être intègre et honnête avec toi-même.

Travaille à construire des relations avec des gens d’expérience afin de pouvoir parler, discuter, échanger. On a besoin de points de repère, d’avis contradictoires, de relativiser avec d’autres perspectives. Ceci afin améliorer nos pratiques en prenant du recul par rapport à nous-même.

Switch

Ok, c’est grisant d’être dominateur, c’est valorisant pour l’ego. Enfin de loin… tu te rendras bien vite compte que si tu fais correctement les choses, ça peut avoir un aspect assez ingrat. J’en parlerais plus bas. Si tu analyses la phase de négociation, tu te rends vite compte que le domi est, à un certain degré, le soumis du soumis.

Les places ne sont pas aussi claire qu’elles semblent l’être.

En tout cas si tu débutes en domination il va falloir prendre de la perspective. Et quelle est la meilleur façon sinon de prendre celle de l’autre ?

On peut avoir un bon niveau d’empathie, ça ne remplacera jamais l’expérience elle-même.

La curiosité expérimentale est un signe de santé mentale.

J’ai bien conscience que je n’ai pas une expérience énorme en tant que soumis. Mais c’est mon expérience et je compte bien la poursuivre et continuer de nourrir cette dimension de moi-même.

Je pense sincèrement être un dominateur beaucoup plus stable et efficace dans le power exchange depuis que se développe le soumis en moi.

Je pense aussi avoir une qualité de service dans la soumission parce que je suis un dominateur et que je fais les choses comme j’aimerais qu’on les fasse pour moi ce qui me donne une teinte particulière.

Ca n’est pas une loi, mais je pense que si tu es dominateur, tu devrais de temps en temps switcher en mode soumis.

De même si tu es soumis exclusivement, tu devrais songer à explorer le fait de t’essayer à la domination.

Switcher n’est pas obligatoire mais c’est important pour l’équilibre intérieur, affiner son expertise, ses sensations, construire une bonne dimension de Care afin d’aller encore plus loin dans l’expérience.

Le couple

C ‘est intéressant d’aborder le fonctionnement du couple par rapport au power exchange.

Il n’y a pas de règle, mais il y a beaucoup de points à soulever.

Je vois certaines personnes qui mélangent recherche d’un domi ou d’un soumis avec la recherche d’un compagnon. Je ne porte aucun jugement là-dessus.

Je vais parler de mon cas particulier qui n’est qu’un simple cas de figure.

J’aborde les choses de manière technique parce que j’aime la clarté et la précision. J’ai besoin de ça pour trouver ma fluidité dans mon fonctionnement.

Mon compagnon et moi, recevons nos soumis ensemble. C’est moi qui dresse et qui active le power exchange lors de nos rencontre. Je gère le rituel.

Mon home est mon handler et je suis son chien social.

Cela signifie que lorsque nous sortons dans le milieu fetish ou autre, c’est lui qui tiens ma laisse. J’aime bien me sentir clébard en public. C’est très représentatif comme posture, mais il n’y a pas de réel power exchange entre nous deux.

Mon compagnon n’est pas mon trainer. Ceci veut dire que ce n’est pas lui qui me dresse. C’est une autre personne qui est en contrôle sur moi et qui me gère en tant que soumis et qui s’occupe de mon dressage. J’ai besoin d’avoir un Maître à part pour pouvoir entrer totalement dans ma dimension de soumis

J’aime dominer avec mon compagnon, mais c’est aussi essentiel que je le fasse seul, pour que ma dimension s’exprime pleinement. Tout comme il aime les plans plus vanille et a aussi besoin de vivre ses aventures sans moi. C’est ainsi que nous trouvons notre équilibre.

Le compagnon

Tu peux avoir un compagnon qui n’est pas du tout en demande de soumission ni de domination, mais toi, tu en a besoin.

C’est délicat à aborder, mais c’est normal et tu n’as pas à avoir honte de tes besoins kink.

Pour moi ça a été assez fluide mais j’ai bien conscience que ça n’est pas le cas pour tout le monde.

J’ai bien conscience que mon compagnon n’apprécie pas lorsque je reviens avec des marques. Ce n’est pas mon but d’être marqué. Mais c’est une conséquence normale de certains jeux. J’ai besoin de ne pas être bridé dans cette dimension. Mais j’ai aussi conscience du malaise que ça peut générer pour mon homme. Nous en parlons, nous pacifions les choses.

Les première fois où j’ai dominé avec mon compagnon il a aussi été choqué par la brutalité apparente que je pouvais avoir. Il n’avait pas la perspective de la négociation préalable, de la demande et des besoins du soumis ainsi que du respect du consentement. C’est moi qui avait évidemment géré tout ça.

J’essaie de faire de mon mieux, d’être dans le care avec mon homme. Je lui ai expliqué petit bout par petit bout. Et puis les temps d’after care avec les soumis le rassurent énormément. Et il commence à aimer vraiment ça, d’autant que nous développons des liens d’amitiés forts avec nos soumis.

Dans cet esprit de Care en corrélation avec mon besoin de soumission, j’ai pris contact avec un dominateur pas loin de chez nous. C’est quelqu’un de super qui est devenu un pote.

Il a un donjon très bien équipé.

J’ai négocié avec lui une séance ou je serais le slave et je les servirais tous les deux. Le but étant que mon homme sente mon besoin d’être dressé et qu’il soit accompagné par quelqu’un d’expérience qui l’intègre dans le jeu.

Bon moi j’ai vraiment eu du mal à rentrer dans le power exchange parce que je ne pouvais m’empêcher de rire. Mon compagnon regardait tout le matériel avec une expression entre la découverte de Disneyland et le musée des horreurs.

J’ai été mis en cage, entravé, ils m’ont gentiment torturé.

Nous avons passé tous les trois un excellent moment et ça a dédramatisé les choses pour mon homme, ce qui était le but premier.

Axiome

« Le Power Exchange n’est pas un service, c’est un partage »

Que tu sois soumis ou dominateur, médites la dessus bro !

Concluons en musique !

Lord of acid est un groupe BDSM trés stimulant. L’album « Our Little Secret » est une pure merveille. En voici un morceau.

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout. Il est susceptible d’être affiné et augmenté.
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L’after care

Nous rentrons maintenant dans la troisième et dernière phase d’une séance BDSM complète. C’est le temps de l’after care, en français, le soins après. Cette période d’attention et de soins est une phase importante qui n’est pas optionnelle. Elle fait partie du protocole classique. Les protagonistes sont partis sur le territoire du Power Exchange. Il est maintenant temps de revenir.C’est un moment plus informel de détente, de dédramatisation, de retour à l’ordinaire.Il est aussi dédiés à répondre à des besoins fondamentaux tel que s’hydrater correctement, aller aux toilettes, boire ou manger quelque chose d’énergique. Les partenaires peuvent êtres fatigués, physiquement et émotionnellement, nerveusement. Ce temps de retour au calme est propice aux câlins et a des gestes plus « vanille ». C’est aussi une période de reconnaissance mutuelle. Il est consacré au debriefing de la séance, ce qui a été bien ce qui l’a été moins. La communication doit être parfaitement libre lors de ce moment. Le dominant peut exprimer les dimensions ou le soumis à progresser et la ou il besoin de se développer encore.Il est important de se focaliser sur ce qui a été nouveau pour ton soumis. Le soumis peux exprimer les dimensions qu’il aimerait encore travailler, des blocages à dépasser. Il peut aussi exprimer si des choses lui ont déplu.Il est important quels moment ont été particulièrement significatif pour chacun, ceux qui ont revêtu une intensité ou une brillance particulière. Il faut aussi avoir à l’esprit que l’after care est le fondement d’une confiance et d’une complicité plus grande. C’est la promesse d’une expérience futur plus riche et plus intense. Personnellement j’ai une différence d’approche avec un soumis et un slave. – Avec un soumis, je considère que le rituel BDSM est terminé. Je lui ai déjà retiré son collier. Nous pouvons être dans une une relation vraiment informelle avec du tutoiement et une rupture totale avec le Power Exchange. – Avec mon slave, l’after care est également un moment de détente, mais il garde son collier. Le vouvoiement et une attitude de déférence restent de rigueur.L’échange de pouvoir, en moindre intensité, reste en place. Le soumis ou le slave ont majoritairement besoin de parler. A ce niveau il va falloir le driver pour qu’il reste dans un débit sobre et raisonnable. Après une séance, vous n’aurez probablement pas besoin de subir un tsunami de parole, l’inverse est aussi valable. Trop de paroles peuvent abîmer la magie du moment. L’expression doit être libre mais mesurer On pense souvent que ce « Care » va à l’endroit du soumis mais le dominant peut en avoir besoin aussi. Le soumis était dans un lâcher prise total. Mais le dominant, qui a été dans un contrôle intense, peut être vraiment épuisé nerveusement. Il ne faut pas se précipiter, laisser chacun se reprendre, redescendre et se repositionner dans un fonctionnement plus ordinaire. Au niveau de ma sensibilité personnelle, je n’aime pas que l’after care s’éternise. Parce que c’est comme conclure une deuxième fois le rituel. j’aime que ça soit doux, je prends le temps qu’il faut. Mais Je déteste les ambiances de glissement interminables, comme sur les quais de gare en attendant un train qui n’arrive pas. Ça me fout un blues incroyable. Si tout va bien, je m’autorise naturellement à dire à au soumis qu’il est temps de partir. Dans la majorité des cas, il initie lui-même son départ Mon approche est évidement différente avec un de mes slaves. Il fait parti de la maison. Mais l’intéressant ici est d’aborder les situations qui posent problème.

Malaise

Il arrive parfois qu’il y ai un sentiment de malaise, de contrariété. C’est rare, mais ça arrive.Ni le soumis, ni le dominant ne doivent fuir la situation. Le soumis ou le dominant peuvent être grognon à la fin de la séance. Si c’est juste la fatigue, il faut simplement le dire sans en rajouter et rassurer sur le fait qu’il n’y a pas de problème particulier. Une simple embrassade peut caler les choses. Il peut y avoir une contrariété plus sérieuse sur des notions importantes telles que la sécurité ou le respect du consentement. Sans rentrer dans des discussions interminables, il faut exposer les choses le plus simplement et calmement possible et accepter les remarques parce que ce sont des sujets cruciaux. C’est au dominant de prendre en mains la gestion de la discussion, même s’il est mis en cause. Ce n’est pas parce qu’on est dominant qu’on fait tout bien. C’est sur cette honnêteté que se bâtit la confiance. Et la confiance est essentielle pour développer l’intensité du power exchange. Il ne faut pas laisser le soumis partir sans avoir désamorcé quelque chose qui relève de la frustration, de la tristesse ou toute autre forme de contrariété. Ce n’est pas bon pour lui mais ce n’est pas bon pour vous non plus. Bien sûr vous ne pouvez pas retenir une personne contre son gré, mais vous devez veiller à ce qu’elle reparte le mieux possible. En tant que soumis si tu as une contrariété, tu dois te rendre compte que c’est violant pour la personne si tu quittes la situation sans donner d’explication. Et tu auras plus de bénéfice à expliquer ce qui t’a dérangé sur le vif, ce qui t’aideras mieux à digérer l’expérience si elle t’a semblé mauvaise. Ce genre de situations arrivent rarement, mais c’est important d’y être préparé pour les gérer de la meilleure manière possible.

Cloture

Même si un soumis n’a jamais utilisé son mot de pouvoir définitif avec moi, il m’est arrivé d’interrompre ou de raccourcir sensiblement une séance. Ça crée un malaise, et le soumis peut se sentir mal et contrarié. C’est le sentiment d’échec qui est agressif pour lui. Même si je sais que c’est la dernière fois que je vois cette personne, je fais tout pour qu’elle parte avec une bonne énergie en se sentant encouragé à poursuivre ses expériences. Ceci passe surtout par le fait de désamorcer toute pensée de culpabilité. Il faut éviter à tout pris de créer ce genre de fantôme. Il faut expliquer simplement mais clairement que parfois ça ne match pas, que ce n’est pas grave et qu’il n’y a pas d’offense. En tant que soumis vous devez comprendre tout ça, que c’est juste une étape sur votre chemin. Je reste très souvent en excellents termes avec des gens que je ne recevrais plus jamais en tant que soumis. Dans tous les cas, je suis d’autant plus vigilant si le soumis prend sa voiture et doit faire une longue route pour rentrer. Je veille à ce qu’il soit bien revenu les pieds sur terre, pour qu’il parte avec un esprit calme et apaisé. Je préfère qu’il dorme à la maison, même si ça ne m’arrange pas, plutôt que de le voir partir dans un état de fatigue physique ou un état émotionnel pas adapté pour une longue conduite. D’autre part, j’exige toujours que le soumis m’envoie un message pour me prévenir lorsqu’il est bien rentré.

Expérience

Un jours j’ai écourté une séance avec un soumis parce que le courant ne passait simplement pas. Ca l’a rendu très mal à l’aise. j’ai essayé de débriefer avec lui mais il a voulu partir vite. Ce qui n’était pas raisonnable mais compréhensible. Il ne voulait pas faire durer son malaise. Il avait une longue route à faire pour rentrer. Mais au lieu d’aller vers sa voiture, il s’est trompé de direction et est tombé dans la mare. Nous étions en decembre… Je me roulais par terre, pris d’un fou rire incontrôlable. Lui revient tout minable, trempé et vert de vase. Je ne voulais pas être désagréable ni me moquer de lui, mais vraiment, je n’en pouvais plus. Il voulait reprendre la route comme ça. J’ai essayé de me calmer du mieux que j’ai pu et j’ai dû gueuler pour qu’il accepte de prendre le temps de se sécher correctement et qu’on lui donne des vêtement secs set propres. Ca a contribué à le calmer, il était moins contrarié après ça. Il est reparti et m’a envoyé un message à son arrivé. Tout s’est finalement bien terminé. Mais j’avoue avoir été très soulagé de le savoir rentré à bon port. Parfois on doit gérer des situations délirantes ! Bref…

Le suivi

Certaines personnes n’ont parfois pas un grand besoin directement après la séance.C’est normal d’avoir besoin d’une période de digestion physique, émotionnelle et mentale.Des soumis me recontactent parfois quelques jours plus tard pour débriefer encore un peu.Nous avons tous des rythmes différents. En tant que domi c’est encore une fois un domaine qui peut être chronophage. Mais je pense que c’est important de ne pas être négligeant, particulièrement pour un novice. En tant que soumis, si tu ressens après coup le besoin de parler au dominant, n’hésite pas à lui envoyer un message. Sois simplement dans la sobriété des propos et dans la mesure. Reste dans l’esprit du jeu.

Le blues du dominant

La séance peut avoir été exigeante, avec une grosse pression nerveuse due à la vigilance pour des pratiques très techniques et intenses.Le soumis est parti, on se retrouve seul et il est temps de ranger, de faire le ménage, de désinfecter les instruments. C’est l’autre facette de la domination, le moment ou le dominant rentre dans son rôle larbin.Et oui, c’est bien l’autre facette de la position.Cela peut faire le plus grand bien de se retrouver seul. Mais cela peut aussi être un moment de blues.Les Dominants qui ont une certaine expérience connaissent cette dimension.C’est normal, mais il faut savoir le gérer.L’expérience peut avoir été magnifique, avec une grande intensité humaine. Ce « coup de mou » peut être liée, à ce moment, à un manque affectif. J’ai connu des redescentes brutales.C’est à ce moment que la dimension de la communauté prend tout son sens. Avoir des personnes à qui parler, que l’on peut contacter est important.Mais il arrive aussi qu’il y ai eu un investissement énorme du Dominant dans la séance et que le soumis se montre, négligent et inconséquent vis à vis du dominant. Le soumis peut n’avoir aucune conscience ni considération pour cela, le temps passé, la maîtrise des techniques, la qualité du matériel, la propreté du lieu, l’engagement moral. A ce niveau, on est loin d’un simple plan cul ! Mais certains ne font pas la différence et sont capable d’être excessivement critiques sur des détails insignifiants.Des soumis peuvent être très bien lors de la séance et se montrer détestable à la sortie du jeu avec un manque criant d’éducation et de courtoisie élémentaire. Cela peut être une grande source de tristesse, de frustration, de contrariété et de découragement. J’aurais beaucoup d’anecdotes à raconter à ce sujet mais je n’ai pas envie de me focaliser sur ces points négatifs. Mais ils méritaient d’être soulevésCela fait partie de l’apprentissage. Le dominant doit apprendre à se protéger.Un Master trie, beaucoup, sans passion mais avec pragmatisme.Dans la gestion de cette dimension, me rencontrer est aisé. Il est beaucoup moins évident de me rencontrer une seconde fois…Dans tout cela, on rencontre parfois une perle avec qui on peut construire quelque chose de beau. C’est la dimension Master / Slave

Le Care

Quand on parle d’after care, on parle du soins et de l’attention qu’on apporte après la séance. Mais est-ce que ça veut dire qu’on n’est pas dans le soin et l’attention avant ? Et à qui, à quoi est adressé ce soin ? Et ce soin, quel est il, quelle est sa nature ? Pour bien comprendre il convient de le définir, parce que c’est une dimension majeure. Pour moi le care, ce soin, c’est cette dimension d’attention que l’on porte à ce que l’on pratique, à soi même et à la personne que l’on rencontre.C’est soigner, c’est être soigneux, appliqué dans les gestes, la mise en places des techniques, des pratiques.Le BDSM est une culture, un art, qui demande de la rigueur et de la tenue intérieure.C’est une dimension qui touche à la qualité d’être dans le Power Exchange.

Expérience

Un soir un ours est venu me voir pour une séance de domi cérébrale et de dog training. Il était entendu suite à la négociation qu’il n’y aurait pas de SM, pas de douleur engagé lors de la rencontre . C’était sa première expérience. Il est arrivé dans un état de stress total. C’était hallucinant de voir ce grand gaillard massif dont la tête touchait le plafond, trembler de partout avec des larmes aux yeux. Il y avait une mare de sueur à ses pieds. Je ne peux rien engager avec une personne dans un tel état. Soit je le renvoyais chez lui, soit j’intervenais vraiment. Je savais qu’il avait vraiment envie de cette séance avec un puissant besoin de servitude et qu’il serait profondément blessé si je le renvoyais. Je ne voulais pas qu’il reparte avec un sentiment d’échec, ce n’est pas une douleur constructive. Je lui ai parlé doucement en lui expliquant qu’il n’y avait qu’une solution : la ceinture.Il a accepté. Je n’ai pas été progressif, j’ai frappé fort directement. Je lui ai donné dix rudes coups et il les a compté en gueulant. Puis je l’ai installé, plein de larmes, à quatre pattes devant moi avec sa tête sur mes cuisses. Il s’est endormi un bon moment. Il a finit par se réveiller, prêt et enthousiaste pour démarrer la séance. Il était frais comme un gardon. Sauf que nous sommes passé directement à l’after care qui n’a d’ailleurs pas duré longtemps. Il se sentait très bien en se réveillant. L’excès de stress et la tension nerveuse s’étaient envolés. Il m’informa plus tard que son bien être l’avait porté plusieurs jours. Il est resté mon dog, quelques temps et j’ai toujours beaucoup d’affection pour lui. Mais il ne s’entendait pas avec mon nouveau compagnon. j’ai dû mettre un terme à notre relation. Nous restons en excellent termes. Cette expérience est intéressante sur plusieurs point précis. Déjà elle illustre parfaitement la tension initiatique et aussi la pression que peut se mettre un soumis avant de rencontrer un maître. C’est impressionnant et en tant que dominant, vous devez avoir beaucoup de considération et de respect, parce que ça demande énormément de courage de dépasser sa peur. De plus, il est important de relativiser par rapport à une personne qui décommande au dernier moment ou une autre qui te pose simplement un lapin et ne donne plus aucune nouvelle. C’est pas sympa, ça agace, mais on peut comprendre… L’autre point qui est délicat au niveau éthique, c’est que pour que tout fonctionne, j’ai dû transgresser certaines règles fondamentales. Et même si je pense que vous avez compris pourquoi, je vais quand même préciser et développer un peu. Nous avions négocié, et la douleur était pour lui une limite infranchissable à son consentement. Pourtant j’ai utilisé la douleur. Je connais la douleur, je la donne et je la reçois sur le terrain du power exchange. Je suis sado-masochiste. Je sais que c’est un vecteur puissant de relâchement des tensions physiques, émotionnelles. Elle a un grand pouvoir curatif. C’est un outil que je maîtrise plutôt bien. L’utilisation de la douleur demande discernement et expertise, elle est parfois indispensable. J’ai dû faire un choix. Mais j’ai encadré, j’ai expliqué et j’ai obtenu son consentement verbal, sans toxicité. J’ai senti et j’ai vu dans ses yeux que je pouvais le faire. Puis je l’ai accompagné avec toute ma présence et en conscience, dans l’esprit du « care », du soin. Je n’ai pas joué les apprentis sorcier et je n’ai pas considéré mon partenaire comme un rat de laboratoire. Le résultat s’est avéré totalement profitable pour lui. Mais, j’ai aussi bien conscience que j’étais border line.C’est la seul fois dans toutes mes années de pratique ou j’ai franchi la frontière des limites dure. Il faut connaître techniquement et maîtriser ses pratiques et ne jamais être dans un excès de confiance en soi. La majorité des accidents de la route se produisent à coté de chez soi.

Base triple

L’univers BDSM est une nébuleuses vaste et diversifiées de pratiques, d’angles d’approches et de sensibilités.C’est un monde de fantasme, de représentation intérieures plus ou moins vraies, plus ou moins fausses. Pour se positionner, il convient de connaître un minimum l’histoire de cette culture. De connaître la différence entre la « Old Guard » et la « New guard » par exemple.Être dans le BDSM Gay aujourd’hui, sans savoir d’où tu viens, ne te permet pas d’avoir une vision claire pour te projeter dans ta propres dimension.Si ce que je viens de te présenter te semble flou, c’est parce que tu navigues en plein flou ! Un expérience équilibrée et quel que soit le milieu ou tu gravites est fondé sur une base triple : 1 – L’expérience personnelle La quasi entièreté de ce livre est basée sur le premier point qui est l’expérience personnelle. C’est la dimension opérative et expérimentale 2 – L’étude de/et de l’histoire du sujet La quasi entièreté de ce livre est basée sur le premier point qui est l’expérience personnelle.L’étude est le sujet que je viens de mentionner. Il convient de lire et je consacre une partie de mon blog à développer des articles sur l’histoire du BDSM gay moderne : www.indisdio.meLorsque tu débutes dans la domination, tu ne t’en rends peut être pas compte, mais tu rentre dans l’art et dans la culture BDSM. Avoir un minimum de referendum historique te permettrons d’avoir des repères. C’est la dimension de la recherche et de l’étude. 3 – La communauté.Tisser des liens avec des personnes expérimenté, Masters ou slaves apporte de l’équilibre et de la stabilité.Comme je l’ai déjà exprimé ici, avoir des personnes de confiance pour discuter de nos expériences et une sécurité essentiels.Avoir des Mentors est essentiel pour être dans une dimension du BDSM stable.Nous ne faisons jamais les choses parfaitement bien. Avoir des paires qui te renvoient un miroir dont on ne devrait pas se passer.En tant que Master, mes mentors ne sont pas forcément d’autre Masters. Ce sont aussi des slaves de grande expérience et pour qui j’ai le plus grand respect.C’est dans cet esprit que j’ai créé ce groupe de soutiens facebook : INSIDIOME – Mode de vie BDSM et Fetish C’est la dimension de la communauté et du partage Sur cette base triple, ce fondement élargis, je pense qu’on sécurise sa propre expérience. Et ceci pour progresser en conscience, sécurité et en stabilité. Plus loin, plus fort !C’est du développement, c’est se remettre en perspective.C’est est du soin, c’est du Care !

Expériences

J’ai développé une complicité particulierement profonde avec un de mes dog, Lobo.Nous n’avons jamais pratiqué de choses extrêmes en BDSM. Mais une intimité avec une grande affection s’est immédiatement installé entre nous. Il a naturellement trouvé sa place à mes pieds. Nous jouions vraiment bien ensemble et nous étions vraiment heureux de nous retrouver avec une grande intensité dans l’échange de pouvoir. Puis un grand silence est soudainement tombé. Il ne venait plus me voir et ne donnait aucunes nouvelles. Je sentais qu’il n’allait pas bien, mais il refusait d’en parler. j’étais très contrarié et j’ai même eu des moments de colère. Il faut se rendre compte que le refus de communiquer est la pire des punitions, je me sentais puni par mon chien, sans aucune raison, tout se passait extrêmement bien. Mais par empathie, je sentais toujours une connexion très forte entre lui et moi et je vivais son malaise en direct sans comprendre et sans aucun levier face à ce silence. C’était extrêmement frustrant et douloureux. Lobo est un bel ours mature, quelqu’un de simple, d’extrêmement sensible également. Je lui envoyais des messages régulièrement en essayant de ne pas être intrusif ou harcelant. Je sentais que la connexion était là. Il a fini par réussir à me parler après un long moment. Le fin mot de l’histoire est qu’il a vécu un gros coup de dépression parce qu’il n’arrivait pas à trouver un équilibre entre sa dimension de dog et sa vie ordinaire. Il se sentait tellement bien lorsqu’il était à mes pieds. C’était trop fort pour lui. Il est chef d’entreprise avec une certaine stature sociale. Il avait du mal à concilier émotionnellement sa vie professionnelle et ses responsabilité avec l’intensité sa dimension régressive de dog slave. Il était pris par cette peur de se laisser submerger. Nous nous somme revu et c’était magnifique. c’est un chien extraordinaire. Il est heureux lorsqu’il est mon dog, mais ça lui fait peur. Il a besoin de longs temps de digestion. Il est obligé d’être très prudent. Il aime notre relation de power exchange, mais il doit s’imposer une puissante mesure. Nous ne nous voyons pas très souvent et ça me manque. Mais je respecte son besoin d’équilibre. Cette expérience m’a fait souffrir mais elle m’a fait grandir. J’ai eu une autre expérience similaire. Un homme mature, officiellement hétéro avec une femme et un enfant. Statut social élevé mais vraiment un puissant slave dégradé et dépravé. Entre nous il y a eu un crush immédiat. Un puissant power exchange froid et brutal s’est instauré entre nous. Un des plus puissant que j’ai connu. No jeux étaient très hard. Et Bim ! pareil, silence. Il a fini par me recontacter. Il tombait amoureux de moi et il ne parvenait pas à gérer les choses. Il m’a demandé de le libérer, pourtant nous n’avions mis aucun élément d’appartenance en place. Je lui ai dit que je le libérais, il avait besoin de l’entendre. Je l’ai fait avec douceur et bienveillance. Mon objectif dans le power exchange n’est pas de trouver un mari et encore moins de porter la responsabilité de la destruction d’une structure familiale. Le boulot que j’ai fait avec lui et dont je suis fier, c’est de réussir à lui transmettre qu’il n’avait pas besoin de se punir pour ce qu’il est. Que la dégradation était une dimension importante mais que pour lui ça s’approchait trop fort de l’autodestruction. Nous nous envoyons un message de temps en temps. Je sais qu’il se respecte davantage et qu’il assume mieux ses explorations secrètes et ses besoins.

Bouleversement

Le power exchange est une expérience immersive qui peut être vraiment bouleversante. Une affection énorme, tsunamique, peut s’instaurer entre un Master et un slave. C’est une passion qui peut être dévorante.Nous sommes humain.Il ne faut pas perdre de vue que le Power Exchange n’est pas une relation conventionnelle. Il n’est pas question de couple. Je ne dis pas ici qu’un dominant et un soumis ne peuvent pas se mettre en couple. Je souhaite simplement exprimer que le changement de fonctionnement risque fort de détruire l’échange de pouvoir. Et que ce qui à été magique dans le power exchange ne sera certainement pas présent dans l’établissement d’une relation conventionnelle. Bien sur, dans un fonctionnement Master/slave, les choses sont différentes. Mais dans ce cas de figure, il faut avoir une grande maturité et une forte intégration intérieure de sa positon et de son fonctionnement. C’est un autre équilibre à trouver, au quotidien, entre le sacré et le profane. Il y a énormément de choses à développer sur les relations amoureuses dans le BDSM. C’est un vaste sujet auquel je consacrerais une ouvrage complet.

Les évidences

Le soin qu’on accorde à nos pratiques BDSM est, à mon sens, lié à garder un esprit ouvert. Se laisser enfermer dans des schémas implicite et évidents n’est pas une bonne chose.Ce n’est pas parce que tout le monde fait comme ça que c’est bon. Il est important de se questionner en permanence sur nos pratiques. Pourquoi ?Parce que c’est bon d’entretenir la flamme et de se renouveler en fraîcheur et en conscience..Parce que chacun doit développer son style. Le BDSM est une culture est un art et il doit être renouvelé en permanence.Bien sur, nous apprenons par mimétisme et nous calquons nos pratiques sur des modèles. Mais ces modèle sont ils juste ?Ce qui semble évident peut être une pièges sclérosant, une impasse.Je vais développer ici des piste de réflexion. J’espère que qu’elle vous apporterons de la matière pour développer votre soin, votre care dans votre pratique BDSM.

Les bases

De plus en plus de personnes se disent soumis. Elles le sont probablement.C’est logique, nous avons tous un soumis en nous et c’est une excellente chose d’explorer cette dimension. Je vois et j’analyse les comportements sur les réseaux. Je constate, parce que je suis énormément contacté dans ce sens pour cela :« j’aimerais être lopé » Cela soulève beaucoup de ramifications en terme de réflexions. Je suis Master et ce n’est pas un titre honorifique, c’est une mode de fonctionnement basé sur un BDSM complet.Donc je vais rappelé ici la signification de cet acronyme.Bondage/DisciplineDomination/SoumissionSado/masochisme Il faut aussi comprendre lorsque qu’une personne te contacte et qu’elle est au rez de chaussée du D/S alors que toi tu es dans un BDSM plus avancé, tu te dis qu’il y a du chemin à parcourir. Le lopage est le degré rez-de-chaussée » de la domination. Tout le monde a le droit de débuter. Et lorsque qu’on débute, les seuls référent que nous avons sont ceux de notre expérience et la vision que nous offrent les réseaux (dans la grande majorité des cas). Cette personne a parfaitement le droit de rester à ce minimal de la domination et peut parfaitement, à sa mesure et y trouver une pleine et entière satisfaction.Mais il vaut mieux qu’elle s’adresse à un dominant. Sans y passer des heures, après quelques questions pertinente, on peut aussi découvrir qu’elle peut avoir envoie de sortir des évidences de la domination pour rechercher à monter d’un étage. On ne lui avait pas, jusqu’alors, proposé d’autre perspectives. Se faire loper, insulter et se faire cracher dessus peut être très sympa dans un premier temps. C’est une phase de déprogrammation. Mais c’est logique de vouloir aller plus loin. Lorsque qu’un bidasse fait ses classes, ils se fait casser par son adjudant instructeur. Ceci pour lui apprendre le cadre et le grand D de la discipline. Mais à un moment il dépasse cette période d’apprentissage de dégradation Il embrasse alors sa carrière de soldat et peut gravir les échelons. Cette allégorie militaire peut faire peur. Pourtant c’est vraiment très proche de la réalité du BDSM. Plus que ça, elle est complètement en phase avec les codes de la « Old Guard »

le sexe et la pénétration

Quand je discute avec ces personnes qui n’aborde la domination qu’en terme de lopage, elles inquiètes sur le fait que leur besoins sexuels soient satisfait. Lorsque je mentionne que je ne fait pas de lopage, cela ne veut pas dire que je ne vais pas les baiser intensément. Mais pour moi, la baise n’est pas le centre de ma pratique. Les dimension cérébrale du Power Exchange, la scénographie, les techniques BDSM, les fetishs engagés sont bien plus important. Le sexe est, à mon sens, à 70 % cérébral.La jouissance est premièrement mentale. Je suis dans une relation Sado-masochiste avec Mon Maître. Lorsque nous nous rencontrons, il n’y a que de la douleur. Je suis pur actif. Il n’y a pas de pénétration entre lui et moi. Mais c’est du SEXE !Mon Maître me fait l’amour avec son fouet. C’est parfait pour moi. Il y a un monde entre le lopage et le SM que je vit avec mon Master.Mais je n’en suis pas arrivé à cette dimension du jour au lendemain. L’important pour moi est de faire comprendre que le BDSM est un territoire d’expression sexuel intense. Ceci s’exprime dans un art érotique puissant. Et comme je l’ai déjà mentionner avec des accroches très fortes avec le tantrisme. Mais le sujet reste celui de la différence entre le sexe et la pénétrations. Donc oui il peut y avoir de la pénétration, elle peut être aussi naturellement absente. La pénétration n’est pas l’objectif ultime. Au delà des évidences, il y a beaucoup d’autres dimensions à explorer.

Passif actif

Pour poursuivre un développement logique, Il faut aborder les notions de passif et d’actif dans le le domaine sexuel. Si la pénétration était un cape essentiel dans le Power Exchange, cela voudrait dire qu’un homme « actif » sexuellement n’a pas la possibilité d’explorer sa dimension de soumis. WTF ? Le champs lexical pour nous définir sexuellement est tellement pauvre. C’est un problème fondamental pour moi. INSIDIOME est un projet de quete de langage. INS – IDIOME signifie langage interieure. Actif est le terme qui définit celui qui pénètre et passif celui qui est pénétré. Est ce que nous pouvons aborder le fait que celui qui pénètre n’est pas forcement le plus actif.Peut on penser que celui qui est pénétré à la légitimité d’ être dans une dimension dynamique, directive et dominante de l’acte sexuel? Je pense que de définir celui qui est pénétré comme anal est plutôt logique et ce terme ne lui retire rien de son pouvoir.Mais en y ayant réfléchis longuement, je ne trouve pas de terme satisfaisant en dehors du terme phallus. Pour casser ces évidences il faut définir un nouveaux champs lexical. C’est ce que j’essaye de faire.

Top Bottom

Pour poursuivre sur ce thèmes, je vais développer la terminologie anglaise. Top correspond à actif et bottom à passif.Top signifie le haut et bottom le bas ou l’arrière. Donc dans cette terminologie, le phallus est supérieure et l’anal est inférieur. Est il possible de souligner qu’il y a un probablement un problème de hiérarchie flagrant…. Alors oui la majorité des personnes anales se retrouvent dans la position de soumis et les phallus se positionnent en dominant. A ce stade j’ai une puissante pulsion pour briser les évidences. Vous pouvez être un dominant anal et être un phallus soumis. Oui c’est moins courant. Oui ça doit rester ouvert ! J’ai à plusieurs reprise reçu des phallus soumis pour de la domination. Étant phallus moi même, il est évident que la pénétration n’était pas au centre de nos préoccupations. Et comme je l’ai mentionné plus haut, lorsque Mon Maître me reçoit et il n’y a pas de pénétration dans notre pratique. J’ai, d’autre part déjà discuté sur des groupes de discussions BDSM avec des personnes anales et dominante française et américaine. Donc je vous confirme que ce ne sont ni des cygnes noirs ni des licornes. Il existes bel et bien. J’ai expérimenté tellement de kinks… mais je n’ai jamais été dominé par un Master anal. J’avoue que j’aimerais énormément expérimenter cela. C’est un fantasme que j’aimerais assouvir.

Féminisation

Ce que je vais développer ici est lier à une forme de normalisation trop courante qui me dérange. C’est devenu ordinaire de féminiser. Je m’interroge sur la conscientisation de ce kink. La féminisation, comme d’autres formes de « dirty talk » est un moyen de rabaisser le soumis ou le slave.Donc concrètement pour l’humilier, il faut le mettre au niveau de la femme…N’y a t’il pas un problème.Notez que ce n’est pas l’apanage du BDSM gay. Certaines dominatrice féminisent leurs boys. Je ne suis pas féministe, mais je ne ne suis pas sexiste non plus. Je n’écris pas cela dans une démarche militante. C’est une réelle interrogation.Je ne veux pas m’étendre trop longuement sur le sujet, simplement soulever la reflexion. Personnellement je ne féminise pas dans mon mastering. J’utilise d’autres forme plus en phase avec ma sensibilité. Loin de moi l’envie de faire du kink shaming. Si la feminisation est ton kink, je le respecte fondamentalement. Mais il faut aussi s’interroger de savoir si c’est une véritable kink ou une une paresse intellectuelle et pratique, basée sur un sexisme ordinaire… ? C’est un détail, ou pas… Mais cela fait parti des choses qui s’imposent, qui sont prise comme une norme. C’est comme cela qu’il faut faire. Sauf qu’aucun kink n’est normatif. Maudites évidences !

Soft power exchange

Le BDSM est un vaste univers, une nébuleuse d’approches, de techniques et de pratiques.Ce qui monte immédiatement à l’esprit est l’imagerie de pratique kink hard. Le BDSM véhicule beaucoup de fantasmes. Je voulais ici parler de formes d’échange de pouvoir douce. Et cette douceur n’est pas synonyme de tiédeur. Elle ne sont pas fondé sur l’intensité des pratique, mais sur une approche très cérébrale.Je vais vous présenter deux exemples dans lesquels je suis engagé en temps que dominant. Je reçois certaines personnes, dans une forme de Power Exchange orientée Master/Slave ou Master/dog. Leur particularité et qu’elles n’ont ni besoin, ni envie de pratiques particulières. Elles ont simplement le désire d’être aux pieds, au sol, sans rien de plus. Ici, la présence du Maître importe dans l’échange de pouvoir, dans une dimension cerebrale et émotionnelle, sans vraiment d’autre pratiques engagées.Ça peut paraître très vide, mais il y a une intensité très forte dans cette présence silencieuse. Le slave a simplement besoin de poser ses mains ou ses lèvres sur les bottes du Master. Il se sens à ça place et c’est suffisant pour lui.Ayant une approche très calme de la domination, je trouve, de mon coté, cet échange de pouvoir très nourrissant pour l’âme. Une autre forme « douce » est liée au port du collier et dans une relation à distance. A la base, je ne suis pas très orienté relation à distance. Mais la Covid est passé par la et j’ai exploré des alternative.Certains soumis sont exclusivement orientés sur ce fetish.Le collier est un totem qui relie à l’autorité du Master, et ils n’ont rien besoin d’autre. Ils portent leur chaîne lorsqu’ils en éprouvent le besoin, notamment pour leurs plaisirs solitaires.Porter le collier est un pole de stabilité qui rassure. Sans le porter au cou en permanence, certains emmènent leur collier partout, particulièrement au travail.Ils apprécient de recevoir l’ordre de le porter. Et il n’y a rien d’autre d’engagé dans l’échange de pouvoir.Le simple fait de se placer ainsi sous l’autorité est parfaitement satisfaisant nourrissant pour eux. Savoir sortir des cliché et des évidences de ce que doit être l’échange de pouvoir fait parti du care, du soin. Des formes de Power Exchange avec des orientations et des intensités alternatives existent. A chacun de définir si elles sont satisfaisante et nourrissante pour lui même.

Evolution

Il me semble important de ne pas être rigide dans notre approche du BDSM.C’est une culture qui doit rester dynamique.L’objectif n’est pas de réinventer le BDSM en permanence, mais de ne pas se laisser enfermer par des certitudes.Il n’y a rien d’évident. Le but est de se connaître soi même.Rester ouvert, chercher à progresser est essentiel.Le BDSM est un chemin vivant.

Concluons en musique !

Mezzanine du groupe Massive Attack est un album que j’aime bien diffuser lors d’une rencontre. En voici le premier morceau.

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout. Il est susceptible d’être affiné et augmenté.
Une remarque, une réaction, une réflexion est très apprécié dans les commentaires.
Ceci m’aidera à rédiger de nouveaux articles et à produire du contenu de qualité spécifique répondant aux interrogations et aux besoins.

Tu peux maintenant lire l’article suivant : BDSM, le soin avant tout

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BDSM : La rencontre

Rentrons enfin dans la concrétisation ! Je vais aborder, dan ce chapitre, le déroulement de la rencontre en développant des cas de figure qui peuvent se présenter entre un dominant et un soumis. Encore une fois, mon objectif n’est pas de vous proposer une méthode.Le Power Exchange facile en 12 points, non !Je vais plutôt vous proposer des réflexions sensible pour trouver votre style en conscience.

Le cadre

Le cadre est important pour la psychologie de l’échange de pouvoir. La définition d’un espace même sommaire est essentielle. Même avec la meilleure négociation, si vous présentez un lieu qui ne le met pas en confiance, ça peut sérieusement nuire à la qualité du Power Exchange. Personnellement j’ai un donjon équipé. C’est une pièce dédiée avec une hygiène impeccable ou l’espace est optimisé pour mes pratiques. Si vous habitez un petit endroit, essayer de définir à minima l’espace de jeu.Cela participe à la psychologie et la symbolique du rituel BDSM.Un cadre intime est propice à la domination. A la limite, un lit suffit. Pour ma part je n’aime pas le lit parce que la place d’un soumis est par terre. Le lit n’évoque pas le BDSM pour moi. C’est plus un lieu de repos, de sexe conventionnel « vanille » qui ne correspondent pas à ma sensibilité du power exchange. Le but n’est pas d’obturer et de cloisonner un espace déjà exigu. Mais la disposition et l’orientation du canapé, un secteur dégagé au sol, marqunt l’espace de jeu correctement et peuvent donner une symbolique signifiante. Vous n’avez peut-être pas beaucoup d’argent. Mais vous avez de la créativité. Donnez-vous la possibilité, même avec de modestes moyens de presenter les choses correctement. Il ne faut pas négliger la mise en scène qui influence énormément la dimension cérébrale de l’échange de pouvoir.

L’hygiene

Je remarque sur les groupes de discussions BDSM en ligne des mentions récurrentes sur l’hygiène des play rooms, des donjons. Ce ne doit pas être un sujet taboo et toutes questions sur ce sujet ne devrait pas être éludé, mais abordé ouvertement. Il n’y a aucune gène à avoir sur le fait d’être prudent. Encore une fois la pratique du BDSM est basé sur la confiance. Donc effectivement, pour rester dans la notion de cadre, ça peut être repoussant d’arriver pour une séance dans un lieu dégueulasse. Si un lieu est sale, tu peux t’interroger sur les instruments qui seront engagé dans la pratique. Je gère un donjon.Je remarque que depuis l’arrivé de la Covid, l’exigence au niveau de l’hygiène à augmenté.Des Personnes m’ont posé, pour la première fois, des question sur mon protocole de désinfection dans le donjon.Le covid a en quelque sorte libéré la parole à ce niveau et c’est très bien. Bien sur, je n’ai pas attendue la covid pour être soucieux de cette dimension. Mais j’ai bien évidement améliorer mon approche avec cette crise. Déjà j’ai du gel hydro alcoolique à disposition en permanence. Mais il m’est arrivé pour la première fois d’exercé mon mastering avec un masque.C’est un peu surréaliste et pose une ambiance particulière. Mais je l’ai fait. Et je le referais peut être encore. En tout cas cela ne doit pas éludé la dimension de l’hygiène de base.Il y a la désinfection des jouets sexuels et la désinfection des surfaces. Dans ces domaines, mon protocole est basé sur un échange que j’ai eu avec un praticien BDSM qui est professionnellement spécialisé dans la désinfections des saunas et des cruisings. Je ne développerais pas ici. Les détails de mon protocole d’hygiène fera l’objet d’un article complet sur mon blog.

Structures

Un bon dj n’est pas quelqu’un qui passe basiquement des morceaux l’un après l’autre. C’est quelqu’un qui vous emmène dans une ambiance, un univers. Il développe une atmosphère et raconte une histoire. Il vous arrache à votre ordinaire pour un voyage. Il sait vous faire monter et redescendre. Pour la domination c’est la même chose. Instaurer l’échange de pouvoir est un rituel initiatique. Et un rituel, celà se compose. Si vous voulez être efficace et puissant dans le power exchange, il faut définir structures, des trames. Même si ce n’est pas apparent, il important de les avoir intégré afin qu’elles vous portent. Vous pouvez gérer la rencontre un peu à l’arrache, si vous avez fait une bonne négociation, ça va passer, peut-être même bien. Mais honnêtement, vous pouvez mieux faire. Bon, j’ai une dimension analytique poussée, tout le monde n’est pas comme ça. Mais je vous conseille de scénariser un protocole rituel de base. En tant que dominant, vous devez être dans le contrôle, c’est exigeant. Il est important que vous puissiez vous reposer sur une grille d’action cohérente.Le scénario construit sur les éléments de la négociation peut augmenté significativement votre maîtrise et votre charisme de dominant. Le déroulement d’une séance n’est pas d’enchaîner des pratiques et techniques. Pour la dimension cérébrale et esthétiques, il convient de les rendre vivantes et dynamique au cœur d’une histoire, d’un scénario, pour donner une âme à notre BDSM.

L’ambiance

En tant que dominant, je trouve essentiel de contrôler l’ambiance. La lumière est un élément à prendre en compte. Une lumière crue et froide de néons ou une lumière diffuse et tamisée ne posent pas le même sentiment. Ensuite il faut réfléchir à l’ambiance sonore.Certains dominant mettent un film porno en fond. D’autre préfère le silence.En ce qui me concerne je trouve que la musique influence énormément la psychologie d’un rituel BDSM. Je choisi des musiques qui porte une énergie de transe calme, de stase. Voici quelques exemples :- De la minimal techno : Boris Brejcha pour quelque chose d’hypnotique et répétitif.- De la trip hop : Massive Attack pour une ambiance planante et par moment inquiétante.- Du heavenly goth : dead can dance pour une atmosphère plus mystique. Bien sur on peut penser que tout ces détails sont superflus. Tout dépend de l’intérêt et de la qualité qu’on veut engager dans sa démarche BDSM. C’est un art de vie et on a tout intérêt à donner le meilleur de nous même.Il ne faut pas oublier que nous allons nous placer nous même au cœur de l’expérience.Autant que toute la qualité soit au rendez vous ! A chacun de gérer sa mesure.

Juste avant

Il peut y avoir une tension intérieure juste avant la séance. Surtout si c’est la première rencontre entre une soumis et un dominant. Cette tension peut être extrêmement intense si le soumis totalement novice. C’est la tension initiatique. « C’est n’importe quoi, dans quoi es tu en train de t’embarquer !? » Je ne peux pas compter le nombre de soumis débutants qui m’ont raconté avoir eu ce questionnement dans le trajet pour venir me rencontrer. Si la négociation a été correctement faite, il n’y a aucune raison que ça se passe mal. Le sentiment d’insécurité est lié au fait que le power exchange est un terrain où on sort de sa zone de confort. A ce stade, toutes les règles de safeness sont sensées être en place. On pense souvent particulièrement au soumis pour la sécurité mais il est important de comprendre que le dominant aussi à besoin de se sentir en sécurité. Les protagonistes ont besoin d’être en pleine possession de leurs moyens. Il faut veiller à manger léger mais énergétique pour être en forme et ne pas avoir de coup de mou pendant la séance. Les fruits sec c’est parfait.

Matériel et ponctualité

Lors de la négociation il était peut être convenu que le soumis ai une tenu particulière et ou apporte du matériel pour le jeu. En temps que soumis, faites une check-list et ne vous préparez pas au dernier moment. Si vous vous organisez dans le stress, vous allez oublier des choses. Vous n’avez certainement pas envie de décevoir ou de marquer un mauvais point dès votre arrivée. Il n’est tout simplement pas productif d’ajouter du stress au stress. De même, prévoyez une marge de temps pour être certain d’arriver à l’heure. En temps que Master, je peux tolérer un oubli. Mais je déteste que le soumis et encore plus le slave arrivent en retard. Vraiment !

Amis

Pour votre tranquillité d’esprit, vous pouvez mettre en place des gardes fou qui sont lié à vos amis. Vous avez négocié avec une personne. Mais est-ce que cette personne est honnête. Est-ce que le consentement mutuel va être respecté. Ça peut tourner très fort dans votre mental et dans vos émotions. Vous avez un cerveaux et un corps plein d’énergies. Tout entier vous réagissez. Cela signifie que vous êtes une personne normale et parfaitement constituée. C’est à ce moment que la dimension des amis est importante. Que Vous soyez débutant ou expert, dominant ou soumis, c’est bien d’avoir des gens de confiance autour de vous, à qui vous pouvez parler de vos expériences. Prévenir quelqu’un de proche que vous allez participer à une rencontre kink est une bonne chose. Si vous êtes débutant vous n’aurais peut être pas de personne du « milieu ». Pour votre confort et votre tranquillité intérieure vous devriez trouver une personne fiable qui ne vous jugera pas. Vous lui donnerez les horaires et le lieux et elle essaiera de vous joindre après la rencontre. Mais honnêtement, cette remarque de confort et de sécurité est simplement valable même pour un simple plan cul.

Le piège du mental

Je conseille au soumis d’essayer de ne pas trop cogiter avant la rencontre. Vous allez vouloir y penser, ça va tourner dans votre tête et ce n’est pas utile, parce que ça ne va pas vous aider à rentrer serein dans votre expérience. Si votre décision et prise, ne vous laissez pas déstabilisé par le moulin du mental. Essayez de penser à autre chose. La rencontre se passe presque toujours, pour le soumis débutant, totalement différemment de ce qu’il peut s’imaginer. Rien ne sert de projeter l’expérience avant de l’avoir vécue. Il faut rester dans l’ouverture et l’accueil, tout simplement. Ceci ne veut pas dire de mettre son cerveau à la poubelle. C’est simplement d’aborder le fait que ça n’est pas constructif de tourner en boucle. L’imaginaire fetish peut être effrayant et vecteur de fantasmes qui ne collent pas du tout à la réalité des pratiques. Lors de la phase d’after care, je parle de manière plus informelle avec certains soumis. Certains me confient parfois s’être imaginé des choses terribles.La négociation avait pourtant été correctement réalisé et n’avais rien à voir avec cet imaginaire cauchemardesque. A ce moment-là je me dis que cette personne est vraiment courageuse, ou folle, d’être venue quand même… !

Première expérience

Personnellement, en tant que Master, j’accorde un soins particulier à ce que la première expérience d’un soumis sois intense, riche, nourrissante et fun aussi.Mon but est d’être fier de mon initiation. Je souhaite donner envie à la personne de renouveler l’expérience avec moi ou un autre Master. Je ne monte jamais trop les curseurs à la première rencontre, parce que j’ai besoin de prendre la température. Je dois veiller à l’équilibre de l’expérience.Je ne connais pas la manière dont le soumis peut réagir. Je préfère essayer plein de choses dans le respect de ce qui a été établit lors de la négociation. C’est comme un examen qui me permet de faire connaissance avec la personne sous différents aspects : L’obéissance et la réponse aux consignes données, l’attitude dynamique ou passive, ses prises d’initiatives, le respect du silence, la tenue des postures, les réactions à de légères douleurs et à l’humiliation, ses réactions à la douceur et à la récompense, le respect des codes du langage, ses réactions à différents types de stimuli sexuels etc… Et dans tout ça je veille à démontrer ma présence et mon contrôle de l’instant, au fur et à mesure. Je guide et j’accompagne. La personne doit se sentir parfaitement encadrée et accompagnée.

L’accueil

C’est un moment transitoire qui doit être maîtrisé pour des notions de représentation. Les premières impressions sont puissantes.À ce stade, les partenaire se jaugent déjà. En tant que dominant, je pense que vous devez soigner votre accueil. Passé la politesse élémentaire, il ne me semble pas utile de se perdre dans des circonvolution sociales. Sans se comporter comme un rustre, il faut aller au plus simple. Le temps de l’after care est bien plus adapté à faire connaissance de manière plus moins formelle. Néanmoins, il faut gérer aussi quelques besoins fondamentaux pour ne pas que la séance soit inutilement perturber par la suite.- Boire un coup- Aller aux toilettes (sauf si une dimension uro ou autre est prévue lors de la séance).- Si le soumis à fait une longue route, sa fatigue doit être prise en compte.- Si c’est un nouveau soumis et davantage encore s’il est débutant, être dans l’empathie par rapport à l’état de stress dans lequel il peut être.

A chacun de trouver la juste attitude. Mais je pense que ce n’est pas le moment d’entamer une discussion.

Il ne faut pas perdre de vu que l’objectif est de rentrer dans le jeu.

L’ouverture

La séance est un rituel et comme pour tout bon rite, il faut une ouverture et une fermeture. Les partenaires rentre dans la psychologie de leur rôle respectif. J’aime que le début et la fin du jeu soient marqué par une symbolique précise. Pour cela j’utilise un fetish, encore plus un totem.Je place une chaîne avec un cadenas au cou du soumis.C’est net et clair. Maintenant le jeu commence ! Les premiers instant du jeu sont déterminants pour toute la suite de la séance et même au-delà. Il peut y avoir de part et d’autre une certaine nervosité.Ce qui est important c’est de rentrer dans une rythme. Éviter la précipitation et en opposition éviter d’être trop mou ou trop lent. Le contrôle de l’un induit le lâcher prise de l’autre. Le Power Exchange doit être amorcer. Certains dominant suivent un rite immuable, d’autres suivent une trame beaucoup plus flexible. A chacun de trouver son style.

Les mots sécurités et codes d’alerte

Si les mots de sécurité et les codes d’alerte ont été mis en place lors de la négociation, une petite révision est bienvenue pour vérifier s’ils sont bien intégrés Si ce n’est pas le cas, il est plus que temps de les donner. Comme convenu dans le chapitre consacré à la négociation, je vais développer ce sujet dans des aspects pratiques. Déjà, ces mots et codes sont une sécurité, mais ils ne sont pas la sécurité totale. Ils ont leurs limites. Explorons deux cas de figures : – Ne pas vouloir décevoir ou échouer peut être un pôle psychologique très fort chez un soumis. Certains culpabiliserons à l’idée l’utiliser, même s’il en ressente le besoin, parce qu’ils le considéreront comme un échec. Il faut travailler la confiance et complicité et faire sauter tout les processus de culpabilité. – Dans le feu de l’action et s’il ne sont pas correctement intégrés, un soumis peut perdre complément ses moyens. Il veux les utiliser mais, dans le stress, les a complètement oubliés. Les mots de sécurité et les codes d’alertes ne dispenseront jamais le dominant d’être engagé dans une vigilance totale. Particulièrement si des pratiques hard sont engagées.Il est évident qu’il ne faut pas attendre qu’un mot des sécurité soit utilisé pour ralentir ou interrompre une pratique. L’empathie est essentielle. Elle s’applique dans l’observation. Une transpiration abondante, une respiration haletante, une rougeur ou une pâleur anormale, etc… sont des signes à savoir détecter. Voici un autre cas de figure plus ludique. Il est possible de jouer avec un mot de sécurité simple et ceci dans le cadre d’un jeu .Prenons l’exemple d’un jeu SM avec une séance de fouet. Le dominant offrira la douleur au soumis jusqu’à ce que que le soumis capitule en utilisant le mot de sécurité. Dans ce cadre le soumis s’implique activement dans l’expression de ses limites.C’est un très bon protocole

Témoignage

Un soumis m’a raconté une mauvaise expérience. Il a fait un malaise mais sans perdre connaissance. Il a utilisé son mot de sécurité.Le soi-disant maître s’est mis en colère et l’a jeter à la porte avec ses affaires. J’écris cet ouvrage pour contribuer à ce que ce genre de choses puissent être évité.

Ordonner ou proposer ?

Il y a un choix a faire dans la manière de donner les consignes.En tant que dominant vous pouvez ordonner ou proposer. – Ordonner est simple. Vous donnez l’ordre et le soumis s’exécute ou pas. Ce qui entraîne des conséquences.C’est un fonctionnement basique. – Personnellement, et plus particulièrement avec un novice, je préfère utiliser la proposition.Proposer réclame une réponse et une validation du consentement.Cela demande au soumis d’engager son consentement à chaque étape de la séance. Déjà ça rend son implication dans le jeu plus dynamique et le fait sortir d’une dimension trop passive.Ensuite c’est une sécurité éthique pour les deux protagonistes. Et c’est quelque chose de fondamental.

Brat

Dans la majorité des cas, un nouveau soumis arrive dans une attitude respectueuse. Mais à l’opposé, Vous pouvez tomber sur un fanfaron qui est un peu trop décontracté voir carrément insolent. C’est vraiment très rare, mais ça arrive… Techniquement ça aurait du être détecté lors de la négociation par le simple echange. Mais aussi grâce au BDSM test avec le score de brat.Mais parfois on a des surprises. Si, en tant que dominant, vous avez une coté Brat Tamer (se référer au BDSM test) c’est très bien pour vous. Si le châtiment corporel est négocié, vous devinez ce qui se passe alors… Mais si en tant que soumis, vous arrivez dans une logique de défi, et de provocation, il faut que ça soit calé dans la négociation comme faisant partie du jeu. Parce que si c’est une mauvaise surprise pour le maître et que ce n’est pas dans le respect de son consentement, il peut tout simplement vous congédier. Personnellement, en tant que Master, je n’ai aucun attrait pour les soumis brat. J’ai des choses à transmettre. L’insolence et le défi sont pour moi une perte de temps.Mais je comprend que d’autres dominant puissent avoir un kink pour ce genre de relation.

Mauvaises surprises

La négociation n’est pas un option.Cette étape fait partie du protocole standard d’un fonctionnement BDSM équilibré. Oui je l’ai déjà mentionné et oui je me répète !Elle permet de vous positionner dans le cadre dans votre rôle et d’aborder l’expérience en confiance. S’il y a une mauvaise surprise à un moment, je ne parle pas d’une simple maladresse. Je parle vraiment d’une vrai mauvaises surprises avec un malaise flagrant.A ce moment là il convient d’utiliser le mots de sécurité definitif pour le soumis et de partir, ou l’arrêt de la séance par le dominant. Le BDSM n’est pas le terrain de mauvaises surprise !

Fetish

Si des fetish comme le cuir ou le latex sont engagés, il est probable que le soumis arrive dans une tenue civile ordinaire. Le soumis devras donc se déshabiller pour revêtir sa tenue.Ceci peut être l’objet d’une érotisation puissante du rituel. Il convient alors de ne pas se précipiter mais de prendre le temps de le faire. Il y a un jeu de séduction à explorer entre les protagonistes.Le BDSM n’a pas forcément intérêt à être froid et mécanique. Personnellement, j’aime accueillir mes soumis et mes slaves en cuir, c’est mon fetish.J’impose une chemise blanche et cravate pour leur venue. Cela fait partie de mon protocole. Il y a un changement d’état d’esprit pour activer l’échange de pouvoir.C’est un jeu de rôle psychologique.Un effort sur la tenue de la part des deux partenaires favorise cela. Je ne développerais pas plus les fetish ici. Un article complet viendra sur mon blog à ce sujet parce qu’il y a beaucoup à dire.

L’intensité

Il y a différente niveaux d’intensité lors d’une séance. Cette dimension est à prendre en compte. Cela fait partie des composante à estimer pour composer un rituel, un scénario BDSM. Le temps est à prendre en compte. Si la rencontre prévus est courte, vous pouvez pousser l ‘intensité en crescendo jusqu’à l’after care. Sur des rencontre plus longues et notamment dans des pratiques impliquant du SM, il est important d’avoir des pics d’intensité et des lapse de repos pour souffler. Et dans ces périodes appliquer un renforcement positif, en parole, un réel encouragement, en geste, une caresse même un câlin.Je vois ça comme une sinusoïde entre des pique hard et des descente en relâchement. Pour du Bondage les choses seront gérées encore d’une autre manière plus statique et étirée dans le temps. Je ne développerais pas plus en détails. Il y a trop de cas de figure.Je voulais simplement vous présenter ce paramètre qu’il convient de le pas mettre de coté.

Le relâchement

Dans cette notion d’intensité, je vais vous vous décrire un processus qui arrive imparablement avec un nouveau soumis ou un soumis débutant. Le soumis arrive, parfois avec beaucoup de stress et d’appréhension.Comme vous il entre dans son rôle. Et dans tout ce qu’il avait pu anticipé, il commence à vraiment s’amuser et à prendre du plaisir.La tension s’efface plus ou mains vite. Et oui le dominant n’est pas le monstre qu’on s’était imaginé.Il y a un relâchement du soumis.S’il y a un protocole de langage définit, on le voit immédiatement.Le soumis se mets à tutoyer. Mais le but du jeu est de maintenir le power exchange en intensité.Il faut alors corriger. Je ne donnerais aucune consigne à ce sujet. Un dominant et un soumis peuvent avoir une grande complicité et une profonde affection mutuelle. Je pense qu’a ce niveau ils sont certainement plus dans une relation Master / salve.La décontraction ne doit pas anéantir cette dimension hiérarchique. Sinon c’est l’extinction du Power Exchange. C’est à ce moment qu’il faut, d’un coté comme de l’autre, retourner au respect de la hiérarchie. Le sens de la rencontre doit être rappelé, la dimension de l’échange de pouvoir réactivé. Un dominant doit avoir les yeux ouvert la dessus et savoir, en maîtrise, corriger et reprendre promptement les choses en main. Certain Master ont un rapport très froid et distant avec leurs slaves. C’est un choix artistique pour maintenir un power exchange puissant et opératif.Ce choix est parfaitement honorable. Personnellement je choisi d’avoir un BDSM affectif et chaleureux. Cela réclame de la tenue pour permettre à mon autorité de s’exercer de manière plus familiale. J’ai eu deux Maîtres. L’un dans la première approche, et mon Maître actuelle qui est plus dans la seconde. J’ai trouvé des forces, des exaltations et des faiblesses dans les deux. Aucune de ces approches n’est meilleurs que l’autre. C’est a chacun de trouver l’approche avec laquelle il est en phase, la plus nourrissante pour lui même.

L’appel au jeu

Je vais vous partager une sensibilité qui m’est personnelle. J’aime les relations dynamiques avec mon partenaire. J’évoquais déjà cela lorsque j’écrivais sur le fait de proposer plutôt que d’ordonner. Je n’apprécie pas que le soumis soit totalement passif dans sont obéissance aux consignes. Pour moi c’est le syndrome de l’étoile de mer. Le fait qu’il prennent des initiatives est extrêmement important pour moi. Qu’il ose me toucher d’une manière inattendue, qu’il retourne aux bottes sans y avoir été invité. Enfin ce genre de choses. Je discutais avec une éducatrice canine, qui m’expliquais à quel point un bon dressage était basé sur le jeu avec du renforcement positif. Cette approche m’inspire beaucoup dans mon mastering. Avec mes slaves je travail à développer une grande complicité.J’aime sentir l’envie chez eux, l’enthousiasme à jouer, à explorer. Bien sur, s’il fait quelque choses qui me déplaît, il pourrait être corrigé. Mais n’est ce pas aussi un des attrait du jeu. Dans les faits, j’encourage toujours ce genre d’initiatives par un renforcement positif. J’aime quand mes slaves me surprennent. En tant que soumis, vous devez comprendre que vous êtes parti prenante dans la dynamique du Power Exchange. C’est votre moment sacré, autant que celui du dominant. Vous devez être pleinement participant.Montrez votre envie et votre enthousiasme. Et même si vous n’avez pas le droit de parler pendant le rite, cela ne veux pas dire que vous n’avez pas la possibilité de vous exprimer. Les gémissement, par exemple, sont parfaitement signifiants, les gestes en direction du Maître sont essentiels. Soumis, vous pouvez faire preuve d’empathie et mobiliser votre instinct animal. Apprenez à développer votre langage corporel.Il convient d’être imaginatif et créatif.Donner de l’énergie à votre supérieur pour nourrir l’échange de pouvoir, n’est pas une optionCe n’ai pas au Maître seul de ramer pour entretenir la dynamique.Le BDSM est un partage ! Dans mes débuts de slave, j’ai eu par moment des envies que je n’ai pas osé faire valoir. C’est en en parlant avec Mon Maître pendant l’after care, qu’il m’a dit qu’il aurait apprécié mes initiatives. J’aurais pu augmenter son plaisir et le miens. j’ai donc regretté. Désormais, lorsque que je suis en positon de slave, je n’ai aucun scrupule à faire valoir mes envies. Je ne le fait pas forcément verbalement, mais je me fait parfaitement comprendre ! J’ai bien conscience qu’un autre master pourra avoir une autre sensibilité.Mais la réflexion sur ce sujet est ouvert.

la communication

Lors d’une rencontre, mes soumis sont limités verbalement. Les commentaires futiles n’ont évidement aucune place. J’ai toutefois conscience que parler est aussi un moyen de purger son stress, d’évacuer un excès d’émotion. Il faut le savoir. Le domi doit cadrer le dialogue pour qu’il soit fondé sur des choses essentielles et nécessaires.Recadrer proprement et fermement est une chose qui devra être faite, tôt ou tard. Cela s’appelle l’éducation, pour la qualité de l’échange de pouvoir. Le Power exchange réclame au dominant une tenue intérieure qui se manifeste par un contrôle rigoureux de sa langue.La parole est un outils très directe pour dominer. Mais j’aime utiliser le regard Ceci est mon approche et je vous la présente. J’ai aussi conscience qu’un Master peut aborder les choses de manière très différente. On peut être dans une approche de la domination très verbale. Et puisque que j’aborde la gestion de la parole, je dois aussi parler de sa suppression. Comme beaucoup de domi, je n’autorise pas à mes soumis à parler pendant le rituel, sauf si c’est absolument nécessaire. Il faut comprendre que supprimer le langage n’est pas une oblitération de l’expression et de la communication. Il y a bien d’autres moyens de communiquer que les mots. Le langage corporel, l’apprentissage de postures, l’interprétation des gémissements, grognement sont très importants. Ca participe à la réappropriation de ses rites corporels et de l’expression de sa propre nature animale.

Le style

C’est à chacun de trouver son style propre. Je vais vous parler de mes particularités. J’ai une approche calme et très silencieuse, je ne crie pas, je n’insulte pas. Je suis beaucoup plus dans le regard et une gestuelle minimale. J’aime que mon soumis apprenne a être vigilant et réactif à des propositions très discrète. Certains soumis sont parfois très perturbé par cette approche. Particulièrement s’ils ont eu un maître très ordonnant. Ce qui m’intéresse dans la domination, c’est d’éveiller l’attention et la vigilance de mon partenaire. Je trouve que ça augmente le niveau d’interactivité et la finesse du jeu de pouvoir et de hiérarchie. Comme je l’avais déjà exprimé, je ne donne pas d’ordre. En tant que Master, je prefere une validation du consentement permanente. Je trouve qu’il n’y a rien de plus frustrant qu’un soumis ou un slave qui ne fait qu’obéir passivement. Je suis dans une dynamisme de proposition. Et quelque part c’est plus subtile que de donner un ordre brutal.J’aime que mon subalterne soit actif et investis dans la mise en place des jeux.Je déteste le syndrome de l’étoile de mer dans le BDSM. J’ai besoin de sentir que mon slave soit attentif et présent.Je pense que ça active grandement la dimension ludique de la domination. C’est mon style et il ne convient pas à tout les monde. Mais pour instaurer cette complicité. C’est du mastering, c’est la raison pour laquelle je préfère recevoir un salve plutôt qu’un soumis.

Incident ou accident

Le power exchange doit impérativement être un terrain de jeu safe et sécurisé, pour le dominant et le soumis. Je vous laisse simplement imaginer qu’un soumis fasse un malaise chez vous. Quelle serait votre réaction ? Il est bon d’avoir réfléchis à ce genre de situation qui peuvent arriver. Avoir anticiper mentalement ce genre d’événement permet de réagir avec plus de bon sens.Un malaise ça arrive et n’est souvent pas dramatique. Cela ne sert à rien de paniquer. Mais un coup de panique est naturelle. C’est dans la panique que nous prenons les pires decisions. Il est bon d’avoir des mentors dans le BDSM. Que l’ont peux appeler en cas de problème. Je développerais ce point dans le chapitre consacré à l’After Care. L’échange de pouvoir peut être éprouvant et un coup de fatigue peut arriver. Pour le soumis aussi bien que pour le dominant.La personne revient en général rapidement à elle.Manger quelque chose de sucré, boire un jus de fruit peut tout réparer assez vite. La sagesse voudrait que vous passiez tous les deux directement à la phase d’after care. Si la personne ne revient pas à elle très rapidement il faut, sans hésiter, appeler les services d’urgence.Ne vous préoccupez pas de savoir ce que les médecins d’urgences vont penser. Ils ont l’habitude de gérer ce genre de situations improbables. Dans ce genre de situation une explosions du sentiment de honte et de culpabilité.Je vais être brutal dans le propos : Quand on s’est chié dessus, il est trop tard pour serrer les fesses. A ce stade votre inconfort n’est pas la priorité.Il faut impérativement prendre une décision dans le sens de la sécurité et la santé qui passent en premier. Appellez le 15 !

Expérience

Je recevais pour la première fois un daddy maso.La séance etait donc orientée SM.Il était à 4 pattes et je le fouettais en rythme.Soudain, il se relève la mains sur le coeur avec le souffle court. Je lui demande ce qui lui arrive. Il me réponds qu’il a un point de coté.Mes warnings s’allume !Je lui demande s’il a mal au bras. Il me dit que oui.Je respire un coup et je garde mon calme.Mon but est alors qu’il ne panique pas.Je lui dit que les point de coté au coeur ça n’existe pas !!… Je lui demande de s’habiller et je lui dit qu’il va falloir qu’il aille aux urgences.Il me dit non, qu’il va se reprendre et que ça va passer.Je dis non à mon tour.Brève négociation ou je reste ferme en lui expliquant qu’il a certainement un problème cardiaque et qu’il ne faut pas déconner avec ça.S’en suit le syndrome du soumis qui ne veut pas déplaire au Maître et qui a peur d’échouer.Je le rassure, je lui promet qu’il reviendra.Il semble aller mieux. Il prend donc sa voiture. L’hôpital est à coté. Je le rappel quelques heures plus tard. Il est chez lui et me confirme qu’il a bien eu un problème cardiaque. Il me remercie d’avoir était gentil et d’avoir pris la bonne décision. Il me demande s’il pourra revenir. Ma réponse est oui. Cette expérience soulève plusieurs points. – Le premier est que malgré une une négociation rigoureuse ou il m’avait dit ne pas avoir de soucis de santé, il y a tout de même eu cet incident. Une bonne négociation ne dispense pas d’avoir une vigilance constante lors d’une séance. – Si je l’avais écouté, nous aurions repris la séance et l’incident aurait pu se transformer en accident grave.Les soumis ne sont pas toujours raisonnables. Il faut de la tenue intérieur pour être réactif et prendre les bonnes décisions. Le chantage affectif ne doit pas avoir de prise sur le dominant. Un non doit rester un non ! Ce soumis va bien, il est sous traitement. Nous nous sommes revu et il est en train de devenir un de mes slaves. Nos jeux sont adaptés à sa santé. Curieusement, il m’envoie un message au moment ou j’écris ces lignes. Synchronicité !…

Experiemental

Le BDSM est un territoire expérimental. C’est un multivers de sensibilité et de pratiques. Mais dans cette dimension expérimentale, Il a ce que l’ont connais, que l’on a déjà explorer et il y a ce qu’il reste à découvrir. Je pense, qu’il faut trouver une juste proportion dans ces domaines.En tant que dominant, tu seras plus stable et posé dans les pratiques que tu connais déjà. Essayer et tester trop de nouvelles pratiques peut être une source d’instabilité.Cela pourrait nuire à la qualité de l’échange de pouvoir, par manque de maîtrise.Le soumis va sentir votre maladresse et vos hésitations. Garder une dose de nouveauté raisonnée est un gage de stabilité et de sécurité. Pour des raisons de respect et d’ethnique, on ne devrait jamais considérer un soumis comme un rat de laboratoire. Il est une personne et un partenaire de jeu avant tout. Si vous voulez tester de nouvelles choses, il vaut mieux à mon sens, que ça soit clairement exposé comme nouveau avec le soumis. Qu’il soit placé dans une participation consciente de cette exploration. C’est une question d’honnêteté, et cela renforcera la confiance et la complicité entre les partenaire. D’une manière général, il vaut mieux expérimenter de nouvelles pratique avec un soumis que l’on connais bien ou un slave. D’autre part, vous pouvez recevoir un slave qui a une expérience sur des pratiques que vous le connaissez pas. Lors d’une négociation, un slave m’a demandé de pratiquer le sounding sur lui.J’ai été franc, je n’avais jamais fait cela. Il est venu avec son materiel. Lors de la rencontre, il m’a appris et j’ai découvert un jeu très stimulant. Il était heureux de me faire découvrir cette pratique et moi très satisfait d’apprendre tout simplement. En temps que Dominant, vous n’avez pas le devoir de connaître et maîtriser tout ce qui se fait. Le dominant n’a pas à être un sur-homme. C’est une fonction certes hiérarchique, mais il ne faut pas oublier son humanité. La place de dominant ne vous donne pas une position d’infaillibilité. Il faut savoir rester ouvert et enseignable. Apprendre d’un soumis ne vous décrédibilisera pas. Bien au contraire, cela peut être vecteur d’une grande complicité.

La punition

Pour l’éducation de vos soumis, vous allez avoir l’occasion de le punir. C’est une des joies du Jeu d’échange de pouvoir. Lorsqu’on évoque la punition, l’imaginaire se met en route. On pense à la fessé, au fouet voir à l’enferment. Ce n’est pas faux, mais c’est un peu plus subtile que cela. Je suis switch sado-masochiste. Concrètement cela signifie que j’aime offrir de la douleur lorsque je suis en position de Master et la recevoir lorsque je suis slave. Le SM est clairement mon kink principal. Je tiens à rappeler que le SM est un partage et qu’il n’a rien à voir avec un quelconque culte de la violence ni de la maltraitance. Le soumis peut être corrigé, dans l’esprit du jeu, pour des raisons de mauvais comportements. La douleur est un puissant vecteur d’apprentissage. C’est aussi, dans le cadre stricte du consentement entre adultes, un canal de complicité entre les partenaire. Mais ceci jusqu’a un certain point. Je vais vous exposer ce qui suis depuis ma sensibilité particulière : Le partage de la douleur est très important dans ma pratique BDSM et dans mon mastering, avec la fessée et d’autres jeux d’impact (cravache, martinet, cane, etc.). Je tiens à ce que lorsque j’offre de la douleur, cela soit lié a un principe de progression et de développement personnel. En parallèle de la douleur j’offre un renforcement positif fort avec beaucoup d’encouragement et d’affection. Il peut arriver que je punisse par des jeux n’impacte, mais ceci pour des corrections strictement mineures. Lorsque je dois punir, je préfère passer par d’autres formes qui ne soient pas liées à la pratique SM. Ceci parce que je souhaite la douleur reste associé a une dynamique encourageante et positive physiquement, psychologiquement et émotionnellement. Certains soumis peuvent jouer à provoquer pour le plaisir d’être punis. Ça peut être un jeu. Le soumis peut éprouver le besoin de tester les limites du maître. Cela peut, dans une certaine mesure, être stimulant. Personnellement ça m’agace assez rapidement. D’un point de vue général, je pense que pratiquer le châtiment corporel sous le coup d’une frustration ou de la colère n’est pas bon du tout. Il ne faut pas se mettre en positon propice à la perte de contrôle, de maîtrise de soi.C’est a cet endroit que l’expérience risque de devenir traumatisante et toxique. Je marque ici une alerte forte ! Il convient de replacer les choses dans leur contexte général. Comme je l’avais déjà mentionné, la discussion avec une éducatrice canine à grandement impacté mon approche du mastering. Il n’y a pas de meilleur moyen pour rendre un chien taré et méchant que de le dérouiller et du lui hurler dessus lorsque qu’il fait des bêtises. La terreur et le traumatisme ne sont pas propices à l’apprentissage. Ce sont des dimensions parfaitement contre productives. Le jeu est la clé. S’il doit y avoir correction, c’est simplement l’arrêt du jeu, de la dynamique ludique qui s’opère. Ma forme de punition dans le théâtre du Power Exchange est entièrement fondée sur ce principe. S’il y a motif à punition, je stoppe le jeu. Je met le soumis à l’écart pour un moment. Le silence et l’arrêt des échanges s’applique pour une durée déterminée.En tant que Master, si je ne m’amuse plus, j’interrompt simplement le jeu et je place le soumis ou le slave dans un cadre de retour à lui même, dans le silence et la méditation. Au coin !L’interruption du jeu, avec le refus du regard et de la parole, même pour cinq minutes, a un impacte très fort sur le soumis. Dans ce cas de figure, il convient d’être précis : Montrer le lieu, donner la posture, définir le silence dans sa durée et surtout respecter scrupuleusement les terme de la punition. Une fois la punition effectué, nous retournons au jeu comme si rien ne s’était passé. Cela ne m’est jamais arrivé, mais si j’avais à être vraiment contrarié par une très mauvaise attitude, en tant que Master, je pourrais parfaitement mettre un terme définitif à la séance. Ma contrariété et ma colère ne s’exprimeront jamais par un châtiment corporel.C’est établis en moi. Sans l’avoir vécu, j’ai anticipé cette situation.

La fermeture

Comme l’ouverture, la fermeture du rituel est un moment crucial. Savoir clôturer une séance est un signe de maîtrise pour le soumis. Il faut savoir l’exprimer et le marquer. C’est essentiel pour le power exchange qui réclame de la précision et du contrôle. Si vous aviez scénarisé le protocole de la rencontre et que tout ce qui devait être mis en œuvre l’a été, il convient de clôturer. Ce n’est pas bon de laisser les choses s’éteindre lentement. Il faut éviter de terminer par un du flottement, ça produit du malaise. La fermeture ne doit pas être une zone floue. La précision est un puissant outils dans la maîtrise de l’échange de pouvoir. Il suffit de le verbaliser et inverser le protocole que vous avez utilisé pour votre ouverture. Nul besoin de précipitation, mais il faut le marquer. Je symbolise ce moment en informant mon compagnon de jeu est terminé pour cette fois. J’apporte la clé et je le libère de sa chaînes si c’est un soumis.Si c’est un slave, il garde sa chaîne et le les règles de langage de l’échange de pouvoir restent en place. C’est un bon temps pour une embrassade. Les partenaires soufflent et il est temps de rentrer dans le temps de l’after care

Concluons en musique !

Un dj set que j’aime diffuser lors d’une rencontre.

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout. Il est susceptible d’être affiné et augmenté.
Une remarque, une réaction, une réflexion est très apprécié dans les commentaires.
Ceci m’aidera à rédiger de nouveaux articles et à produire du contenu de qualité spécifique répondant aux interrogations et aux besoins.

Tu peux maintenant lire l’article suivant : BDSM, L’after care

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BDSM : La négociation

BDSM : La négociation

La négociation est la première phase, celle qui précède la rencontre.Il faut y attacher la plus grande attention. La marge d’action du dominant pour la séance à venir est déterminée par cette phase. Des personnes ont vécu de mauvaise expérience dans le BDSM, ou en vivront. La cause récurrente est quasiment systématiquement que la négociation a été mal faite ou totalement absente. C’est une réalité. Un simple dominant n’y passera peut être que peu de temps, un Master lui accordera la plus grande importance. Bien sur, le temps passé pour la négociation est proportionnelle à l’intensité des pratiques engagées.Mais même si les pratiques sont soft, les dimensions du respect des limites et du strict consentement sont à aborder avec la plus grande rigueur. La qualité du Power Exchange est liée à l’engagement moral de chacun des protagonistes. Pour s’engager dans le jeu, il faut que tout les deux aient une idée extrêmement précise des règles du Jeu. Si les règles du jeux ne sont pas correctement définies et floues, comment jouer en confiance et sereinement ? Que je sois en position de Slave ou de Master, j’aime les jeux puissants et intenses. Je ne participe pas à un jeu dont je ne connais pas précisément les règles. J’ai besoin de rigueur et de précision pour m’engager dans la partie. J’espère que ceci éveille déjà un intérêt à ne pas bâcler cette étape fondamentale. Nous allons, maintenant, rentrer progressivement dans l’établissement d’une négociation concrète et aiguisée

Le premier contact

Aujourd’hui la grande majorité des contacts se font sur les applications de rencontres et sur les réseaux sociaux. La négociation se déroulera logique en ligne sous forme de tchat. Le premier contact est un moment clé qui va grandement influencé la suite de la discussion et donc de la négociation. Le développement qui suis est évidement basé sur le fait que votre orientation BDSM, Dominant ou Soumis est clairement exposée. Mettons de coté les personnes qui n’ont pas lu votre profil, c’est un grand classique. Allons droit au but. Si vous identifiez clairement la personne comme attiré par votre coté soumis ou dominant, les premiers échanges vont poser le décors pour la suite. Nous voyons immédiatement si nous avons à faire à un curieux ou à une personne qui semble avoir une certaine expérience. De même de votre coté, vos premiers échanges sont signifiant et pose le décors. Il faut en avoir conscience. Je ne veux pas développer en détails mais seulement soulever deux points.Ce que je vais exposer est en phase avec ma sensibilité est n’est pas un absolu. Je souhaite juste proposer une réflexion sur le sujet. Déjà de base, je n’engage pas la discussion par un coucou, un salut mais par un bonjour. Pour le power exchange, il me semble que ça veut dire beaucoup. Le deuxième point possède deux facettes et concerne le « dirty talk »: Si vous êtes dominant et que vous abordez un soumis en l’insultant directement en l’appelant batard, lope ou autres, je pense que vous vous plantez complètement. Pourquoi j’aborde ce point particulier ? Parce que j’ai beaucoup de retours de soumis qui vivent mal cela. L’insulte, la féminisation, l’humiliation verbale, en gros le « dirty talk » ne sont pas une norme implicite ni une étape obligatoire. En tant que soumis, tu n’as pas pas à accepter ça en te disant que c’est la normalité parce que ça ne l’est pas. Et quand bien même cela ferait partie de tes kinks, il y a tout de même un problème sur l’établissement du protocole. Si dans votre dominance, vous ne pouvez pas exister sans ce type d’approche, je pense que vous devez réviser vos codes. Le BDSM vaut vraiment mieux que cela… ! En tant que Master, je préfère entamer une discussion sur le mode de la courtoisie. Je pense qu’ être polis, bienveillant et à l’écoute, impose un plus grand respect. Avoir une langage correcte, soutenu et une certaine maîtrise de son sujet reflète d’avantage l’autorité que le comportement précédent. C’est simplement l’esprit dans lequel j’aborde le BDSM et le Power Exchange. L’insulte, la féminisation et l’humiliation verbale sont des kinks et comme n’importe quels kinks, ils doivent être négociés. Si votre kinks est l’uro, vous ne pissez pas sur la personne pour entamer la discussion… C’est aussi simple que ça. Chacun fera comme bon lui semble, en fonction de qui il veut être et de l’image qu’il veut renvoyer. Le BDSM est une vois d’éducation. Je suis fatigué de la voire salie et décrédibilisée par des comportements inconséquents.

Le contenu de la négotiation

Le BDSM est un multivers de formes et de pratiques, de sensibilités différentes. La clef d’une bonne négociation reste définitivement la précision. Plus vous êtes précis plus cette négociation sera efficace, pertinente et rapide. Et cette précision réside dans le fait de savoir ce que vous voulez et avec encore plus de précision, ce que vous ne voulez pas pas. C’est valable pour le dominant aussi bien que pour le soumis. Ceci est lié directement à se connaître soi même ! La négociation est un temps de discussion ouvert ou les protagoniste présentent, leurs envies, leurs kinks.Les pratiques de chacun, favorites, optionnelles ou proscrites sont exposées dans le but de trouver une compatibilité dans le jeu. C’est aussi un temps pour définir si des fetishs seront engagés lors de la rencontre ( cuir, latex, etc… ) Le dominant pourra donner ses exigences en terme de temps. En effet, le BDSM n’est pas un simple plan cul. Certaines pratiques peuvent demander un longue mise en œuvre et l’installation de matériel. Aborder avec attention le sujet des limites de chacun est incontournable, les limites souples et les limites infranchissables. Je développerais cela un peu plus loin.

Chronophage

Il n’y a rien de plus agaçant que de répéter sempiternellement les mêmes choses. À la base j’avais fait mon blog pour présenter mes pratiques, ma démarche et mes demandes spécifiques au niveau du matériel exigé pour recevoir un soumis Mais aussi, pour expliquer les concepts de base, l’ethnique et les codes du BDSM, le fonctionnement et la mise en place du power exchange, les règles élémentaires de sécurité et du respect du consentement. La négociation est une phase incontournable qui peut être longue, surtout avec des novices parce qu’il y a beaucoup de choses à mettre en place, de concepts de bases à définir.Elle peut devenir vraiment routinière et fatigante. Je parle en connaissance de cause. Si le soumis est débutant, il y a un gros travail de pédagogie et d’explication des codes à mettre en place. Et il faut impérativement le faire. Lorsque les partenaires se connaissent, la phase de négociation s’allège grandement. Il est toujours intéressant de préparer une bonne fiche de présentation avec vos informations essentielles (présentation, pratiques incontournables et optionnelles, matériel etc.) et de l’envoyer par email. Ça fait gagner du temps.

BDSM test

Le but de la négociation est de mettre en place une compréhension mutuelle pour rentrer dans un jeu riche et complet. Et pour cela il faut avoir un maximum de compréhension sur la sensibilité de l’autre sans y passer inutilement des heures. Le BDSM test est un test en ligne qui permet de voir les orientations kink d’une personne, qu’elle soit dominante ou soumise. Cet test est précis et pertinent. Cet outils est utile parce qu’il permet à la personne de s’identifier et de mieux se connaître.Concrètement, la lecture des résultats fait gagner un temps précieux. Je demande systématiquement les résultats de ce test en début de négociation, et cette demande est déjà un bon filtre.Une personne qui ne veux pas faire l’effort de faire ce test est immédiatement disqualifiées. Elle ne prend pas sa démarche avec rigueur. Ce test déblaie grandement le travail de négociation et on voit déjà le niveau de compatibilité entre les deux protagonistes. Cela fait le tri d’un côté comme de l’autre. Inutile de s’engager dans une négociation stérile si vous savez déjà que vous n’avez aucun point d’accroche communs au niveau de vos kinks. Plus spécifiquement, ce test vous permettras de définir des orientations fortes.- Sur les pratiques : Bondage, Sm, humiliation etc…- Sur le type de power echange : soumis, slave, animal de compagnie, etc… Ce test est disponible en français sur bdsmtest.org.

Crade

Le BDSM test ne prend pas en compte tous les kinks. Il y en a un qui me semble très important. C’est celui du crade et de la dimension pig (cochon en anglais). Cette dimension, comme tout les kinks est un spectre de pratique qui vont du soft au hard.Le niveau de pig s’étend du simple kink des odeurs corporelles jusqu’à des dimensions scato en passant par l’uro. Je ne développerais pas ce sujet, mais il y a tout de même un minimum essentiel à aborder lors de la négociation. Si vous êtes branché odeur naturelles douce ou fortes et que votre partenaire arrive parfumé, cela peut produire un anti kink.Le sujet des odeurs est fondamental parce que ça peut foutre en l’air une rencontre. Il y a une négociation à ne pas éluder dans ce domaine

Affiner

En anticipant avec ces éléments, vous pourrez concentrer votre énergie, en ayant des informations déjà spécifiques pour développer une négociation plus efficace. En tant que dominant, c’est le moment de poser des questions précises au soumis. La manière dont vous conduisez la négociation est révélatrice du la qualité de la dominance ou du mastering que vous proposez. Quelle est son expérience s’il en a, ses pratiques favorites. Et s’il n’a aucune expérience, quelles sont les pratiques qu’il aimerait explorer. Les résultats du BDSM test orientent évidement ces questions.En tant que dominant ou Master vous êtes sensé guider et orienter un novice.Pourquoi il veut être dominé, quel est le sens de sa démarche ?Le but de ces question n’est pas d’être intrusif. Mais savoir à qui on a à faire est une question de sécuritéLa qualités des réponses vous stimulerons ou pas. Par-dessus tout, interrogez le sur ses limites. Savoir ce que le soumis veux est important mais identifier ce qu’il ne veux pas l’est plus encore.Il faut prendre du temps sur ce sujet. De son coté, le soumis doit essayer d’être aussi honnête sur sa position, ses envies, l’expression claire de ses limites et de son consentement. Il doit aussi prendre en compte que le dominant lui accorde beaucoup de temps, ce qui est normal pour une négociation. Mais il a probablement un boulot, une vie à coté, une famille, d’autres soumis. Si vous êtes un soumis débutant ou totalement novice, il est totalement normal d’avoir besoin d’être rassuré parce que c’est un moment de vie initiatique. Un bon dominant aura conscience que vous sortez de votre zone de confort. Il vous accompagnera. Mais la crainte et l’appréhension font partie du processus. D’un coté comme de l’autre, rester concis est un bénéfice.

Le language

La négociation est aussi le moment d’instaurer les règles de langage. Pour moi un soumis ne tutoie pas un dominant. Cela peut paraître vieille école voire même égotique. La réalité est que ça pose un cadre psychologique pour le jeu de rôle du power exchange. A ce titre vous ferez vite la différence entre un soumis qui vous contacte en vous vouvoyant et en vous parlant avec respect et déférence et un mec qui vous balance ; « hey gro ! Tu meu lop kan ? » Je vous assure que ça arrive ! En tant que personne, je n’ai pas un besoin égotique d’être vouvoyé. Mais en tant que dominant et Master, c’est une figure de style qui me permet de voir si le soumis tient son mental et reste dans l’esprit du jeu. Cela crée la distance propice pour l’échange de pouvoir. C’est essentiel pour la dimension cérébrale du jeu de rôle. A l’opposé, lorsque je suis soumis, je veille à tenir mon langage avec mon Master, à m’exprimer correctement lorsque j’ai la permission de parler, avec toute ma révérence. La manière dont je m’exprime est un outil mnémotechnique pour maintenir mon état de conscience. Ca m’aide à rester dans l’esprit du jeu de pouvoir. En tant que Master je me rends compte que certaines personnes ont déjà besoin d’apprendre l’éducation la plus élémentaire, la civilité, la courtoisieIl y aurait beaucoup a dire sur ce sujet… Ce n’est pas une remarque méprisante, c’est un simple constat de terrain.

Le temps

La négociation est aussi le moment de définir la durer nécessaire à la rencontre. Le power exchange n’est pas un simple plan cul. C’est un rituel et il faut donner le temps au temps. Je pense que le format vite fait n’est pas adapté aux rapports Domination / Soumission. Le choix de la durée de la rencontre dépendent de plusieurs facteurs :De l’expérience individuelle du dominant et du soumis.

De la qualité de la relation. La qualité est liée à la connaissance mutuelle. Si le dominant et le soumis ne se connaissent pas, il ne faudra pas avoir les yeux plus grand que le ventre.

Du type de techniques qui seront mis en œuvre. Certaines pratique comme le bondage et la suspension, par exemple, nécessitent du temps pour la mise en œuvre. Le power exchange est une expérience immersive pour les protagonistes. La négociation permet de convenir de poser la mesure. Lorsque je reçois un soumis pour la première fois, novice ou expérimenté, je ne dépasse jamais les 3H. Une première rencontre est pour moi une prise de température. Même si la négociation est très encourageante, je choisis de ne jamais trop monter les curseurs la première fois. Je préfère essayer plusieurs jeux et bien observer le comportement et les réactions du soumis dans une forme d’évaluation. En tant que Master, on se rend vite compte que la plupart des demandes des gens sont pour du plan cul épicé, juste se faire loper en se faisant insulter. Le BDSM est bien plus que cela… Une fiche de présentation, un profil ou les choses sont clairement exposé est un bon filtre.Cela fait naturellement le tri de manière propre, sans méchanceté ni agressivité. A chacun de savoir ce qu’il veut, de poser sa propre dimension. Je vous assure que si vous faites le boulot avec rigueur et rectitude, ca paye.Effet boule de neige, les demandes commencent à pleuvoir, ça devient vite ingérable si vous ne posez pas des condition claires.Ne transigez pas, reste fidèle à votre style, votre sensibilité, votre art. Vous serez toujours gagnant à privilégier la qualité à la quantité. Encore une fois, la négociation est un temps extrêmement chronophage. Vous aurez vite besoin d’instaurer des filtres pour toutes les demandes que vous recevrez. Allez directement à l’essentiel et respectez avec bienveillance toute les personne même si vous ne les recevrez pas. Dans une logique de gestion du temps, il n’est jamais bon que la négociation ait lieu 30 ans avant la rencontre.Une négociation qui traînent produit du flou et des frustrations.Ce n’est ni constructif, ni profitable.

Consentement et Limite

C’est une des dimensions les plus importante à intégrer pour rentrer dans le Power Exchange. Le respect du consentement est le cadre infranchissable. On pense évidemment au consentement du soumis, mais le consentement du dominant dois tout autant être respecté. Il est très important dans ce cadre d’aborder le sujet des limites ! Nous avons tous nos limites, il faut essayer au maximum de les connaître, d’apprendre à les identifier. Pour nous connaître nous-même quel que soit notre rôle dans le jeu. Cette connaissance nous permet de nous définir nous même, pour être conscient de notre propre identité et d’être plus en phase avec soi. Je vois parfois sur certains profils de personnes dans le BDSM le #NOLIMIT . J’ai une position fermement arrêtée sur ce sujet. Déjà, je pense que je peux trouver très rapidement les limites d’un personne #NOLIMIT , avec une simple discussion. Il ne me semble pas utile de développer ce point… Un Master de grande expérience, avec qui j’échange régulièrement, m’a fait un jour une remarque signifiante.Elle me semble très éclairante sur le sujet de limites. La voici : – « C’est très difficile aujourd’hui de trouver des Slaves qui n’ont pas de penchant suicidaire ! »J’ai beaucoup médité sur cette parole qui résonne fort avec mon ressenti. Il existe différentes sensibilités dans la domination. Pour ma part, je ne suis pas un Master dégradeur. Mon BDSM s’exprime dans une volonté de construction et d’aggradation de mes slaves. Je ne méprise pas la dégradation, car c’est un processus de déprogrammation puissant et nécessaire. Mais s’enkyster dedans est dangereux pour l’âme. Le BDSM est une voie de transcendance et de dépassement. L’exploration et la découverte de ses limites est un des buts premiers de cette expérience. L’une de mes plus importantes limites est que je ne veux pas jouer avec des personnes qui sont dans des processus d’autodestruction. Je ne veux pas participer à cela, ni en être un instrument. Le BDSM est une voie de développement personnelle constructive, pas l’inverse. Je connais mes limites et je suis rompu dans l’art de la négociation. Je détecte très rapidement ce genre de penchant… Avançons ! C’est le rôle du dominant d’identifier les limites du soumis. Il suffit simplement de poser la question. Si le soumis est débutant un de ses objectifs sera probablement de découvrir ou se trouvent les siennes. Il convient aussi d’être subtiles dans la négociation en définissant ensemble les limites moles et les limites dures. Les limites moles sont celles qui peuvent êtres chatouillées, celles sur lesquelles le soumis veut travailler. Les limites dures sont celles qui sont indépassables et avec lesquelles ils ne faut absolument pas jouer. Tout cela doit être négocié pour définir un cadre de jeux où chacun se sent à l’aise, soumis et Dominant. Le floue et le doute ne sont pas bons pour la pratique d’un BDSM équilibré.

Projection

Négocier, c’est ce projeter vers l’expérience.Anticiper tout ce qui peut se présenter, pour un dominant, est d’assurer sa maîtrise et sa tenue intérieure. Quand bien même les pratiques peuvent être extrêmes, les scenarii et les rituels de la plus grande perversité, l’échange de pouvoir est un jeu de rôle qui existe exclusivement entre adultes consentants. L’échange de pouvoir est fondée sur un respect absolue des limites, le consentement des protagonistes est une frontière infranchissable. Il est essentiel d’assimiler que la relation Dominant / soumis n’est pas la culture de l’abus et encore moins du viol. Pardonnez-moi la redondance des propos, mais c’est volontaire parce que c’est essentiel. Le BDSM n’est pas une voie toxique ! Et même dans le cadre de ce consentement, le soumis peut atteindre sa limite, un coup de fatigue peut arriver. C’est au dominant de détecter cela.La vigilance n’est pas une option. Le dialogue doit être présent dans le jeu. Les mots de sécurités mis en place pour cela. Mais un soumis peux vouloir aller au-delà du raisonnable et de la sécurité. Cela arrive parfois. Je donnerais des exemples plus loin. Un dominant ou un Master qui ne respecte pas les protocoles de sécurité élémentaire, qui insiste pour pousser le soumis à faire quelque chose que ce dernier refuse de faire, est toxique.Un dominant qui tente de prolonger alors qu’un mot d’alerte ou de sécurité a été utilisé est une personne qu’il faut fuir ! Il est également important de comprendre que la toxicité peut aller du soumis vers le dominant. Le soumis peu insister en réclamant quelque chose qui dépasse le cadre du consentement du Dominant, une pratique que ce dernier n’accepte pas, ou vouloir prolonger un rituel au-delà des limites de la santé et de la sécurité. Ceci est dangereux pour les deux partenaires. En cas d’incident, les deux protagoniste sont responsables. Mais c’est le dominant qui est en charge du bon déroulement de la rencontre et qui tiens les rênes du contrôle. Il doit garder l’esprit clair, les pieds sur terre et la maîtrise complète de tout ce qui se passe. Les soumis ne sont pas toujours très raisonnables et peuvent être manipulateurs. Que vous soyez dominant ou soumis, si votre conception de la domination se résume au scénario d’un mec qui « lope » un autre mec en l’insultant, avec quelques claques sur les fesses… c’est une première approche, ça ne va pas bien loin… Le BDSM est un peu plus que cela ! Si vous endossez la position de dominant, vous devez vous rendre compte que c’est une dimension très exigeante et que vous allez porter une grande responsabilité, particulièrement si vous voulez vous orienter vers des pratiques intenses. D’autre part en tant que soumis, vous devez aussi prendre vos responsabilités et veiller à ce que les règles de sécurité élémentaires soient en place et respectées. Il y a un vaste panel de pratiques « kink ». A chacun d’identifier ses besoins et d’aller vers la concrétisation de ce qu’il désire ou veut explorer. Il faut juste que les choses soient bien cadrées et pratiquées en maîtrise et en conscience afin que l’expérience soit safe, puissante et satisfaisante pour les protagonistes. La négociation est faite pour cela. C’est une phase incontournable du processus

Frustration

Parfois une négociation se passe extrêmement bien et produit beaucoup d’envie et d’exaltation. Et puis la personne disparaît. Il faut se rendre compte que les fantasmeurs existent, que certaines personnes on simplement besoins qu’on leur accorde du temps et de l’attention. Mais ne concrétiserons jamais la démarche.Cela peut être très frustrant.C’est ainsi, ça fait partie du jeu. Il faut apprendre à le gérer.Avec le temps on apprend à ajuster sa mesure, et curieusement, les fantasmeurs apparaissent de moins en moins. Comme si une maturité intérieure filtrait naturellement les personnes qui prennent contact avec vous…

La crainte

Sans parler de peur, il peut y avoir une certaine crainte avant une rencontre. C’est normal, ça fait partie de la dimension initiatique du Power Echange. La négociation est le théâtre des première du jeu. Avec un soumis débutant, Il faut savoir doser correctement l’intensité. Je ne pense pas qu’il soit utile de créer un climat de tension. Le soumis se mettra lui même la pression et il n’est pas utile d’en rajouter une couche. Le dominant a besoin d’imposer son style tout en ayant conscience que le novice sort de sa zone de confort et peut, malgré son envie, se sentir en totale insécurité. Le soumis doit aussi comprendre que son besoin d’être rassuré ne peut pas être comblé. Déjà, le dominant n’est pas assistante sociale et la crainte fait partie du processus. Le dominant doit rassurer le soumis mais pas trop. Je pense que recentrer le sujet sur la notion de consentement de respect des limites et parler des mots de sécurité doit être déjà suffisant. Rappeler que le BDSM n’est pas la culture de l’abus ni de la maltraitance est toujours une bonne pédagogie. Si vous mettez trop de tension dans la négociation le soumis renoncera à venir. Il préviendra peut être mais inventera une excuse bidon au dernier moment pour justifier qu’il ne vient pas. Si vous ne montrez pas votre autorité du sujet, cela va nuire au Power Exchange. C’est un dosage qui s’affine avec l’expérience. On apprend à comprendre rapidement, par empathie, la personne et à ajuster naturellement son curseur d’autorité. Cela s’appelle la maîtrise. Le dominant peut aussi ressentir une tension, une appréhension avnt une rencontre. C’est parfaitement normal lorsqu’on veut bien faire. Les plus grand artistes témoignent d’avoir toujours le trac avant de monter sur scène. Un excès de confiance est l’attitude avec laquelle on multiplie le risque de commettre une erreur. Et cette erreur peut faire mal à une personne.Ce n’est pas le but.

Etre à la hauteur

Il y a une chose qui revient très fréquemment, même avec des soumis experimentés. C’est la peur de ne pas être à la hauteur. En tant que dominant, vous devez mesurer la pression psychologique, sociale et culturelle pour une personne, lorsqu’elle s’apprête à être initiée au Power Exchange. Vous devez parvenir à comprendre cette peur initiatique.Si vous êtes switch vous savez ce que c’est. Il faut accompagner, car initier un novice est un privilège et quelque chose qui va potentiellement changer sa vie.Le but du jeu n’est pas d’être un alpha lambda, mais bien d’être un dominant de qualité. Vous êtes alors un initiateur. Grace à vous la personne découvre de manière positive ce qu’est le BDSM. La première expérience est toujours particulièrement marquante et significative. Vous avez une grosse responsabilité par rapport à cela. Vous avez, en tant que dominant, le devoir de lui faire vivre vivre une expérience initiatique et transcendante. En tout cas, cette peur de ne pas être à la hauteur revient sans cesse sur le tapis de la négociation. Personnellement, je ne met pas de pression au novice. Je suis ferme mais rassurant avec le soumis par rapport à cette insécurité. J’essaye de dédramatiser cela avec un trait d’humour en reprenant les mots de Coluche : « Si tes pieds touchent par terre, tu seras à la hauteur !». Sur le terrain du power exchange, une personne se désarme, s’expose et sort de sa zone de confort. C’est particulièrement courageux pour un débutant. Vous devez jamais l’oublier et avoir du respect et une considération emphatique pour elle.

Justesse

Maintenir un contact sobre et régulier par message les jours précédant la rencontre est un bon moyen d’accompagnementIl convient d’oublier les effets de manche et rester au plus près de son autorité naturelle. Il n’y a rien de plus agaçant que d’avoir l’impression de rencontrer une personne différente lors de la rencontre que celle avec laquelle on a négocié. C’est valable dans un sens comme dans l’autre. Cela peut être une source d’insécurité et de malaise. Si vous êtes dominant débutant, assumez le intérieurement. Tout le monde a le droit de débuter. N’en faites simplement pas trop, au risque de vous ridiculiser. Si vous êtes un soumis expérimenté, laissez sa chance à un dominant débutant. Profitez du temps de l’after care pour lui donner des clés de développement. J’ai eu la chance en tant que jeune dominant, de recevoir des soumis très expérimentés qui m’ont beaucoup appris par leur attitude, leur naturel et la qualité de leur service. Je n’ai pas de complexe à dire qu’ils ont été des Maîtres pour moi. Le power exchange n’es pas toujours là ou l’on pense qu’il est…

La gestion de la parole

C’est un sujet qui est crucial pour moi. J’ai beaucoup de mal avec le verbiage et le bavardage. L’expression verbale ou écrite est un vecteur de compréhension mutuelle, mais ça peut aussi produire l’effet l’inverse. Un excès de paroles et d’écrits a des incidences nuisibles sur le power exchange. Un soumis qui a besoin de parler avec excès est une personne en état de stress.Elle parle en abondance parce qu’elle est tendu. C’est un réflexe de protection, un moyen de ne pas abandonner son contrôle.Sauf qu’elle est la pour abandonné son contrôle… Je vais être directe par rapport à mon vécu et mon ressenti. Les personnes qui ont un besoin excessif de parler, ou de discussions interminables sont d’essence vampirique. Mais je ne suis pas une proie. S’exprimer à outrance est un moyen de prendre le pouvoir. Le dialogue est positif.Mais la logorrhée est un procédé de domination inconsciente. Le BDSM est le terrain idéal pour explorer les relations de pouvoir.Pour être un bon dominant et plus encore un Master, il convient d’avoir une expertise pour savoir décrypter et désamorcer certains processus.

Les mots de sécurités

Avec un soumis débutant, la négociation est occasion d’expliquer ce que sont les mots de sécurité et les codes d’alerte. La phase de négociation peut être le moment de donner le ou les mots de sécurité au soumis. Si vous êtes novice, vous ne savez peut être pas ce qu’est un « safe word ». Le mots de sécurité est utile pour que le dominant soit alerté par rapport à une détresse du soumis qui a besoin de reprendre son souffle, de calmer le jeu ou tout simplement d’arrêter le jeu totalement. Les mots « arrêtez », « stop », ou « pitié » peuvent faire partie du jeu rôle. Pour alerter, il faut au soumis des mots qui sont complètement hors contexte pour prévenir qu’il y a une chose qui ne va pas. Plus les pratiques seront extrêmes, plus on devra sécuriser le temps de jeu. Un seul mot de sécurité n’est pas forcement suffisant. Pour moi il faut avoir des nuances. Perso j’utilise souvent deux mots« rotule » et « rivet »ces mots n’ont aucun rapport avec la séance, donc signifiant en terme d’alerte. Le mot simple : « rotule » est utilisé pour une pause.Le soumis peut l’utiliser s’il a vraiment besoin de reprendre son souffle, calmer le jeu s’il n’en peut vraiment plus ou a un besoin physiologique essentiel (boire, uriner etc.). En ce qui concerne l’hydratation, c’est à moi en tant que maître, d’anticiper ces besoins essentiels. Il est entendu que si un soumis utilise le mot rivet parce qu’il a soif, Je suis pris en faute et j’ai de bonnes raisons de ne pas être fier de moi. Un mot ultime : « rivet », est utilisé si le soumis veut arrêter le jeu. S’il utilise ce mots, la séance s’arrête définitivement.Cela ne m’est jamais arrivé, mais si ça m’arrivais, je ressentirais probablement un gros besoin de me remettre en cause. J’aurais alors loupé quelque chose de très important lors de la rencontre… L’utilisation du mot de sécurité ultime ne dispense pas de faire l’after care.C’est même tout l’inverse. Si la personne veut mettre fin à la séance, c’est qu’il y a un sérieux problème. Il faudra désamorcer la situation, voir ou s’est situé le problème et veiller absolument à ce qu’elle reparte le mieux possible.Que le dominant reconnaisse son erreur n’est pas un déshonneur.Ce n’est pas confortable, c’est une évidence.Mais c’est une honnêteté qui peux pacifier une situation et ne pas la laisser s’envenimer. Un Dominant ou un Master sont des humains qui peuvent commettre des des erreurs. Mettre la poussière sous le tapis, suite à un incident, est le chemin le plus certain pour aggraver les choses.C’est dit ! En ce qui concerne les codes d’alerte, si la personne est bâillonnée, il est évident qu’elle ne pourra pas utilisé ses mots de sécurité. Il faut donc pré établir d’autres codes d’alertes, des codes gestuels. Si la personne est bâillonnée et entravée, il sera plus que nécessaire de redoubler de vigilance. Je reviendrais sur l’application concrète des protocoles de sécurité lorsque je développerais la rencontre.

La santé

Certaines pratiques BDSM peuvent être éprouvantes, le bondage, le sado-masochisme… Il est important pour le dominant de savoir si le soumis a des soucis de santé qui pourraient proscrire certaines pratiques ou les pratiquer dans une moindre intensité.Je me permet lors de la négociation si le soumis a des problèmes cardiaque, de tension ou de diabète.Ce n’est pas pour être intrusif, c’est une question essentiel de sécurité. Puisque j’aborde les problématiques de santé, il faut également aborder le domaine de la santé mentale. Le power exchange est un terrain bouleversant pour le soumis. Tu peux tomber sur une personne avec une fragilité psychologique ou un désordre mental. Tu ne peux pas le savoir et c’est délicat, lors de la négociation, de demander à une personne si elle a des problèmes de cet ordre. Mon but n’est pas d’instaurer une climat de psychose. Mais c’est quelque chose qui peut arriver et dont on doit avoir conscience. La phase de négociation permet de détecter cela. En tant que soumis tu as la responsabilité et le devoir moral d’informer le dominant si tu as des problèmes de santé, de fragilités émotionnelles ou psychologiques. En tant que Master, avec une expérience certaine de négociation, je peux ouvertement dire que je ne fait pas absolument confiance dans ce que me raconte un soumis. J’analyse et je ressens. J’ai appris à être prudent et à me protéger. Je ne développerais pas le sujet des IST. Je pense que c’est un sujet qui est libéré. Personnellement, que la personne soit sous Prep ou pas, qu’elle soit seropo ou pas n’a pas d’importance.C’est capote sans latex pour tout le monde.

Les chems

Je ne veux pas ici redévelopper l’argumentaire des dangers du chemsex. Des associations de prévention font ça mieux que moi. Il suffit de se renseigner sur le sujet. Le power exchange est un territoire de tension, pour le soumis mais aussi pour le dominant. La tentation peut être grande de se désinhiber de manière artificielle pour rentrer dans le jeu. Je ne souhaite pas être moraliste, loin de là. Je sors en soirée et j’aime m’amuser. Je ne vous fait pas un dessin. Mais la pratique du BDSM, et la rectitude qu’exige la gestion d’un donjon, c’est autre chose. Pour des raisons de sécurité, en tant que dominant, vous avez le devoir d’être lucide et en pleine possession de vos moyens pour avoir la maîtrise totale de vos pratiques. La vigilance demande de la sobriété. Et en tant que soumis vous devez avoir une connexion avec votre tête et votre corps pour détecter s’il y a un souci et être capable d’utiliser un mot de sécurité par exemple. Je rappelle que certaines pratiques comme la douleur, l’entrave, la suspension etc … ont des aspects techniques qui peuvent devenir dangereux si elles ne sont pas correctement mises en œuvre. Simplement oublier d’hydrater son soumis, particulièrement lors d’une séance longue peut être une source de détresse. En parlant avec des soumis ou en constat direct j’ai pu aborder le fait que les choses peuvent déraper. Un dominant alcoolisé qui oublie son soumis attaché très serré par exemple. Au-delà de ça, il faut aussi avoir la maîtrise sur l’adrénaline. Se laisser griser et s’emporter n’est jamais bon lorsqu’on est dans des pratiques BDSM ou kink. Je n’autorise pas les chems dans mon donjon. C’est ferme et définitif.Seul la prise de poppers est autorisée, mais sous mon contrôle strict. D’un autre côté un soumis peut être complètement déconnecté et tenter de pousser le dominant à faire quelque choses de dangereux…

Expérience

A ce titre je te partage cette expérience de la manière la plus concises possible. J’avais une personne pour un plan fist. C’était un homme mature avec une certaine expérience. Il a du attendre que j’aille aux toilettes pour prendre quelque chose. Il m’a réclamé un double Fist.Au toucher je sentais bien qu’il n’était pas prêt physiquement, sa plastique ne suivait pas. Il insistait, moi je sentais que c’était risqué.Il insistait très lourdement et je me suis rendu compte qu’il était complètement perché. Imaginez simplement que je sois, à ce moment, à l’ouest également. Je joue le jeu de la performance, je le déchire, il fait une hémorragie, on appelle le samu ou les pompiers. Je n’ai pas envie de vivre ce type d’expérience.J’ai stoppé la séance. Et je n’ai pas souhaité revoir cette personne. Dans le BDSM, on pense très souvent à la sécurité du sub. Mais la sécurité du dominant n’est pas à prendre à la légère.

Exigences

En tant que dominant, la négociation est le moment de donner vos exigences au soumis.Ces exigences sont des conditions qui doivent être remplies pour être reçue.C’est un moyen de se positionner. C’est aussi un filtre qui permet de privilégier la qualité à la quantité.C’est enfin la façon dont vous imposez votre style. Pour vous donner une idée, voici trois de mes exigences. Il y en a d’autres mais celles ci sont significatives. Ma première exigence est d’avoir les résultats du BDSM test. Si un soumis ne veux pas faire l’effort de le faire il ne sera tout simplement disqualifié. Les deux exigences suivantes concernent la chasteté et la tenue que le soumis devra porter lors de sa venue. Je les développe à la suite. Ce ne sont pas des règles, c’est juste une présentation de mon propre protocole.

Chasteté

La chasteté est une technique très répandu dans les rapport de domination/soumission. En tant que Master j’exige du soumis qu’il effectue une chasteté totale, d’un minimum de 48h heure avant la rencontre.Et a moins qu’il n’en ai une, une cage de chasteté est rarement engagée dans ce domaine et je lui fais confiance. Mon style de domination est très cérébral et ma cage de chasteté est avant tout mentale. La raison pour laquelle je demande ceci est que le sexe est une énergie et que je souhaite que le soumis vienne correctement chargé en énergie. Je ne développerais pas ce sujet. Mais je considère que le tantrisme s’accorde bien avec le BDSM. Je vous recommande donc de faire vos propres recherche sur le Tantra. Vous me direz probablement qu’un minimum de 48h c’est très peu. Mais je parle plus ici d’un soumis, plutôt débutant.Avec mes slaves les exigences sont plus grandes, mais la relation plus intime et profonde. Je ne fais pas une révélation insensé en vous écrivant ici que beaucoup d’hommes, même en couple se masturbent énormément. 48h de chasteté peut être une véritable épreuve pour un débutant. En tout cas ce sujet est abordé lors de mes négociation. Mais c’est une condition et elle n’est pas négociable.

La tenue

Une tenue vestimentaire peut être demandé au soumis pour sa venue. Pour ma part c’est une exigence.J’impose une chemise blanche, une cravate sombre et un pantalon. Le jeans est proscrit. La raison est qu’une tenue correcte est une marque de respect vis à vis de mon mastering. Cela demande un effort et marque psychologiquement l’orientation formelle du jeu. Le D de BDSM est celui de la Discipline. Il ne faut pas l’oublié.Et l’uniforme en est la une dimension fetish.

La participation

Je remarque, lors des négociations nombreuse que je fais, une grande exigence des soumis sur l’hygiène, la qualité et la technicité des pratiques.Rien a redire sur cela, il n’est jamais mauvais de relever le niveau. Mais d’un autre coté certains soumis confonde une séance BDSM avec une simple plan cul. Il viennent et ils repartent, les mains dans les poches. Mais si vous vous développer dans le BDSM, vous remarquerez que si vous voulez faire les choses bien ça finit par vous coûter très cher.Il peut y avoir beaucoup de matériel engager pour la rencontre : consommable/jetable, instruments, accessoires, structures, etc … Faire une liste de vos besoin et de la proposer lors de la négociation est une bonne chose :Rouleaux d’essuie tout, gants jetables, bouteille de Sanitol (désinfectant pour surface), capotes, etc.Rien d’extraordinaire, non ? Cela fera naturellement le tri dans les personnes que vous aller recevoir ou pas. Et ce n’est pas un mal. Certains comportements peuvent être source de frustration, de tristesse et de découragement.En tant que dominant rigoureux, il est normal d’avoir besoin de recevoir un minimum de considération. Je pense que le soumis doit participer et ne pas être conforté dans une position de consommateur ingrat.

Integrité

Un dominant doit respecter l’intégrité et le rythme du soumis. Et ceci même si la personne n’a pas une conscience très développé d’elle même et de ses limites. Beaucoup de personne sont perdue dans la vie. Elles pourront être consentantes de se livrer à tout et n’importe quoi, simplement pour avoir un peu d’attention. Le BDSM n’est pas une culture de prédation toxique. L’abus n’a pas sa place dans l’échange de pouvoir.Le but n’est certainement pas de profiter de personnes fragiles. Je suis un kinkster assumé. J’ai des pratiques hard.Mais j’ai une ethnique.Je veux pouvoir me regarder en face. Régulièrement, j’ai des demandes de soumis que je ne connais pas et qui me disent qu’ils me font confiance. Je les corrige directement en leur demandant de se recentrer. Je suis effaré de voir que des gens que je ne connais n’y d’ Eve, ni d’Adam m’offrir leur confiance spontanément. C’est flatteur mais c’est dangereux. Heureusement que j’ai une solidité interne et une tolérance extrêmement faible à la manipulation des autres ! Je suis Master BDSM et ce n’est pas un titre honorifique, c’est une fonction, une manière de gérer certains types de relations humaines. Je ne suis pas un gourou et ça ne m’intéresse pas de le devenir. Mon but est que les personnes trouvent, dans mon donjon, un terrain familiale pour assouvir leurs besoins, leurs kinks. Ceci n’est pas antinomique avec la réflexion et l’intelligence. Je ne demande pas à mes slaves de laisser leur cerveau par terre avant d’entrer dans la play room. En tant que Master, je n’ai pas envie d’avoir une méduse qui dérive, sans volonté, en face de moi. L’expérience doit être enrichissante pour les deux partenaires.J’ai envie d’avoir un slave, une personne construite qui assume sa position de subalterne en respect, déférence, révérence et discipline à mes pieds. Mais qui soit également capable de réflexions pertinentes, d’analyses et de répondant. J’ai besoin d’un slave fort devant moi.En tant que Master, j’ai moi aussi envie et besoin de progresser. Je n’ai pas envie d’être dans l’attitude d’un abrutis qui écrase des insectes innocents pour son simple plaisir. J’ai une plus haute idée du BDSM que cela… ! Ensuite, un Maître qui est switch, qui alimente, même ponctuellement, l’autre facette en devenant slave à son tour, est de toute évidence plus équilibré qu’un Master pur. Comment voulez vous avoir une conscience holistique de votre mastering si vous imposez à l’autre ce que vous n’êtes pas capable de recevoir vous même. Je comprendrais qu’un Master pur n’ai pas cette vision du BDSM. Cette approche est simplement la mienne. Je sais parfaitement aussi que certains Master sont switch et le cache. Personnellement je n’ai aucun complexe à être un switch, mes soumis et slaves le savent.Tous les généraux de l’armé ont démarré troufion et on fait leur classes… !!! Un master n’est pas un surhomme. Il a une âme et des sentiments. Il peut se tromper et commettre des erreurs. Le master et le soumis incarne et vivent la hiérarchie en conscience.Certains sont fait pour diriger, d’autres pour obéir. Les deux ne peuvent rien faire l’un sans l’autre. Et les rôles peuvent Changer, c’est le switch ! Ne pensez pas que je pratique un BDSM à l’eau de rose. J’aime jouer hard ! Mais au-delà de la forme et du scénario la réalité profonde reste l’accompagnement, celle d’un soumis dans l’exploration de ses limites et de sa soumission. Sentir sa vraie confiance naître, une complicité mutuelle, est une grande récompense pour le dominant. C’est sur cette confiance élaborée que l’expérimentation peut aller plus loin, plus fort et repousser les limites, en conscience et en sécurité. Cette sécurité doit être fondée sur le respect interactif entre un dominant et son soumis, elle existe vraiment, en intimité, entre un Master et un slave. Sur cette base de négociation et de perspective, nous pouvons sereinement rentrer dans le développement de la séance.

Le jeu avant le jeu

Je vous ai présenté ma vision et ma sensibilité de l’art de la négociation.

Concluons en musique !

Let’s play

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